Marseille compte ouvrir une SCMR à l’automne

20 Avril 2019
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Adjoint au maire chargé de la Santé, le docteur Patrick Padovani défend depuis longtemps l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque (SCMR) à Marseille. Ses velléités ont, jusqu’à présent, toujours été contrecarrées par le maire Jean-Claude Gaudin ; d’autant que le mouvement politique, auquel il appartient, a critiqué violemment et avec constance ce dispositif de santé publique. Au moment du démarrage de l’expérimentation de ces salles, Marseille avait d’ailleurs candidaté avant de lâcher l’affaire. Aujourd’hui, Marseille pourrait être la troisième ville française, après Paris et Strasbourg, à ouvrir une telle salle. C’est ce qu’a indiqué (3 avril) l’adjoint au maire de la cité phocéenne, indique l’AFP. « Le cahier des charges devrait être envoyé fin avril ou début mai à la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les conduites addictives) et je souhaite que le projet soit bien engagé en septembre », a expliqué Patrick Padovani à l’AFP. L’élu s’exprimait en marge d’un colloque sur le bilan et les perspectives en Europe de ces salles organisé au Parlement européen à Strasbourg. « Cet outil de réduction des risques a fait ses preuves partout dans le monde », a souligné Patrick Padovani, précisant que le maire Jean-Claude Gaudin (LR) soutenait (désormais) l’ouverture d’une SCMR à condition qu’elle s’installe en milieu hospitalier. La loi Santé, adoptée en décembre 2015, a autorisé l’expérimentation des SCMR pendant une période de six ans, à partir de l’ouverture de la première salle française. Deux salles ont ouvert leurs portes à l’automne 2016, d’abord à Paris, dans le quartier de la gare du Nord, puis à Strasbourg.