Voyages, voyages…

Publié par olivier-seronet le 15.07.2008
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Tout le monde n'a pas les moyens, ni l'occasion de partir en vacances. Pour celles et ceux qui le peuvent, il faut organiser son séjour y compris sur le plan de la santé. Que vous restiez dans votre pays que vous partiez à l'étranger, Seronet fait le point sur ce qu'il faut prévoir pour partir l'esprit tranquille.
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Lorsqu'on reste en France
Durée du séjour
Il est conseillé de prévoir largement assez de médicaments pour la durée du séjour. Le pharmacien ne peut pas délivrer plus d'un mois de traitement. Ça, c'est la règle, mais si vous partez plus longtemps, votre médecin peut indiquer sur l'ordonnance la quantité nécessaire à la durée de votre séjour. Lors d'un séjour, on peut avec son ordonnance, sa carte et son attestation Vitale obtenir ses médicaments anti-VIH dans toute pharmacie de ville ou d'hôpital.

Organisation des prises
En vacances, le rythme et les horaires changent beaucoup. Il est recommandé de prévoir la manière dont on va prendre son traitement (horaires, présence d'autres personnes). On peut en parler avec son médecin, le pharmacien, une infirmière, dans les associations ou avec des personnes qu'on connaît qui sont dans la même situation pour trouver des solutions et une organisation qui conviennent. Généralement, une surveillance médicale rapprochée est nécessaire lorsqu'on démarre un traitement ou qu'on en change, ce n'est donc pas la période idéale pour partir loin de son médecin traitant.

Soleil
Certains médicaments, c'est le cas du Bactrim, sont photosensibilisants. Ce qui signifie qu'il y a un risque de brûlure de la peau en cas d'exposition au soleil. Il est important de bien lire les notices de ses médicaments ou de s'informer auprès du pharmacien ou de son médecin. Il est aussi recommandé de ne pas trop s'exposer au soleil, mais ça c'est le cas pour toute le monde.

Chaleur

La plupart des médicaments ne supportent pas les fortes chaleurs. Il ne faut pas les laisser dans la voiture ou derrière une vitre, en plein soleil. Le mieux est donc de prévoir un réfrigérateur pour y conserver certains traitements comme Kaletra, Norvir ou Fuzeon. C'est aussi valable pour certains traitements de l'hépatite C. Pour le transport, on peut utiliser un sac isotherme.

Lorsqu'on part à l'étranger
Evidemment commencer par faire escale chez son médecin avant de partir pour de bon peut sembler curieux. Pourtant, c'est l'assurance d'évaluer les problèmes éventuels pouvant survenir lors d'un séjour à l'étranger, et se donner plus de moyens de les éviter. En fonction de ce que vous voulez faire, de l'endroit où vous voulez aller, de la durée de votre séjour, le médecin pourra vous indiquer les précautions à prendre, les vaccins à effectuer et faire des propositions d'organisation de vos soins, par exemple en cas de besoin de soins infirmiers.

Il est aussi conseillé de s'informer à l'avance sur les vaccins et les précautions sanitaires pour sa destination avant de prendre son billet. Tout dépend du pays où on se rend. Des vaccins sont obligatoires dans certains pays, des traitements contre le paludisme recommandés dans d'autres. En France, il est possible d'avoir des informations en consultant le site du ministère des Affaire étrangères (www.diplomatie.gouv.fr, rubrique Conseils aux voyageurs, puis Dossiers, section Santé et vaccinations).

Certificat médical
De manière générale, il est utile de demander à son médecin un résumé de sa situation médicale (en anglais, si besoin) avec les contre-indications et les allergies et une ordonnance, qui ne soit pas manuscrite pour être lisible, indiquant les dénominations communes internationales des traitements qui sont pris. Un certificat médical est obligatoire pour les seringues (si vous devez faire des injections) et si vous voyagez avec un traitement de substitution (méthadone par exemple).

Paludisme
Dans de nombreux pays, un traitement préventif est nécessaire contre le paludisme. Il doit tenir compte de votre destination et surtout des possibles interactions avec votre traitement anti-VIH. Le traitement antipaludique se prolonge souvent au retour pendant quelques jours ou semaines.

Traitements
En cas de long séjour, si l'on a besoin de plus d'un mois de traitement, une demande d'entente préalable à la Sécurité sociale est nécessaire. Elle s'obtient facilement en s'y prenant à l'avance. Informations sur le site de l'assurance-maladie (www.ameli.fr) ou au nouveau numéro de l'assurance-maladie : le 36 46 (prix d'un appel local soit 0,028 centime/mn). Une fois le numéro composé, on peut être mis en relation avec un conseiller. Pour éviter tout problème posé par la perte d'un bagage, on peut avoir avec soi l'équivalent d'au moins trois jours de traitement anti-VIH.

Assurance assistance et carte européenne
Il est important de vérifier que l'on dispose d'une assurance assistance pour les soins à l'étranger (elle est souvent comprise dans son assurance maison ou son contrat de carte bancaire). Pour l'Europe, il est utile de demander une carte européenne d'assuré social à la Sécurité sociale (infos sur www.ameli.fr ou au 36 46). Il n'y a aucun document à fournir pour obtenir cette carte qui est valable un an. Avec cette carte européenne d'assurance maladie, vos frais médicaux sont pris en charge dans les mêmes conditions que pour les assurés du pays dans lequel vous êtes.

Prises et décalage horaire
Avant le départ, on peut réfléchir à la manière dont on va prendre son traitement sur place. Face au décalage horaire, on peut adopter le rythme local. On peut aussi décaler les prises d'une heure par jour en respectant l'écart entre chaque prise (12 ou 24 heures). N'hésitez pas à en parler avec votre médecin.

Note : Les illustrations graphiques sont adaptées de celles réalisées par Yul Studio pour Remaides.

Commentaires

Portrait de petitnico

j'ai prevu un voyage a NEW YORK a la rentree . Ce pays n'autorise toujours pas les seropo dans leur territoire .... Si quelqu'un a des infos et ou des astuces je suis vraiment preneur car cela me semble pas evident