VHC : une circulaire sur la facturation des nouveaux traitements en prisons

26 Juin 2015
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Les prix des nouveaux médicaments antiviraux à action directe (AAD) contre le VHC sont tels qu'ils mettaient en difficultés l'enveloppe budgétaire globale des soins en prison, dont le montant risquait d’être vite atteint. Cette enveloppe rentre dans les missions d’intérêt général hospitalières (MIG) qui recouvrent, par exemple, le Samu, les équipes mobiles de soins palliatifs, la prise en charge de la toxicomanie, consultation de tabacologie… et aussi la prise en charge des personnes détenues non hospitalisées et prises en charge en ambulatoire dans les unités sanitaires en milieu pénitentiaire (anciennement Ucsa). Les facturations sont désormais reportées sur les soins de ville (= rétrocession) comme l’indique une circulaire du ministère de la Santé, publiée au "Bulletin Officiel" et qui sera effective au 15 juillet 2015. Il n'y a, avec cette mesure, pas de raison de réfréner l'accès aux nouveaux traitements pour ceux qui en ont besoin en prison. Reste que toutes les personnes en détention n'auront pas encore accès à un nouveau traitement AAD contrairement à ce que recommandent les experts du Rapport Dhumeaux de 2014 et ceux de l’Association française pour l’étude du foie (Afef). C’est notamment le cas des personnes mono infectées par l’hépatite C dont le foie est aux stades de fibrose FO et F1. Des associations et collectifs, dont Aides, mènent un plaidoyer pour un accès élargi aux traitements AAD en prisons suivant en cela les recommandations d’experts.