VHC et HSH : quels résultats dans la cohorte suisse ?

28 Septembre 2018
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Une étude de dépistage systématiquement proposée dans le cadre d’une cohorte chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) en Suisse, révèle une proportion élevée (environ 5 %) de personnes atteintes du VHC et donc potentiellement transmetteuses du VHC, indique le site Univadis. Un tiers des HSH présentant une infection présentaient une charge virale du VHC, mais aucun anticorps anti-VHC, ce qui aurait entraîné un dépistage faux négatif. Pour les chercheurs-seuses, une mesure unique de la charge virale chez les HSH à haut risque pourrait permettre d’identifier plus de cas de VHC qu’un test systématique évaluant la présence d’anticorps et d’enzymes hépatiques. Ce sont 3 722 hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) participant à l’étude de cohorte prospective nationale suisse sur le VIH (Swiss HIV Cohort Study, SHCS) qui ont accepté de faire l’objet d’un dépistage du VHC. Les résultats indiquent que 177 HSH (4,8 %) étaient atteints d’une infection au VHC en réplication. Le génotype du VHC le plus fréquent était le génotype 1 (70 %), suivi du génotype 4 (23 %), du génotype 3 (5 %) et du génotype 2 (1 %). 3,4 % d’entre eux étaient atteints d’une ré-infection. Sur les 24 HSH (13,6 %) ayant une infection à VHC, 8 (33 %) étaient négatifs pour les anticorps anti-VHC, détaille le site Univadis. L’équipe de recherche a regardé les « facteurs clés de l’infection par le VHC identifiés à l’analyse multivariée. Ces facteurs étaient des enzymes hépatiques élevées, des rapports sexuels occasionnels non protégés, une consommation de drogues par voie intraveineuse, une consommation de drogues non injectables et des antécédents de diagnostic de syphilis.