Sans abris : l’AP-HP au secours… malgré elle

29 Juillet 2011
2 087 lectures
Notez l'article : 
0
 
BenoistApparu.jpg

111 familles, domiciliées pour la plupart à Paris, ont trouvé refuge dans les urgences des hôpitaux parisiens, dont 66 dans les maternités, en six semaines (de mi mai à début juillet). C’est ce qu’indique une étude de la coordination du service social de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Dans leur majorité, il s’agit de familles monoparentales. Ces familles se sont présentées dans les hôpitaux pour une mise à l’abri, car elles étaient en rupture d’hébergement. "Plusieurs fiches spécifient que des familles, avant de venir sur les maternités, ont dormi dans la rue, dans des halls d’immeuble…"  Comme le précise "Le Quotidien du médecin", ce document confirme ce que dénoncent les professionnels de terrain, à savoir que les urgences semblent devenir un recours pour les personnes sans-abri, dans un contexte de crise de l’aide sociale. Interrogé sur France 2, Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au logement, s’est longuement expliqué sur la question. "On a 115 000 places d’hébergement en France, jamais on en a autant eu (…) Ce qu’on demande au Samu social qui gère pour nous à Paris ces places d’hôtel, c’est de les transformer en places de logements", a précisé Benoist Apparu. Cette explication n’a pas satisfait le maire de paris Bertrand Delanöe. Il indique dans un communiqué (21 juillet) : "Hier soir, au 20 heures de France 2, Benoist Apparu a reconnu que l’Etat avait supprimé 4 500 places d’hébergement d’urgence et il n’a apporté aucune réponse immédiate aux familles qui se retrouvent aujourd’hui à la rue. Ne semblant pas réaliser l’urgence de la situation, il n’envisage de recevoir les associations de solidarité qu’en septembre et de n’offrir des possibilités de logement aux familles qu’à la fin de l’année. C’est donc une fin de non recevoir qu’il donne aux femmes, hommes et enfants qui se retrouvent aujourd’hui sans aucune solution d’hébergement".