VIH : les USA rationalisent leur aide

24 Février 2011
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Le gouvernement américain a l'intention de "rationaliser ses programmes en vue d'une guerre de longue haleine contre le VIH/sida", indique une récente communication gouvernementale (14 février). Lors d'une rencontre de spécialistes internationaux de la santé à Washington (10 février), le responsable de la lutte contre VIH/sida américain, le Dr Eric Goosby, a déclaré que le mot d'ordre de cette campagne était devenu la "durabilité" au lieu de "l'urgence". Objectif du nouveau programme : "réussir à atteindre un plus grand nombre de personnes tout en réduisant les dépenses". En 2003, un Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (President's Emergency Plan for AIDS Relief ou PEPFAR) a été lancé. Ce plan américain est le mieux doté financièrement. "Au cours des cinq premières années du PEPFAR, 1,7 million de personnes ont reçu des médicaments antirétroviraux alors que le financement de cette initiative grimpait en flèche, de 2,3 milliards de dollars en 2003 à 6 milliards en 2008", a expliqué Eric Goosby. Comme dans d’autres pays, les autorités américaines avancent les "contraintes budgétaires découlant de la récession mondiale" pour justifier ce changement de politique. "Le gouvernement Obama a consacré au PEPFAR 6,7 milliards de dollars en 2009 et 6,8 milliards en 2010, rappellent les autorités américaines. Pendant cette période, le nombre de patients recevant des traitements antirétroviraux a décuplé, passant de 1,7 million en 2008 à 3,3 millions à la fin de 2010". Pour le moment, on ne parle que d’une "campagne de longue haleine" pour laquelle "des mécanismes de gestion des ressources plus efficaces seront essentiels". Afin d’illustrer son propos d’une meilleure recherche d’efficacité, Eric Goosby indique : "Ce n'est pas un thème spectaculaire, mais il aura un effet énorme sur le plan financier. Nous voulons avoir un cadre pour vingt dispensaires et non vingt cadres pour un seul dispensaire".