Présidentielle et santé : quels enjeux ?

25 Avril 2017
5 408 lectures
Notez l'article : 
0
 

D’accord, entre les affaires de certain-e-s candidat-e-s, les sorties sur l’Europe (on l’aime ou on la quitte), les propositions pour s’attaquer ENFIN au chômage, faire un sort aux retraites ou montrer que l’insécurité, c’est du sérieux, la santé n’a pas mobilisé les foules… pas plus d’ailleurs que les candidat-e-s à la présidentielle. Elle a eu, une fois, de plus la partie congrue dans les débats. Peu de références dans les discours, peu de propositions qui marquent les esprits. Pourtant à y regarder de plus près, chaque candidat-e a consacré dans son programme un chapitre (voire de longues pages) à des mesures pour améliorer la santé des Français, permettre une meilleure prise en charge, défendre ou pas la sécurité sociale, réformer la fixation des prix du médicament, etc. Les élections présidentielle et législative sont de bonnes occasions de mettre en avant les enjeux de santé. Il n’est pas trop tard. Pour vous, quels sont les enjeux actuels ? Vous seriez candidat-e que proposeriez-vous comme réformes ? Venez refaire le monde avec vos idées sur la santé, pendant que la présidentielle bat encore la campagne et que les législatives s’avancent, mardi 25 avril à partir de 20 heures, pendant le chat thématique en compagnie de Diane-seronet.

Commentaires

Portrait de Diane-seronet

Pour le retour des chats thématiques après quelques mois d’absence, nous avions choisi un sujet tout à fait d’actualité deux jours après le résultat du premier tour des élections présidentielles, à savoir les enjeux de santé dans ce scrutin. Mais nous avions aussi changé l’horaire, de 20h à 21h, ce qui a un peu perturbé les habitué-e-s. Par conséquent, sur tout le début de la discussion, il n’y avait qu’un participant (de qualité !), rejoint sur la fin par une poignée d’autre contributeurs et contributrices. 

Pour lancer un peu la conversation, nous avons évoqué le comparatif des programmes de Marine Le Pen et Emmanuel Macron  sur la thématique de la santé: http://www.francetvinfo.fr/sante/politique-de-sante/macron-vs-le-pen-leur-programme-sante_2160530.html.

Dans le programme de la première, on critique sa suppression de l’AME, finalement pas aussi chère qu’on le laisse entendre et certainement moins coûteuse que ne le serait la propagation des virus et maladies à terme. Chez le second on craint une poussée du libéralisme en matière de santé, et que l’autonomie des hôpitaux qu’il propose ne se fasse « au détriment des choses moins rentables ». 

Et si les séronautes étaient candidat-e-s que proposeraient ils et elles ? 

Parmi les premiers points abordés, la responsabilité des laboratoires pharmaceutiques concernant le fameux « trou de la sécu » et devraient donc être appelés à le combler autant, sinon plus que les simples usagers et usagères. Cela rejoint un sujet fréquemment abordé sur Seronet, à savoir le prix du médicament. Pour notre séronaute, il faudrait favoriser les génériques, faire pression pour que les prix baissent et pourquoi pas des médicaments vendus à l’unité, si les pharmacien-ne-s l’acceptaient (sans demander d’honoraires de dispensation). 

Deuxième problématique soulevée, l’allocation adulte handicapé-e (AAH) pour laquelle il y aurait une différence de recevabilité du dossier en fonction des départements plus ou moins bien dotés et aisés : « plus le département est pauvre, plus il aura tendance à freiner ». Il faudrait donc lisser les procédures, et il a été proposé d’augmenter l’AAH et de la complémenter avec des aides à l’autonomie et au retour au travail. 

Autre proposition : le retour/ renforcement des campagnes de prévention portées par l’état, à destination des personnes les plus exposées mais aussi du grand public. 

Des regroupements hospitaliers ? Pourquoi pas, mais il faudrait que l’Etat soit garant de l’intérêt général, pour éviter que le secteur public n’en pâtisse au profit des établissements privés, et surtout de celles et ceux qui n’ont pas les moyens de faire ce choix. 

Limiter les dépassements tarifaires, pour éviter des prix parfois indécents. Les plafonner juste assez pour que chacun-e puisse se soigner, mais pas tant que les médecins seraient tenté-e-s de fuir à l’étranger.

Au final de très intéressantes propositions et un regard circonspect sur les deux candidat-e-s encore en lice...

Portrait de Cookie

Je renforçerais et mettrais les moyens sur la prévention et sur l'information concernant TOUTES les maladies chroniques. Ce serait une dépense immédiate mais un investissement et des économies pour plus tard.

Par exemple dans les salles d'attentes des médecins généralistes : que d'infos et de prévention (et c'est bien) concernant certaines maladies (dépistage cancer de la prostate, du col de l'utérus, le diabète ...) et l'oubli total pour d'autres maladies (que nenni sur le vih et le vhc par exemple ...).

Avec tout ce monde qui passe dans les salles d'attentes des généralistes, et tout le temps qu'on a pour feuilleter des revues et prospectus, voilà un moyen pour faire de la prévention et aussi INFORMER à moindre coût.

Cookie.

Portrait de Cookie

Et aussi .....