Ruptures en Tunisie : L’ATL MST Sida et le gouvernement se répondent

30 Avril 2015
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Début avril, l’association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le sida (ATL MST Sida) a tiré la sonnette d’alarme et dénoncé la mauvaise gestion des médicaments anti-VIH. Dans une déclaration à l’agence TAP, Mohamed Bilel Mahjoubi, directeur exécutif de l’association, a indiqué que l’association avait reçu plusieurs réclamations de la part de personnes vivant avec le VIH confrontées à des ruptures de traitement, du Truvada en l’occurrence, et cela depuis plusieurs semaines. Un autre médicament a connu des ruptures d’approvisionnement : Epivir (lamivudine) dans sa version pédiatrique. Mohamed Bilel Mahjoubi a expliqué que ces médicaments en rupture avaient été remplacés par d’autres molécules dont le stock pourrait être, également, épuisé dans les prochaines semaines. "Une telle rupture engendre plusieurs complications sanitaires ce qui peut faire échouer une thérapie médicamenteuse et mettre en danger la santé des personnes vivant avec le VIH", a-t-il expliqué. Interrogée par l’agence TAP, Rafla Tej, directrice générale des soins de santé de base au ministère de la santé tunisien, a affirmé : "A aucun moment, les porteurs de VIH/sida ne sont restés sans traitement en Tunisie". Le ministère a bien confirmé que des établissements de santé publique ont fait remonter des cas de ruptures de stock, mais pour des durées plus courtes : une semaine au lieu de quatre. En cas de rupture de Truvada, ce dernier a été remplacé par Atripla. Selon la TAP, Rafla Tej a ajouté qu’une commande de Truvada a été déposée depuis le 17 novembre 2014, mais le fournisseur a du retard dans la livraison.