Mi-régime pour le système de santé africain

6 Septembre 2018
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Le système de santé en Afrique ne fonctionne qu'à la moitié de sa pleine capacité, a indiqué (27 août) l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) lors de l'ouverture d'une réunion au Sénégal. Des ministres de la Santé, hauts fonctionnaires et membres de la société civile de 47 pays africains ont entamé (27 août) les travaux de la 68e session du comité régional de l'OMS pour l'Afrique, qui ont pris fin le 31 août. Les quelque 400 délégué-e-s ont étudié un nouveau rapport sur l'état de la santé en Afrique, selon lequel le "système de santé" fonctionne "à près de la moitié (49 %) de sa pleine capacité". "Les populations africaines ont encore accès à une gamme très limitée de services (...) Les adolescents et les personnes âgées en Afrique sont particulièrement laissés pour compte", souligne l'OMS. "Taxons davantage le sucre, l'alcool, je pense que c'est crucial, et taxons davantage le tabac", a prôné le président de la session, Pagwesese David Parirenyatwa, ministre de la Santé du Zimbabwe. Le continent est aussi exposé actuellement à des épidémies et pas uniquement celle du sida. Ainsi en 2017, plus de 150 000 cas de choléra, dont 3 000 décès, ont été signalés dans 17 pays africains. "Le choléra revient régulièrement et nous devons nous en occuper. Le problème d'Ebola est aussi bien présent et notre lutte doit être acharnée et novatrice", a d’abord indiqué le ministre zimbabwéen. A Dakar, les délégués doivent également discuter des mesures à prendre pour répondre à la "lenteur des progrès dans la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT)", comme les cancers et le diabète. "Il y a une augmentation de la prévalence du diabète chez les adultes et l'obésité atteint des proportions épidémiques chez les femmes en Afrique australe, par exemple", a relevé Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. Lors de cette réunion, l'OMS a aussi souligné la "nécessité de veiller à ce que les populations aient accès aux médicaments". "Un milliard de personne de plus avec une couverture santé dès la naissance. Un milliard de personne mieux protégées des urgences médicales. Et un milliard de personnes de plus qui jouissent d'une meilleure santé et d'un meilleur bien-être: ce sont les buts que nous devons atteindre ensemble d'ici à 2023 si nous voulons arriver aux objectifs de développement durable", a lancé le directeur-général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.