VIH : les chiffres européens en 2014

30 Novembre 2015
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A l’approche du 1er décembre, nombreuses sont les publications (Onusida, OMS, etc.) qui livrent des données épidémiologiques réactualisées sur les infections VIH dans le monde. Le 26 novembre, des données concernant l’Europe ont été publiées par le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (l'ECDC, à Stockholm) et l'organisation mondiale de la santé (OMS). Un nombre record d'infections par le VIH a été enregistré en Europe et Asie centrale en 2014, dont près d'un tiers ayant touché des personnes immigrées. C’est ce qu’ont indiqué l'Union européenne et l'Organisation mondiale de la santé. L’ECDC et l’OMS ont fait état de 142 000 nouveaux diagnostics, du jamais vu depuis l'apparition de la maladie sur le continent dans les années 1980. La Russie à elle seule concentre 60 % de ces diagnostics. Les vingt-huit pays de l'UE plus les trois Etats de l'espace économique européen (Islande, Liechtenstein et Norvège) n'en représentent que 21 %. Le nombre d'infections a tendance à baisser en Europe de l'Ouest. Toujours selon les mêmes données, 31 % des personnes atteintes sont nées hors du pays dans lequel elles ont été diagnostiquées. Cette proportion est la plus forte dans les pays riches du Nord de l'Europe (Islande, Suède, Luxembourg, Norvège et Irlande). Selon l'Union européenne et l'Organisation mondiale de la santé, le nombre de migrants vivant avec le VIH arrivant sur le continent européen a chuté de 41 % en dix ans. "Quand les réfugiés et migrants sont victimes d'exclusion sociale dans leur pays d'accueil, ils deviennent plus susceptibles d'attraper le VIH, et cela peut les conduire à suivre des comportements à risque", a affirmé la directrice de l'OMS Europe, Zsuzsanna Jakab, citée dans un communiqué. "Nous, l'OMS, exhortons tous les pays en Europe à offrir des services de dépistage, de prévention et de traitement du VIH à tous les réfugiés et migrants quelle que soit leur situation juridique. C'est aussi la manière la plus sûre de protéger la population installée", a-t-elle poursuivi. "La transmission hétérosexuelle est responsable de la hausse en Europe de l'Est, et la transmission par injection de drogues reste importante. Dans les pays de l'Union européenne et de l'Espace économique européen, les relations sexuelles entre hommes sont le mode de transmission prédominant du VIH", ont souligné les deux institutions.