Prévention : une nouvelle politique sur la drogue

28 Juin 2010
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La prévention du sida exige de nouvelles politiques contre la drogue, car l'approche répressive en cours contribue à la propagation de l'épidémie, estiment des experts français dont Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine ou Michel Kazatchkine (Fonds mondial), dans une déclaration (28 juin). "Nous voulons faire la promotion d'une approche scientifique de la politique sur la drogue, qui commence par reconnaître que l'addiction n'est pas un crime, mais une maladie", indique ce groupe d'experts dans un texte intitulé "Déclaration de Vienne". Cet appel est lancé à trois semaines de l'ouverture de la 18e Conférence mondiale sur le sida (IAS) qui se déroule à Vienne. Comme le rappelle l'AFP, la criminalisation des personnes toxicomanes est, dans certains pays, un vecteur de propagation de l'épidémie de sida". Ainsi, au lieu de se soigner, les personnes usagères de drogues vivent leur dépendance le plus discrètement possible, s'échangeant les seringues lorsqu'elles sont injectrices, et ne bénéficient souvent d'aucun service. Une contamination sur trois, en dehors de l'Afrique sub-saharienne, est liée à l'injection de drogue. En Asie centrale et en Europe de l'Est, régions où l'épidémie de sida progresse, il s'agit du premier mode de contamination. Pour ces raisons, les scientifiques signataires de la "Déclaration de Vienne" demandent aux gouvernements d'agir.
Plus d'infos (en anglais et en français) sur www.viennadeclaration.com