VIH : renforcer le rôle des généralistes

14 Décembre 2017
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Dans une tribune publiée le 1er décembre 2017, Jean-Luc Romero-Michel, conseiller régional Ile-de-France (groupe RCDEC - Le rassemblement), Jean Spiri, conseiller régional Ile-de-France (LR) et président du Crips et Ludovic Toro, médecin et président de l’Observatoire régional de santé (ORS Ile-de-France) pointent que la législation actuelle exclut les "médecins généralistes de la distribution d'autotests". Ils estiment que ces derniers "demeurent en première ligne dans la prescription de sérologie à l'origine de 70 % des cas de découverte de VIH" et préconisent pour mieux lutter contre le sida de [donner] aux médecins généralistes les nouveaux outils de prévention et de dépistage". "S'agissant du dépistage, la région Ile-de-France, comme la ville de Paris d'ailleurs, distribue des milliers d'autotests aux associations travaillant avec les populations les plus directement concernées par l'épidémie. Nous avons tous intérêt, dans une situation où près de 20 % des Franciliens concernés par le VIH l'ignorent, à faciliter l'accès à ces nouveaux modes de dépistage rapides", notamment en "autorisant la délivrance directe par les médecins généralistes, qui pourraient évaluer l'intérêt d'un tel dépistage. La Région s'engagerait alors à doter ceux qui exercent dans les territoires prioritaires au regard de l'épidémiologie du VIH", écrivent les trois responsables. Une autre de leur demande concerne les traitements post-exposition. "Là encore, la Région, par la voix de Valérie Pécresse, avait interpellé le ministère de la Santé pour que ces traitements puissent être initiés par des médecins généralistes, et pas seulement par les services d'infectiologie (…) C'est une nécessité car il y a trop peu de services répartis sur le territoire francilien pour garantir l'accès facile à ce traitement qui peut pourtant stopper une nouvelle infection". Dans leur tribune, Jean-Luc Romero-Michel, Jean Spiri et Ludovic Toro expliquent : "C'est en cassant ces silos, c'est en associant tous les professionnels quel que soit leur statut, c'est en nous appuyant sur les associations, c'est en pensant à la diversité des situations et des territoires, c'est en levant tous ces freins qui bloquent l'accès au dépistage et à la prévention que nous atteindrons les objectifs de l'Onusida et que nous mettrons un terme à l'épidémie dans notre région dans les dix ans qui viennent". Et d’en appeler à un soutien de l’Etat qui, lui seul, peut lever des "obstacles réglementaires dont nous voyons les défauts sur le terrain".