Libre-échange Inde/UE : l’ONU dénonce

24 Mars 2011
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Les agences des Nations Unies comme l’ONUSIDA, le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait part (15 mars) de leur "vive inquiétude concernant la multiplication du nombre d'accords signés allant au-delà des accords ADPIC, c'est-à-dire renforçant la durée des brevets et les monopoles des firmes pharmaceutiques sur des médicaments vitaux", constate Act Up-Paris dans un communiqué (17 mars). "Ces accords ont des conséquences dramatiques sur l'accès aux produits de santé pour les malades des pays pauvres, note l’association. Des études réalisées montrent que le coût des dépenses de santé a fortement augmenté dans les pays en développement ayant signés de tels accords par le passé. Il y a dix jours, c'était UNITAID (…) qui avait dénoncé ces accords."
Pour Act Up-Paris, qui suit ce dossier de près, les accords de libre-échange actuellement négociés entre l'Inde et l'Union Européenne risquent de "compromettre fortement l'accès aux traitements antirétroviraux." Ils auront, en outre, un impact sur l’accès aux soins pour les personnes malades en Inde, mais également chez celles des pays pauvres en général, qui bénéficient actuellement d'une trithérapie fabriquée en Inde. "Tout espoir d’inverser la courbe de l'épidémie sera anéanti si ces accords ne sont pas immédiatement stoppés. L'irresponsabilité de la Commission européenne menace l'accès aux traitements dans les pays en développement", dénonce l’association.