PMA pour toutes les femmes ?

28 Septembre 2018
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Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a ouvert la voie à l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules en réaffirmant, mardi 25 septembre, qu'il y était favorable, quelques semaines avant le début du processus législatif. L'impossibilité d'avoir un enfant est « une souffrance » qui « doit être prise en compte », même si les raisons ne sont pas biologiques, a estimé le Comité consultatif national d'éthique. Très attendu, son avis n'était pourtant pas entouré d'un grand suspense : cet organisme consultatif s'était déjà prononcé en 2017 pour l'extension de la PMA (procréation médicalement assistée), à laquelle est favorable le président Macron. Mais le timing est important puisque le processus politique va bientôt s'enclencher avec la rédaction d’un projet de loi qui sera débattu en 2019. L'avis du CCNE publié le 25 septembre doit nourrir les discussions parlementaires sur la prochaine révision de la loi de bioéthique. « A de rares exceptions près », la majorité parlementaire est favorable à l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes, a assuré sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. « Je souhaite qu'on puisse aller jusqu'au bout car nous avons un mantra : nous faisons ce que nous avions annoncé que nous ferions », a-t-il ajouté. Concernant la PMA, le CCNE a souligné que tous ses membres n'étaient pas d'accord entre eux. Deux de la quarantaine de membres ont même signé un « avis minoritaire » opposé à l'extension de la PMA.  « L'avis s'est construit non pas de façon consensuelle, mais avec un assentiment majoritaire », selon le président du CCNE, Jean-François Delfraissy. L’avis ne concerne évidemment pas que la PMA, mais l’euthanasie, le don d’organes, les examens génétiques et médecine génomique, les cellules souches et recherches sur l'embryon, les neurosciences et les données de santé, l’intelligence artificielle et la robotisation, la santé et l’environnement.