Loi de 1970 : 40 ans… hélas !

12 Janvier 2011
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On ne le sait pas toujours, mais la loi française reste l’une des plus sévères de l'Union européenne en matière de lutte contre la toxicomanie. Cette loi, c’est celle du 31 décembre 1970 dont le cadre, pourtant largement obsolète, détermine toujours la politique française de lutte contre les drogues. A l’occasion de l’anniversaire de cette loi (40 ans donc !), la revue "Swaps" publie deux numéros spéciaux (N°60 et N°61) consacrés à la lutte contre la drogue à la française. Comme le rappelle, un récent article de VIH.ORG (5 janvier) : "La loi du 31 décembre 1970 constitue le cadre légal dans lequel s'inscrit, toujours aujourd'hui, la politique française de lutte contre les drogues. Elle a institué un partenariat ambigu entre justice et santé, qui a oscillé au fil du temps entre recherche de consensus, malentendus et confiscation du débat au nom de la "guerre à la drogue" (…) La loi de 1970 pose obstacle à la mise en place des politiques de réduction des risques [RDR] efficaces. En tout état de cause sur le plan théorique, même si l'offre de RDR en France est l'une des plus élevées et que cette RDR est inscrite dans la loi de santé publique depuis 2004". Un premier numéro est consacré aux faits, un second traite de l’avenir. Pour cela, "Swaps" a demandé à cinq personnalités qui ont dirigé ou dirigent encore les organismes officiels de la lutte contre les drogues : Monique Pelletier, Catherine Trautmann, Nicole Maestracci, Didier Jayle (directeur de la publication "Swaps") et Etienne Apaire, l’actuel responsable de la mission interministérielle de lutte contre la toxicomanie et les drogues d’analyser les conséquences (anciennes et actuelles de la loi de 70). C’est d’autant plus intéressant à lire que cette question des drogues sera, comme d’habitude, un des thèmes des prochaines échéances électorales et notamment avec le débat actuel sur les centres d’injection supervisés voire la dépénalisation du cannabis ou son usage thérapeutique.


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