Vacances : quelles perspectives ?

26 Juin 2018
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Un bel esprit avait trouvé cette formule : "Les vacances : des loisirs qui se répètent". Un mauvais esprit expliquait, cinglant : "Je pensais que les vacances me videraient la tête. Mais non, les vacances, ça ne vide qu’une chose : le porte-monnaie". Un peu facile, sans être tout à fait faux. Il y avait aussi cette formule, assez en phase dans le contexte de contestation actuel, qui prétend que la "civilisation se mesurera aux mois de vacances que les travailleurs arracheront aux patrons". D’ici quelques jours, les vacances estivales démarrent. Certes tout le monde ne part pas, ou pas loin, ou pas seul, ou dans sa famille, chez des amis-ies, ou partira plus tard : quand il en aura les moyens, quand la santé ira mieux... Les vacances d’été ont un charme particulier pour beaucoup d’entre nous, parce qu’elles rappellent l’enfance, ces longues semaines sans école. Elles constituent un temps de pause particulier, une sorte de parenthèse avant la rentrée. Qu’avez-vous préparé comme vacances ? Comment vous êtes-vous organisé-e, seul-e, avec des amis-ies, en famille ? La vie avec le VIH a-t-elle des conséquences sur la façon dont vous concevez vos projets de vacances : partir loin ou rester en France ? Aimez-vous les vacances ou pensez-vous comme cet ancien homme politique britannique David Lloyd George que "Changer de souci fait autant de bien que prendre des vacances" ? Les vacances seront au coeur du chat thématique animé par Diane-seronet, mardi 26 juin dès 21 heures.

Commentaires

Portrait de Tom Sawyer

"Je déteste les vacances. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'est difficile de se protéger du soleil", disait Kathleen Oyanadel (merci Google).
Qu'en pensent les seronautes? Diane, voulant avoir une réponse claire sur la question, a donc proposé un chat thématique autour des grandes vacances.
Que représentent et qu'attendons-nous des vacances? Comment profitons-nous des vacances : on part seul ou accompagné? en famille? entre amis? on va loin ou pas? au soleil? Quelles solutions pour les personnes qui sont en situation précaire, notamment celles vivant avec le VIH? Le VIH a-t-il changé notre regard sur les vacances?

loulou2016
Je suis encore trop "jeune séropo" pour comprendre le lien entre VIH et précarité. Je vais passer pour un ignare, mais pourquoi le fait d'être jeune séropositif est lié à la précarité? Que je sache ce qui m'attend dans 20 ans. C'est clair que quand tu vis au milieu du bruit (Paris) toute l'année, prendre un peu de vacances dans le calme ça fait du bien.

Elian
J'ai toujours travaillé : avant et pendant le VIH. Les grande vacances : voyager en France ou à l'étranger, partir loin quand c'est possible, et j'habite à 20 minutes de La Grande Bleue. Je n'ai rien encore prévu cette année pour les vacances, ce sera au mois de novembre.
Pour moi les vacances c'est synonyme de faire plaisir à des personnes qui n'en ont pas les moyens, de changer d'air, se reposer (rien à préparer), se balader, découvrir de beaux coins. Je suis allé en Corse trois fois, mais j'ai très envie d'y retourner. Je profite plus des vacances qu'avant d'être séropositif.

petitcoeur79000
Cette année j'irai en Bretagne avec une amie pour les vacances. J'ai prévu de me balader en forêt, de me ressourcer, sortir des sentiers battus.
J'aimerai faire profiter des personnes de vacances, car les gens n'ont pas forcément les moyens.

louplyonnais
Je vais passer quelques jours dans l'Aveyron, ça fait du bien quelques semaines de liberté. Ma compagne n'aura pas beaucoup de jours et le reste du temps elle sera souvent mon invitée. Et si elle trouve à se loger près de son travail, alors commencera une vraie vie de couple. Par le passé, je partais seul. Quand on connaît tous les monuments et les musées près de chez soi, il faut bien s'éloigner une peu. Durant les vacances on oublie tout. Changer de décor et se retrouver entre vacanciers de toutes origines. En 2015 Les Alpes du sud, en 2016 l'Alsace et l'an dernier l'Auvergne. Cette année, La Scandinavie en novembre. Rien de changé, c'est toujours la curiosité, le changement.

Les Anonymes
Beaucoup de séropositifs sont en situation de précarité donc ont peu de moyens. La précarité et le VIH sont souvent liés, surtout si on est séropositif-ive de longue date, depuis 30 ans. Pas possible de travailler dans les années 80 avec le VIH. En 1992 j'ai eu des maladies opportunistes ce qui m'a énormément fragilisée, du coup j'étais trop faible pour travailler. J'ai eu 0 T4 et plus de forces : d'où le fait de ne plus pouvoir travailler.  Aujourd'hui je travaille, j'ai en emploi fixe et je vais bosser avec joie, 5 semaines de congés. Il doit y avoir des associations qui organisent des séjours pour les personnes en précarité.

Une semaine de vacances dans le sud avec ma femme cette année. Je pense aussi rendre visite à une copine séropositive dans le Pas-De-Calais.
Durant les vacances, beaucoup de repos et faire un peu de vélo. D'habitude je pars en vacances avec ma femme ou avec deux ou trois petits.

En conclusion
Les participants estiment que les situations de précarité liées au VIH sont moindre à l'heure actuelle grâce à l'amélioration des traitements, mieux supportés, et permettent aux jeunes séropositifs de rester dans une activité professionnelle, ce qui n'était pas le cas au début de l'épidémie.
Les vacances sont considérées comme un moment d'évasion, de repos, une occasion de ressourcer, un moment de partage, de curiosité et d'envie de découvrir. Bref une pause importante et nécessaire, que l'on soit séropositif ou pas. Pour les personnes vivant avec le VIH et qui ont peu de moyens, il y a cette association : https://www.lamaisondevie.fr qui propose des séjours. En ce qui me concerne j'ai un autre plan pour mes vacances : je vais les passer chez Diane.

Merci pour votre participation, de votre attention, et pour ceux qui partent bientôt en vacances .... ben ... profitez-en bien.
Cordialement Tom.