Les combos : ça change quoi ?

7 Juillet 2015
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Les traitements contre le VIH ont évolué avec l'arrivée en France en 2009 des combos, association de trois ou quatre antirétroviraux dans un seul comprimé. Les deux premiers disponibles, Atripla puis Eviplera combinent des inhibiteurs de la transcriptase inverse. Les deux derniers, Stribild et le très récent Triumeq, associent aux inhibiteurs de la transcriptase inverse, un inhibiteur de l'intégrase. Vous êtes concerné-e par les combos, comment s'est prise la décision avec votre médecin ? Comment s'est passé pour vous le passage à une prise quotidienne unique ? Quels sont les bénéfices et/ou les inconvénients de ce changement  ? Rendez-vous ce soir sur le chat thématique, en compagnie d'Ernesto-seronet, à partir de 21h !

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Portrait de ernesto-seronet

Les chats thématiques sont de retour, pour quelques semaines en juillet, avant une petite pause en août, et une reprise prévue dès le 1er septembre !

Une petite dizaine de séronautes hier s'est retrouvée pour échanger sur le thème des combos.

Les définitions d'un combo ne sont pas toutes identiques parmi nous : où finit une bi, tri, multithérapie, où commence un combo ?

C'est une "coformulation" composée d'au moins deux traitements antiretroviraux (ARV) dans un seul comprimé : si les 2 en 1 sont maintenant assez anciens (Combivir en 1998, Kivexa, Truvada en 2005), les 3 en 1 et les 4 en 1 sont apparus plus récemment (Atripla en 2007, Eviplera en 2011, Stribild en 2013, et Triumeq en 2015)

Dans le meilleur des cas ils permettent de prendre une thérapie anti-VIH en une prise unique par jour.

S'ils apportent une simplification, une facilité de prise plus grande (un comprimé avant d'aller dormir !), une meilleure observance (on oublie moins de prendre des comprimés), et qu'il sont souvent associés à des stratégies d'allègement thérapeutique (faire une pause dans le traitement le week-end par exemple, avec un comprimé de Stribild 5 jours sur 7), pour certains ils n'apportent pas un grand progrès puisque qu'ils ne combinent que des molécules "anciennes".

Les modifications de traitement (changement d'un des ARV, ou passage à un combo/tout en un) semblent quelques fois être le résultat d'un effet de courant, de mode, qui guiderait la stratégie du médecin, mais au-delà de ces choix, les bons resultats d'un traitement seront toujours conditionnés par l'écoute que le médecin a de son patient. Quand la prise d'un combo conduit à une résistance, le patient n'est pas toujours informé parmi les ARV de celui qui est en cause.

Pour certains dont le traitement est ancien (20 ans, ...), le traitement peut s'orienter aussi vers une bithérapie, voire une monothérapie, quand, entre autres, les effets secondaires à long terme doivent être pris en compte.

Donc à chaque personne, chaque parcours, avec son médecin, la combinaison de traitements et de prises qui lui convient.

Thème de la semaine prochaine : Los Machu-Cambos Wink

Ernesto