Redlactrans pour les droits des trans

13 Octobre 2018
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Militantes trans, représentantes du Réseau des personnes trans d’Amérique latine et des Caraïbes (Redlactrans, qui intervient dans treize pays), Marcela Romero et Venus Tejada sont récemment intervenues lors d’une réunion à l’Onusida (1er octobre). A cette occasion, elles ont présenté « le chiffre ahurissant de l’espérance de vie des femmes trans dans la région » ; il « est de 35 ans seulement ». Grâce à une subvention du Fonds mondial de lutte contre le sida, Redlactrans a pu créer un centre qui recueille les témoignages et suit les affaires de violations des droits de l’homme commises à l’encontre des femmes trans en Amérique latine et dans les Caraïbes. « La stigmatisation, la discrimination et la violence à l’égard des minorités sexuelles et de genre les empêchent d’accéder aux services de santé », a rappelé Michel Sidibé, directeur exécutif de l’Onusida. « Chacun a droit à la santé, quels que soient son genre ou son orientation sexuelle. Pour cela, il faut zéro discrimination pour tout le monde, partout ». Les deux militantes ont présenté à Michel Sidibé, leur rapport, intitulé Waiting to die (En attendant la mort). Ce document compile les cas de violations des droits de l’homme à l’encontre des personnes trans et formule des recommandations à l’attention des responsables politiques et publics. « La stigmatisation et la discrimination sont des obstacles à l’accès aux services dont nous avons besoin pour rester en bonne santé. Des femmes trans meurent en raison du manque d’accès au traitement. Sans prise en charge médicale globale, il n’y a pas d’égalité des droits ni de vraie démocratie », a indiqué Marcela Romero. Créé en 2006, Redlactrans encourage l’élaboration de lois sur l’identité de genre. En Argentine, en Bolivie, dans trois districts fédéraux du Mexique et en Uruguay, où des lois sur l’identité de genre ont été votées, les droits des personnes trans deviennent de plus en plus une réalité, et par conséquent les personnes trans peuvent accéder aux services de santé, rappellent les militantes. Ces lois ont suscité des changements positifs dans les services fournis aux personnes trans et contribué à faire reculer la stigmatisation et la discrimination dans les établissements de santé.