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Mots clés  : AAHhandicap

     Vivre sous le seuil de pauvreté : une situation inadmissible que vivent des millions de citoyens. Et une double peine quand, en plus, on est en situation de handicap ou atteint de maladie invalidante.

Et pourtant, aujourd’hui, suite à une décision du gouvernement, plus de 200 000 personnes en situation de handicap vivant dans cette précarité risquent de perdre de 105 à 179 euros par mois !

Pour une poignée d’euros issus des intérêts sur livret (maximum 205 euros par an), le gouvernement est-il prêt à sacrifier des centaines de milliers de personnes en situation de handicap parmi les plus vulnérables ?

Deux mesures prévues au projet de loi de finances (PLF) pour 2016, si elles sont votées, vont venir aggraver considérablement les conditions de vie déjà précaires de plusieurs centaines de milliers de citoyens en situation de handicap.

La première mesure impactera directement la possibilité pour les bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH) de se voir octroyer des compléments de ressources pourtant indispensables à leurs besoins essentiels. 
Le gouvernement a en effet inscrit la prise en compte des intérêts des livrets non soumis à l’imposition (livret A, livrets d’épargne populaire, livret jeune, PEL, CEL…) dans le calcul des ressources des bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé (AAH). 
Un nouveau mode de calcul dont le résultat sera, pour ces personnes, l’exclusion de droits connexes : complément de ressources et majoration pour la vie autonome.*

Pour résumer : pour 205 euros par an maximum tirés des intérêts de leurs livrets, les personnes vont perdre entre 1 257 euros et 2 151 euros par an, sommes indispensables à leur « survie » alors que leur allocation est déjà inférieure au seuil de pauvreté !
Une mesure totalement inacceptable et indécente qui s’attaque aux ressources des plus démunis.

Deuxième mesure dangereuse prévue par le PLF : l’intégration du patrimoine et du critère de loyer excessif dans les critères d’éligibilité de l’aide personnalisée au logement (APL). 
Une mesure d’économie déshumanisée prise sans mesurer l’impact sur les populations fragilisées, telles que de nombreuses personnes en situation de handicap, bénéficiaires d’une AAH, d’une petite pension d’invalidité ou du RSA.
La baisse ou le retrait de l’APL ajouterait une énième diminution du pouvoir d’achat, au risque de faire basculer ces personnes dans une précarité plus grande.

Ensemble, disons « Stop à l’indécence ! » 
Aidez-nous à demander au gouvernement la suppression de ces mesures qui mettent en péril des centaines de milliers de personnes en situation de handicap et à travers elles notre modèle social, en signant cette pétition !

*L’AAH = 807€
Seuil de pauvreté évalué par l’Insee = 987€.
Le complément de ressources = 179,31 € par mois (a pour objectif de compenser l'absence durable de revenus d'activité des personnes handicapées dans l'incapacité de travailler)
La majoration pour la vie autonome (MVA) = 104,77 € par mois (permet aux personnes en situation de handicap vivant dans un logement de faire face aux dépenses que cela implique)

ADRESSÉE ÀPremier Ministre Mr Manuel VallsMinistre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique Mr emmanuel Macronministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes Mme Marisol TouraineSecrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion Mme Ségolène NeuvilleLes nouveaux modes de calcul de l’AAH et de l’APL proposés par le PLF 2016 vont avoir un effet désastreux sur le niveau de vie de plusieurs centaines de milliers de personnes en situation de handicap. 
Compte tenu de leur caractère extrêmement préjudiciable, nous vous demandons de supprimer ces mesures du PLF 2016 mettant en péril les personnes en situation de handicap !

Plus d'informations 

PETITION::https://www.change.org/p/%C3%A9conomies-sur-le-dos-des-personnes-handica...



Commentaires

Portrait de PAMELOS

AAH et épargne : Ségolène Neuville précise sans rassurer

Le gouvernement ne veut pas renoncer à son projet de prendre en compte les intérêts non imposables des comptes d’épargne dans le calcul de l’AAH. Mais la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées assure que les personnes n’ayant que « quelques centaines d’euros d’épargne » ne seront pas impactées.

« L’objectif n’est pas de pénaliser une personne qui aurait quelques centaines d’euros sur son livret A. » Ségolène Neuville a voulu se montrer rassurante, ce mercredi 28 octobre, sur les effets de l’élargissement de l’assiette des ressources pour le calcul de l’allocation adulte handicapé (AAH). Le projet de loi de finances 2016 prévoit en effet que les revenus non imposables des comptes d’épargne (livret A, livret d’épargne populaire, compte épargne logement, etc.) soient pris en considération.

Ségolène Neuville veut « lisser les effets de seuil »

Devant la commission élargie des finances et des affaires sociales de l’Assemblée nationale, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées a assuré qu’elle veillera à « lisser les effets de seuil. Un allocataire de l’AAH ne devra pas, pour quelques euros de revenus du patrimoine, perdre un complément de l’AAH. » Seuls peuvent en effet prétendre à un de ces compléments (104 € ou 179 € par mois) les personnes percevant l’AAH à taux plein (807 €). Or, l’allocataire qui touche les intérêts d’un compte d’épargne devrait désormais percevoir une allocation réduite.

Un seuil de « quelques centaines d’euros » beaucoup trop bas, selon l’APF

« Ces précisions restent beaucoup trop floues », réagit Véronique Bustreel, conseillère nationale ressources de l’APF. Cette association a lancé, lundi 27 octobre, une pétition demandant au gouvernement de retirer cette mesure. « De plus, Ségolène Neuville fixe à un très bas niveau le seuil au-dessous duquel les allocataires ne seraient pas impactés, poursuit-elle : elle parle de quelques centaines d’euros d’épargne sur un compte et de quelques euros de revenus par an ! » Un allocataire qui aurait 2 000 € sur un livret A rémunéré à 0,75 % devra-t-il perdre ses 1 257 ou 2 151 € de complément d’AAH par an pour 15 € d’intérêts annuels ?

16 000 personnes ont signé la pétition demandant le retrait de cette mesure

Ségolène Neuville a également assuré que les revenus des contrats spécifiques épargne-handicap et rente-survie ne seraient pas inclus dans l’assiette de ressources pour le calcul de l’AAH. « C‘est la seule annonce qui nous rassure pour le moment, insiste Véronique Bustreel. Mais c’est loin d’être suffisant. Le gouvernement doit renoncer à cette mesure injuste qui va pénaliser des personnes ayant de très faibles ressources. » Plus de 16 000 personnes ont déjà signé la pétition de l’APF, moins de 48 heures après son lancement. Franck Seuret


PETITION: https://www.change.org/p/%C3%A9conomies-sur-le-dos-des-personnes-handica...      Pam

Portrait de croquant

signé, quel honte

Portrait de Superpoussin

En principe il n'est pas choquant que les revenus du capital soient intégrés dans les revenus, même de ceux touchant l'AAH, le problème est que ces livrets délivrent des taux d'intérêts extrêmement bas qui permettent non pas de s'enrichir mais juste de ne pas voir ses économies mangées par l'inflation.

Les effets de seuil sont un vrai problème dans le système français, mais là pour que la mesure soit juste il faudrait considérer les revenus de ces livrets nets d'inflation.

Maintenant il est clair que le montant des baisses de prestations ne doit en aucun cas être supérieur à celui des intérêts de ces économies.

Portrait de hugox

A gerber

il faut virer tous ces politiques mafieux!

Soutien total aux handicapés.

Quans saura t on l'issu de ce vote?

Portrait de koala-62

Bonjour,

 

Je comprends très bien le combat mené et gagné concernant les interêts produits par differents livrets d'épargne qui sont pour beaucoup de personnes handicapés, une securité.

 

Parcontre je ne suis pas choqué que l'on puisse tenir compte du patrimoine pour le calcul de l'APL.

 

Ce n'est pas à L'Etat, me semble t-il, d'aider au paiement d'un loyer de personnes déjà propriétaires et qui donc tirent des revenus de ces locations.

 

Peut être faudrait il prendre en compte ceux qui logent dans leurs biens patrimoniaux des parents ou enfants à titre gratuits.

 

Max (Propriétaire)

 

 

Portrait de Superpoussin

koala-62 wrote:

 Peut être faudrait il prendre en compte ceux qui logent dans leurs biens patrimoniaux des parents ou enfants à titre gratuits.

Penses-tu qu'on devrait-on considérer ces logements mis à disposition à titre gracieux comme un avantage en nature devant être pris en considération pour le calcul des revenus du bénéficiaire de l'AAH ou au contraire considérer que sans être logé gratuitement par des parents le bénéficiaire de l'AAH disposerait d'un logement social, d'APL et que ses parents eux pourraient tirer un revenu (parfois conséquent) du logement qui pour le moment ne fait que leur coûter de l'argent?

Je suis dans ce cas et il est clair que sur le plan financier il aurait été de loin préférable que j'occupe un logement social et que mes parents m'aident avec une partie du loyer qu'ils auraient perçu.