Venezuela : la crise aggrave la prise en charge du VIH

18 Février 2019
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Le 9 févier dernier, l’AFP a publié un reportage sur la situation sanitaire au Venezuela. La pénurie de médicaments et l'hyperinflation ne laissent pas le choix à nombre de Vénézuéliens-nes qui veulent se soigner que de recourir à l’achat de traitements vendus à la sauvette sur le pont international Simon Bolivar, frontière avec la Colombie. C’est, explique l’AFP, le cas pour les personnes vivant avec le VIH, confrontées, elles-aussi, à une pénurie d’antirétroviraux. « J'étais en train de mourir au Venezuela par manque d'une bonne alimentation et de médicaments, d'antirétroviraux », a ainsi expliqué Giovanni Plaza qui vit avec le VIH depuis 5 ans, interrogé par l’AFP. En décembre dernier, son état de santé a empiré à cause du paludisme, qu'il n'est également plus possible de soigner dans son pays du fait de ruptures de traitement. La seule solution pour lui se ravitailler à l’étranger grâce à une ONG américaine. Comme le précise l’AFP, la pénurie de médicaments au Venezuela frôle les 85 %. Des milliers de personnes atteintes de maladies chroniques, accèdent difficilement à un traitement, selon des ONG et des organisations humanitaires. Elles sont très critiques à l'égard du gouvernement du président Nicolas Maduro, qui se refuse à admettre l'urgence humanitaire. Face à la pénurie, beaucoup de Vénézuéliens-nes placent leur espoir dans l'aide humanitaire arrivée par tonnes (7 février) des États-Unis, à la demande de l'opposant Juan Guaido. Reste que le chef de l'État Nicolas Maduro a averti qu'il empêcherait le passage de ces médicaments, y voyant un « premier pas vers une intervention militaire américaine ».