Médicaments : les patients auront leur mot à dire

19 Novembre 2016
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Pas une révolution, mais une avancée tout de même. Les patients auront désormais leur mot à dire dans le cadre de l'évaluation des médicaments et des dispositifs médicaux (par exemple appareils de mesure du taux de sucre dans le sang, implants divers, tests de dépistages, etc.), a annoncé le 8 novembre dernier la Haute autorité de santé (HAS). La participation des patients doit se faire par l'intermédiaire d'associations de patients ou d’usagers de la santé, précise la HAS, qui est chargée d'évaluer l'intérêt des médicaments et des dispositifs médicaux en vue de leur remboursement par l'Assurance maladie et de la fixation de leur prix par le Comité économique des produits de santé (CEPS). Cette participation des usagers, comme ce qui se fait dans d'autres pays, permettra d'intégrer dans l'évaluation le "savoir spécifique" des patients (vécu de la maladie, des traitements, etc.) note la HAS. L’institution a mis en ligne des guides à l'attention des associations de patients et d'usagers à ce sujet. Il s’agit dans un premier temps d’une expérimentation. Elle "concerne l'ensemble des médicaments et dispositifs médicaux pour lesquels une procédure" d'évaluation complète est planifiée, c'est-à-dire les nouveaux médicaments, ceux déjà pris en charge et qui obtiennent une nouvelle indication ou ceux que la HAS réévalue périodiquement. A cela, s'ajoutent les dispositifs médicaux avec un nom de marque, "qui présentent un caractère innovant ou qui peuvent avoir un impact sur les dépenses de santé". A partir du 21 novembre 2016, une liste des produits pour lesquels la contribution des associations est attendue sera publiée sur le site de la HAS ("sous réserve de l'accord des industriels concernés"). Elle sera mise à jour chaque semaine. Les associations auront 30 jours pour faire parvenir leurs contributions qui seront transmises aux experts des commissions responsables des évaluations au sein de la HAS. Un premier bilan de cette expérimentation sera réalisé au bout de six mois de fonctionnement, indique l’institution.