VHC, usage de drogues et AAD

30 Octobre 2018
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Dans certains pays, on considère toujours que la consommation de drogues est incompatible avec le traitement anti-VHC. Autrement dit qu’il ne servirait à rien de prescrire des AAD (agents antiviraux directs) à des personnes injectrices qui n’ont pas renoncé à leur consommation. Un institut de santé, le Kirby Institute, a présenté lors d’un récent congrès sur les hépatites les résultats de ses travaux. Ils indiquent que globalement plus d’une personne sur trois qui s’est injectée des drogues l’an passé vit avec l’hépatite C. Ils rappellent que les nouvelles thérapies contre le VHC (AAD) permettent de guérir de leur infection 95 % des personnes traitées. Et malgré cela, des pays rendent toujours impossible ou compliqué l’accès à ces traitements, notamment du fait d’obstacles dans la prise ne charge financières des AAD. De surcroît, des cliniciens sont hésitants à prescrire des AAD aux personnes qui poursuivent les infections de produits. Ils évoquent des possibilités de réinfection et des problèmes d’observance. « Les résultats de nos recherches montrent que la réponse au traitement anti-VHC chez les personnes qui s’injectent est très favorable. Selon environ 40 études conduites dans le monde et concernant 3 500 personnes avec un usage récent ou actuel de drogue, l’hépatite C a été guérie chez environ neuf personnes sur dix », a rappelé le docteur Behzad Hajarizadeh du programme de recherche clinique sur le VHC du Kriby Institute. Pour les chercheurs-seuses, cette étude montre des « preuves évidentes » de l’efficacité du traitement anti-VHC chez les personnes consommatrices de drogues et donc l’intérêt qu’il y a à le prescrire.