Sac de noeuds

Doit-on ou non dépénaliser les peines rendues aux personnes séropositives en cas de transmission du vih ? 

La loi est toujours la même en France, si vous connaissez votre séropositivité et que vous transmettez le virus à votre partenaire, même involontairement, vous serez condamnés, ainsi la Cour d'assises du Loiret du 3 décembre 2008 condamnant à cinq ans de prison avec sursis une femme de 39 ans pour avoir contaminé son mari du virus du sida alors qu’il semblerait qu’elle avait informé son compagnon de sa séropositivité ou en tout cas qu’elle ne lui avait pas menti.

La victime devient coupable est se retrouve ainsi condamnée pour un acte qui se veut à la base un acte d'amour.... En Suisse, depuis 2016, les personnes qui transmettent le virus à leur partenaire lors d'une relation consentie ne son plus condamnées, la Suisse estime que les personnes majeures sont suffisamment conscientes, informées, adultes pour se protéger. De plus la Suisse estime que le sida n'est aujourd'hui plus une maladie grave puisque l'on ne meurt "plus" du sida dans les pays développés.

En continuant de pénaliser sévèrement les personnes séropositives la France continue à contribuer inévitablement à une augmentation chaque année des cas des infections au vih.

Pour plusieurs raisons :

  • Par ce message, la France continue à faire passer le message que le sida reste une maladie grave et honteuse, ce qui dissuade incontestablement le dépistage. 
  • Par ce message, la France utilise la peur et ceci fonctionne : Les personnes qui ont eu des rapports à risque ne préfèrent plus se faire dépister plutôt qu'à être enregistrées, cataloguées dans un fichier avec une mention spéciale "personnes dangereuses ».
  • Par ce message, les personnes séropositives préfèrent pas ou ne plus avertir leur partenaire au risque de se confronter à des problèmes futurs en cas de transmission du vih. 

D'autres raisons :

- Ce qui touche à la sexualité, touche à l'intimité, au voyeurisme et à la gêne inconditionnée. Le réquisitoire hospitalier dissuade et incrimine. 

- Il en va de soi qu'internet est une source d'informations, que les messages concernant la santé, les effets secondaires des traitements lourds donnent envie de fermer les yeux face à son statut sérologique.

Cette prise de conscience devrait faire réagir la France, changer sa politique, sa méthode de communication qui visiblement ne fonctionne pas assez, plutôt que de prendre la personne séropositive comme bouc émissaire, la condamner en la culpabilisant d'être séropositive, il en va au contraire de son devoir d'informer des conditions actuelles de ce qu'est le vih en 2017. Avec 0,061% des causes de mortalité en 2010, et très certainement moins encore en 2016, on peut le dire : Le sida n'est plus une maladie mortelle en France.

L'éthique veut que le sida reste une maladie honteuse, dangereuse, mortelle et par conséquence tabou. Pourtant la France a toutes les cartes en main pour changer l'image.

D'abord en insistant d’avantage sur le fait que le VIH est une infection chronique et non plus une maladie grave, ensuite en informant non pas par des images d'horreur comme s'en est joué Sidaction pendant des années mais au contraire par une réalité 2017, par le déclin du mot « SIDA » trop mis en valeur par rapport au « VIH ». La médication améliorée mais aussi l'espoir des traitements allégés est également un motif ardent pour attirer les personnes à se faire dépister, car la population a besoin de savoir que le traitement peut être mieux toléré, si l'étude Quatuor se révèle à être un succès, la France pourra jouer de cette nouvelle carte pour attirer et communiquer. Mais aussi l'indétectabilité qui reste malgré tout assez inaperçue dans les différentes communications. 

En attendant, il y a bien une prise d'otage. Les personnes séropositives se cachent alors qu'elles devraient se montrer... Mais tant que l'image inconditionnelle et négative que joue la France dans sa communication et dans sa politique reste la même, il n'y aura pas de changement. Qui ? De personne séropositive a le courage de montrer son image alors que l'on sait qu'en se montrant l'on va se faire passer pour une personne irresponsable, et dangereuse (selon la politique actuelle) ? Que ceci aura un impact sur nos relations familiales, amicales, professionnelles et surtout sentimentales et sexuelles. 

Alors qu'en changeant radicalement le discours, le vih pourrait être mis à égalité avec n'importe quel autre symptôme. 

En condamnant, la France condamne les rapports sexuels, mais aussi intrinsèquement la liberté sexuelle mais surtout l'expression des personnes séropositives. La politique de la communication par la peur n'a jamais fonctionné, la preuve en est... 

Commentaires

Portrait de detlevera

Si l'intention du message paraît louable (il faudra que je relise très attentivement  tout de meme), je suis éberlué de lire que " le VIH est devenu une maladie chronique et non plus une maladie grave" !?!

Heuuu.... Vraiment ?

Portrait de Exit

Merci pour la réflexion ! Désolé de mon erreur !!! Est-il possible à la modération de supprimer dans mon énoncé le mot maladie et de remplacer ceci par infection chronique ?

En vous remerciant !!

Portrait de Sophie-seronet

Hello,

La modif a été prise en compte.

Bonne journée. Sophie

Portrait de detlevera

Lorsque je lis "le VIH est une infection chronique et non plus une maladie grave" en lieu et place de "le VIH est devenue une maladie chronique et non plus une maladie grave", je suis toujours aussi dubitatif.

Le VIH contrôlé pour les personnes traitées, pour lesquelles le traitement fonctionne relève ma foi peut être de la chronicité.

En quoi cependant cela lui ôte t'il son caractère de dangerosité ??

En effet, je chipote, ton propos concerne davantage la dé-pénalisation, mais pour ma part la banalisation me dérange profondément. Et puisqu'elle sert en partie ton argumentaire...

En gros ce serait comme dire : "Baiser sans capote avec plein de partenaires ? Risque de choper le VIH ? De le transmettre à mon tour ? Bah on s'en tape, c'est pas grave, c'est une infection chronique, hop un cacheton par jour, et on passe à autre chose !"

Argumenter pour la dépénalisation en usant d'une volonté grandissante de banalisation me dérange vraiment.

Quant à changer la communication sur le VIH, les séropos, oui. Eduquer, former, oui, à fond !

Lorsqu'on entend certains propos au 21ème siècle (sur les modes de contamination par exemple), effectivement, le message n'est pas passé, ou ne passe pas. Il y a du boulot. Il y a du retard. Ou plutôt une régression.

Par ailleurs, si la sexualité est pratiquée entre personnes consentantes, est ce que cela devrait dispenser pour autant la personne seropo lorsqu'elle se sait séropo, de prendre à minima ses précautions afin de ne pas risquer de contaminer l'autre ? (l'autre personne est peut être justement ignorante quant aux modes de contamination).

Je ne dis pas qu'il faut impérativement annoncer son statut, je suis même contre, mais sous réserve alors de faire en sorte de protéger l'Autre.

Quant à l'indétectabilité, s'il subsiste un risque, aussi infime soit il, il me paraît évident qu'il faut informer son/sa partenaire de son statut à minima (dans une relation suivie), de manière à ce qu'il/elle puisse choisir en connaissance de cause.

Autrement je suis d'avis que l'indétectabilité ne peut pas, ne doit pas justifier de baiser systématiquement sans capote, lorsqu'on est à partenaires multiples.

J'ai été contaminé sciemment par mon partenaire en 1993. Quelles étaient ses motivations je ne saurais jamais il est mort.

Notre relation durait depuis 6 mois avant que l'on décide ensemble de ne plus utiliser la capote (après test en dispensaire).J'ai accepté d'avoir avec lui des rapports non protégés alors que j'ai eu un doute : lui a dû faire une seconde prise de sang, d'où mon "doute" alors, mais il m'a rassuré et j'ai fait l'autruche. Notre relation a duré encore après. Nos rapports étaient tous non protégés.

Il savait, il ne m'a rien dit, il m'a contaminé.

Alors oui je suis aussi responsable. Je n'étais pas ignorant sur les questions liées à la sexualité. J"étais confiant. Naïf. Et con.

Mais lui était coupable.

Et bien sûr, lui aussi a été victime de quelqu'un, avant moi.

La question de la dépénalisation n'est pas si simple, il me semble.

Je suis pour la dépénalisation dans la mesure où chacun se sait responsable de l'autre. Donc dans la mesure d'une éducation réelle en la matière. Dans la mesure où chacun agit en connaissance de cause.

Portrait de Exit

En effet je rejoins l'avis de la Suisse sur la question du Vih, qui pour moi n'est plus une infection grave car l'on n'en meurt plus et l'on peut vivre tout à fait normalement, avoir des gamins, sortir, travailler à 100 ou 200 % si l'on veut, faire du sport : 2km de natation aujourd'hui me concernant, avoir des rapports sexuels non protégé avec son (sa) partenaire (voire l'étude partner) ! Bref, je n'ai pas l'impression que ma vie ait changé. 

Par contre oui elle aurait changé si me concernant je n'avais pas allégé, pas sûre que j'aurais pu continuer le sport, mon travail etc... Mais je pense qu'aujourd'hui, une personne nouvellement infectée par le vih peut parfaitement vivre sa vie comme une personne séronégative, même si l'on ne découvrira jamais le vaccin. Ceci dit je peux parfaitement comprendre les personnes séropositives infectées par le vih dans les années 80, 90 voir début des années 2000 qui ont eu des traitements particulièrement lourds qui ont laissé des séquelles. Aujourd'hui on a la possibilité de changer ceci, mais c'est vrai qu'il faut encore batailler pour y arriver. Mais me concernant et je ne suis pas le seul, j'arrive à vivre normalement ou presque normalement.

Je ne banalise pas pour autant le vih, ceci reste une infection chronique, prendre un traitement à vie afin de contrôler le virus, devoir aller régulièrement à l'hôpital, sans oublier que les traitements peuvent affecter les organes etc... Tout ceci reste donc une forme de contrainte, mais ce n'est rien comparé à ce que les personnes des années 80/90 ont vécu. 

Après me concernant je préfère garder le préservatif systématiquement même si je sais que mon partenanire ne risque rien, mais je le fais aussi pour me protéger moi même, même si je suis déjà S+, oui il y a quelques contraintes, mais on ne peut pas parler de formes graves. 

L'éthique du statut donnée par la société reste un problème mais ce n'est pas non plus invivable. Ce soir je suis tombé justement par hasard sur france Bleu sur une émission sur le sida (ça me fait toujours rire d'entendre ceci) et une mère témoignait car son fils est infecté et elle disait : "J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter, mais bon je me dis que je suis sa mère et que je l'aime quand même". J'ai un peu souris lorsqu'elle a dit : J'ai eu beaucoup de mal à l'accepter...

Vous voyez quand même ou on est, toujours en 2017... Son fils lui apprend qu'il a une infection chronique et c'est elle qui se plaint, de devoir accepter le nouveau statut de son fils, voir son fils ??? Le vih, comme l'hépathite C sont les quelques seules infections et maladies ou l'on se préoccupe d'abord de son éthique personnel plutot que de la personne concernée par le vih ou l'hépatithe C. Quand une personne nous apprend qu'elle a un cancer des poumons parce qu'elle a fumé 3 paquets de clops par jour depuis 30 ans, on va de suite lui dire : "Mon pauvre, je suis vraiment désolé pour toi !" On va pas lui dire : "Attend ne me cause plus, tu me fais honte, t'avais pas qu'à te droguer, on fait comme si on se connaissait plus, je veux plus qu'on nous voit ensemble". Et pourtant c'est cette réaction totalement égoïste que continue à avoir une grande partie des gens ! Surtout dans les villages, ou j'immagine cette mère penser de suite à : "Mais que vont dire les voisins ?".  Mais voilà, rien à changer sur ce sujet, c'est là que je me dis qu'il y a vraiment un fort boulot à faire au niveau de la société.... Et qu'effectivement il y a un message sur le vih qui n'est jamais passé... Comme si faire l'amour était un leurre.... 

Portrait de Sealiah

Me semble la solution la plus logique quand on envisage une relation sexuelle sur le long terme.Sur le court terme,la Kpote s'impose quelque soit le niveau d'indétectabilité.Un risque infime existe.

Je ne suis pas coupable d'être S+.Ce n'est pas un crime juste une pathologie qui se traite mais qui demeure dangereuse.Mon crime serait de cacher ma pathologie en n'informant pas mon partenaire lors de relations non protégées.Il est facile de convaincre l'autre de baisser sa vigilance.Tu en a fais les frais deltlevera en oubliant que lors d'un dépistage il faut un second contrôle pour confirmer le résultat.

Pénaliser le mensonge.Nous sommes nos meilleurs ambassadeurs.Nous avons un devoir d'information.Mais comment faire de l'information si nous cachons notre S+?Le tabou c'est Nous qui l'entretenons par notre silence(mensonge).

La "société" Exit, c'est toi.C'est Moi.

Portrait de Exit

Sealiah wrote:

Le tabou c'est Nous qui l'entretenons par notre silence(mensonge).

La "société" Exit, c'est toi.C'est Moi.

Je ne suis pas d'accord... 

Le tabou, il est maintenu par le pouvoir : Les lois et les règles de notre pays: si tu transmets le vih = prison. Les infectiologues (qui jouent le rôle de policiers) qui font un rapport de notre cas à chaque visite, en notant chaque mot, phrase de ce que l'on dit, par les dosages peuvent dire si on risque d'être un criminel et qui après chaque semaine se regroupent en réunion pour coller une étiquette sur notre profil... Nous sommes tenus, maintenus par un traitement que l'on supporte ou pas, c'est la même chose, nous avons été des victimes mais aussi des coupables d'avoir été infectés par le vih mainenant nous sommes enregistrés et nous n'avons pas le choix que de respecter les indications faites par le pouvoir. 

Se rebeller ? Beaucoup n'oseront jamais : Perte de travaille en vue, d'amis, de famille, rejet de la société....

Tout ceci, le pouvoir le sait très bien et en jouit ! 

Portrait de Sealiah

Nul n'est tenu à l'obéissance si celle-ci contribue négativement au bien de tous ou personnelement.Lors du procés des nazis à Nuremberg certain(e)s ont proposés comme défense:<<Nous n'avons fait qu'obéir aux ordres.>> .Les transports férroviaires français n'ont fait qu'obéir aux ordres.Entasser des milliers de gens dans des bétaillères, sans billet de transport leur a paru positivement  contribuer au bien de tous.C'est un exemple d'obéissance stupide parmi tant d'autres.

Au tout début des années SIDA à grands coups médiatiques on a culpabilisé les individus malades tout comme dans le passé les lépreux.Ce que le pouvoir ne comprend pas il l'exclu et les sujets font de même.Sans avancées médicales nous en serions pour le SIDA encore en 80.

La lèpre n'est plus un gros problème.La médecine soigne ces personnes.L'exclusion et le tabou ont disparus.Le VIH se soigne ou du moins se gére et tu me laisses entendre que le tabou persiste.S+= chomeur,S+=isolés, S+=rejet familial, S+= exclu.

Le relais médiatique, c'est les anciennes arènes romaines.De la mort et du sang.Le pouvoir et ces vassaux jouissent.A l'époque romaine les victimes n'avaient aucun moyen de communication.La "com" était exclusivement étatique.Elle est encore très présante , et pesante.

Je maintients:<<Le tabou, c'est nous qui l'entretenons.>>.En annonçant ma S+ je n'ai pas perdu mon travail, ni mes ami(e)s,ni ma famille.Le silence dors.Le silence est d'or, je suspecte la soumission.

Portrait de cbcb

Bonjour Sealiah

"Le tabou, c'est nous qui l'entretenons" ! Je ne suis pas du tout d'accord avec toi.

Moi aussi, j'ai pris l'habitude d'en parler aux proches, à la famille...

Au moins, ils sont prévenus, et si cela leur pose un problème, je m'en rends compte rapidement (c'est simple, je ne les vois plus).

Mais delà à le mettre sur ma carte de visite !

Je n'en ai jamais parlé à mon patron, ni même à mes collègues.

Je ne peux pas le dire à mon assureur, ni à ma banquière.

Pour l'obtention d'un crédit, nous avions fait des faux.

Et le problème ne vient pas de moi.

C'est pas parce qu'une journée (par an) est organisée par Sidaction que le problème est résolu.

Les personnes non concernées ne veulent pas en entendre parler, ne veulent pas écouter.

Le sujet reste tabou et nous, nous restons des marginaux.

Et aujourd'hui, des jeunes sont encore contaminés et, ce qui est triste, demain ce sera pareil.

Portrait de Sealiah

Quand je vois mon banquier il ne me demande jamais mon orientation sexuelle ni si je suis S+.Mon employeur n'a regardé que mes diplômes et mes expériences professionnelles; ma S+ ne l'intérresse pas.Par contre si mon employeur m'informe qu'il n'embauchera pas telle personne pour motif de S+ ou d'homosexualité ,car j'ai été délegué du personnel,je pense qu'entamer un débat me semble de rigueur quitte à faire des révélations.Pas des révélations pour des révélations mais démontrer que la S+ n'empêche pas les compétences.Mon CV ne comporte pas la mention S+.

Ma famille connait ma S+ ainsi que mes ami(e)s, tout comme je connais le cancer de ma tante , le diabète de ma nièce, la trisomie de ma cousine et l'homosexualité de mon oncle.J'ai une amie qui est schysophrène, un ami qui a eu un AVC  et des amis sexuels quelques déficiences mentales,des ami'e)s S+.

Parler ne signifie pas être dans la revendication mais dans l'information.Je vous trouve légèrement dans l'incohérence; vous vous plaignez que les médias n'informent pas ou mal sur la S+ mais quand il faut prendre la parole pour rectifier les intox il n'y a plus personne.

Vois-tu cbcb quand lors d'un repas entre ami(e)s ou inconnu(e)s la discussion dérape sur des propos homophobes ou sérophobes quitte à être banni du groupe ou passé à tabac je préfère ouvrir ma "gueule" que de rire avec la meute.Je ne sais pas si tu comprends le sens que je donne à"parler de la S+"?

Le tabou viens bien de vous.Votre S+ vous fait "honte".Tu ne serais pas S+ que je pourrais penser que tu serais sérophobe vu le regard que tu portes sur la S+.Regard motivé par"l'idée" du plus grand nombre incultes sur la pathologie:sexualité dépravée,infidélité,drogue,racisme.Je comprends que si l'on accorde à l'autre ce regard sur la S+, lui avouer la sienne est difficile.Pourrait-on envisager ne serait-ce qu'une fois que le VIH se moque des jugements moralistes ou moralisants que le plus grand nombre lui accorde à mauvais escient?

Je tiens à mon image et au regard que les autres portent sur moi.Les laisser penser que ma S+ vient d'une perversion sexuelle de ma part ou d'un usage inconscient de drogues injectables relève de leur inconscient intoxiqué négativement pas les médias mal informées.Médias qui n'ont que faire que la S+ soit encore un sujet de discrimination pourvu qu'une fois par an ils font leurs choux gras avec, comme tu le mentionnes, un "raquette médiatique organisé" appelant la "populace" à la générosité pour venir au secours des "pauvres S+".(Mes guillemets soulignent des mots forts, je vous autorise à les tempérer si ceux-ci vous choquent.)

J'ai presqu'envie de vous dire: <<Bougez-vous le "cul".>>Je n'ai pas eu l'occasion de voir 120 battements par minute; film retraçant l'activisme militant d'Act-up pour faire évoluer les mentalités sur le SIDA mais je vous recommande "Dallas buyers club" tout antant militant et fort pour se qui est de faire changer le regard sur le VIH-SIDA(traitements).

En vous lisant je vous sents toujours minaudant et défaitistes.

Le jugement du 03/12/2008 me semble injustifié si la dame en question avait prévenu son mari selon ce qui est mentionné par exit en intitulé du blog.J'espère qu'elle a fait appel  de la décision du tribunal.Un(e) S+ "disant" , je préfère ce mot à "avouer" qui laisser sous-entendre une faute ou un délit, sa S+ soit sanctionnée par le risque conscient que prend son mari.La S+ devient un délit.

Je ne suis pas désolé d'y aller un peu fort.Je ne me sents nullement "marginal" du fait de ma S+(encore un vocabulaire négatif).Te sents-tu marginalisée cbcb?Je connais bon nombre de S+ épanouis,inclus socialement.Quand une partie plus ou moins importante des S+ arrêterons de se victimiser nous pourrons avoir enfin un dialogue positif et "demain ne sera pas pareil".

Bien à toi et vous.Lohic.

Portrait de cbcb

Seliah

Je ferai plus court que toi :

1. J'ai vu le film " Dallas Buyers Club" et j'ai vraiment bien aimé.

2. Je ne me considère pas comme une victime (peut-être, me suis-je mal exprimée).

3. Pour obtenir un crédit immobilier, j'ai dû fournir des analyses de sang (pour l'assurance-vie obligatoire).

4. Au boulot, j'ai entendu des propos pas très sympathiques concernant les homos, le sida, les drogués....

    et je ne pouvais pas intervenir parce que c'était mon boulot et que je tenais à garder ce boulot.

5. Moi aussi j'ai des cancers, diabètes, déficiences mentales, homosexualités,... autour de moi.

    Et si ces personnes se sentent mal dans notre société, c'est parce que la maladie est considérée comme tabou.

 

On est dans une société qui avance à 1000 à l'heure. Et pourtant, on est dans une société qui régresse.

On est dans une société où la défaillance, la différence, la vieillesse... dérangent. 

Bien à toi. Catherine

Portrait de Exit

Pour reprendre Seahliah, je dirais que le problème ne vient pas de nous : la population mais de la communication faite par les organisations et les politiques...  

Oui on peut être très bien être intégré aujourd'hui en tant que séropositif, lorsque l'on a la possibilité de s'exprimer sur le sujet et d'avoir en face de nous des personnes ouvertes d'esprit et qui savent réfléchir au delà, j'ai fait un profil spécial sur Planète Roméo que je m'amuse à faire voyager dans la France entière et je n'ai reçu qu'un seul commentaire négatif sur une bonne centaine de commentaires je pense. la plupart ne savent pas du tout ce qu'est le VIH 2017. Ils pensent qu'on fini toujours par mourir du Sida tôt ou tard. 

Et la faute à qui ?

Quand je parle de prise d'otage, cette prise d'otage est faite par ceux qui dirigent... Quant on voit les affiches, les campagnes de pub, les messages délibérés qui sont faient, ils sont édités essentiellement par des personnes séronégatives qui n'ont aucune idée de ce qu'est le vih. La plupart des ministres ne sont pas du tout concernés...

Je vais prendre l'exemple de Marisol Tourraine. Quant on la voyait dans son ancien poste, on avait vraiment l'impression qu'elle était impliquée au niveau du vih... Et pourtant, aujourd'hui avec le recul, quand je regarde son travail qui a été fait, il n'a finalement été fait que pour dénigrer la personne séropositive, des campagnes de publicités uniquement ciblé sur la prise de traitement, une prévention faite uniquement sur la prise de traitement, des acronymes à la mode pour dire : Qu'il faut prendre le traitement. Les personnes séropositives ne sont aujourd'hui réduit qu'à ceci...

Tant que l'on continuera à communiquer ainsi que VIH = traitement et uniquement ceci, il n'y aura aucun changement. Les personnes séropositives en seront toujours réduites à : Personnes malades qui va mourir et dangereuses pour les autres. 

Semaine dernière à la radio : Une mère apprend que son fils a le vih et dit : J'ai décidé de l'accepter... Quoi ??? Tu veux dire que parce que ton fils a un virus alors tu avais l'intention, tu as en tout cas pensé à ne plus lui parler ? Quand j'entends ceci encore en 2017, je me dis que toutes les organisations de lutte contre le vih n'ont fait que propager tout le contraire. 

 

Séropositif ne veut pas dire ceci. On n'est pas réduit à un médoc par jour ! Campagne de Sidaction 2015 : Une personne séropositive en agonie dans son lit de mort qui ne peut plus travailler.... Voilà à quoi nous sommes réduits, la réalité n'est pas montrée, la prise de parole des personnes séropositives n'est pas données. J'avais demandé à France Culture à faire un interview, jamais eu de réponses, ils préfèrent demander à Line Renaud de venir parler du Sida, même si elle ne sait pas ce qu'est une charge virale, c'est plus vendeur au niveau des médicaments qu'une personne séropositive qui parle de sa propre réalité. 

Portrait de Sealiah

Le mec hyper homophobe et qui finit par apprécier ce trav.Voir l'humain plutôt que l'étiquette qu'une certaine société bien pensante colle sur chacun de nous.

Je regrette tout autant que toi que la société soit en régression sur les valeurs essentielles.Un choix s'impose à moi: je régresse ou je résiste.Face à l'inadmissible,j'ai choisi de ne pas l'admettre.Choix personnel et dangereux.J'assume pleinement les conséquences de ce choix.Les conséquences sont multiples: perte d'emploi, d'ami(e)s voir de biens matériels.

Pour préserver mes emplois en CDI, j'en ai perdu plusieurs,j'aurai pu fermer les yeux et laisser faire."Obéir" en quelque sorte.Rester insensible à la souffrance que la hiérarchie exerçait de façon honteuse sur un(e) collègue ou une personne agée dont j'avais la responsabilité ou sur moi-même en ne respectant pas le code du travail.Mes ami(e)s me sont restés fidèles.Ils ont du mal avec mes choix.J'aime mes ami(e)s profondément et ils savent que je ferai le même choix si d'aventure quelqu'un ou une institution leurs portait préjudice injustement.J'ai renoncé à "ma" maison: mon ex m'ayant contaminé et par la suite laisser tombé me demandait des charges double de celles que j'aurait dû m'acquitter.J'ai mis 8 ans a m'en apercevoir pensant que son amitié pour moi était vraie.C'est pas important matériellement mais humainement une grosse déception.

Ces quelques explications pour définir ma façon de penser et d'agir.L'essentiel à mes yeux est de ne pas admettre la discrimination ni l'injustice dans la mesure où j'en suis le témoin et que je peux y remédier quitte à me perdre.Je ne suis jamais perdu, je suis serein et en paix avec moi et les autres.

En France nous avons des lois condamnant touts propos discriminatoires.Je ne suis pas du genre procédurier.Avant d'en arriver là je préviligie le dialogue.J'ai dû employer cette voix(procédure) à plusieurs reprises.L'intervention demande une certaine inconscience.Je dois l'être.

Je suis parfois défaillant.Quelqu'un pourrait m'en faire le reproche.Mais si cette personne devenait défaillante je ne lui en ferais jamais le reproche.Mes ami(e)s me pensent "illuminé".Le monde va à 10 000 à l'heure.Il est peut-être temps de tirer sur le frein d'urgence?

En te parlant de mes ami(e)s "défaillant(e)s c'était juste pour te dire qu'ils sont toujours mes ami(e)s quelque soit le regard que pose la société sur eux.

La S+ est avouable.La considérer personnellement comme une pathologie pas comme un tabou.Le tabou c'est "le non dit".Tu sais comme moi que la S+ est un rétrovirus pas une pathologie honteuse.Il est lié à la sexualité comme la syphilis et bien d'autres maladies.Je dérange un peu les convenances.Je suis souvent inconvenant.Les convenances c'est pas mon truc.

Bien à toi Catherine.Bises Lohic

Portrait de ballif

certe nous ne mourons plus  mais la société nous exclus  elle connait la maladie que le nom et ne ce protége plus  voir les nouveau venus

à soliday le nombre de participant a baissé

Portrait de cbcb

Bonjour Ballif.

Tu étais à Soliday. J'aurai bien aimé y aller mais un peu de mal à marcher en ce moment.

Ce week-end, je dois rencontrer un des organisateurs (musicaux) de Soliday. Si cela intéresse quelqu'un, je vous raconterai.

Catherine

Portrait de cbcb

Bonjour Sealiah

Austin, au Texas. Pas trop compliqué de répondre avec le décalage horaire ? Hum...

Au boulot, je n'ai vu personne se faire insulter, injurier ni maltraiter. J'ai juste entendu une conversation pas très sympathique. Mais, oui, c'est vrai que je n'ai pas eu le courage (ni l'envie) d'intervenir. 

Je pense que certaines personnes ont des oeillères et surtout des bouchons dans les oreilles. Et pas que des anciens ! Des jeunes, des 30-40 ans ! Ils ne sont pas concernés et n'ont pas envie de savoir.

Et nos dirigeants ! Lamentables. C'est tellement évident qu'ils ne changeront rien, qu'ils n'ont pas envie de changer, et surtout ils n'ont pas envie que la population (leur public) change. 

Bien à toi. Catherine

Portrait de Sealiah

Je suis sur le site pratiquement 24/24.Je suis toujours surpris de voir apparaître des posts que mon alerte ne me signale pas.Ce qui m'oblige à remonter tout le blog à la recherche de réponses que je n'aurais pas lues.Hier j'ai répondu à cbcb et le post d'Exit  daté du 27/06 à21:40:15 n'y était pas.C'est quoi le problème?

Le problème , Exit, ne vient pas de nous.Je suis juste en colère contre certain(e)s S+ qui par leurs écrits relèguent l'image érronée de ce qu'est la S+ actuelle.J'entends leurs raisons.Si j'étais nouvellement S+ en les lisant et venant sur le site de séronet je ne pourrais que me sentir déprimé et admettre que je dois à tout prix taire ma S+, la considérer comme "tabou","honteuse" pour continuer à vivre dans la société.

La visibilité des S+ positifs est inexistante.Bon nombre de S+ positifs du site ont désertés le site.Pourquoi?

Je n'ai aucun pouvoir de changer la com médiatique sur le VIH, leurs raisons m'échappent mais pas tant que ça.

 

Portrait de cbcb

Il n'y a pas de problème. Je me suis permise de regarder ton profil. C'est tout.

Je ne sais pas comment cela se passe au Texas, mais ici, "on vit dans une société où la défaillance, la différence, la vieillesse, la pauvreté... dérangent (je me répète un peu).

Pour en revenir au sujet du forum, je suis contre la pénalisation, la punition, des personnes qui transmettent le virus. Cela est loin de résoudre le problème de la transmission, encore moins une solution.

C'est juste un moyen pour écarter le problème, faire genre "on s'en occupe".

Et comment interpréter ce genre de loi ? cela voudrait dire que nous (les séros), nous ne valons pas mieux que les voleurs, les braqueurs, les criminels ! (bien que je n'ai rien contre les voleurs, tant qu'ils ne me volent pas).

Est-ce la solution qu'ils ont trouvée pour dédramatiser le VIH ? Cela laisse perplexe.

PS : Si j'utilise le mot "tabou", c'est tout simplement parce que je l'ai beaucoup vu sur ce site. "Tabou" ne faisait pas partie de mon langage courant jusqu'à maintenant.

Bien à toi Catherine

Portrait de Sealiah

est toujours au bon plaisir de celui ou celle qui le profile.Celà fait bien longtemps que je ne l'ai pas changé.J'ai constaté que selon le profil les réponses n'étaient pas les mêmes.Je consulte parfois les profils mais ils n'influencent nullement mes posts.

Ma philosophie est de toujours se questionner sur nos actions.Que tu ne sois pas intervenue ne relève que de toi.Je n'ai pas à porter un jugement positif ou négatif.J'aurai peut-être eu la même réaction?

Nous sommes d'accord que le VIH a une image déformée de la réalité?Je faits pas mal de comm autour de moi sur le VIH sans annoncer au premier abords ma S+.Je laisse s'exprimer les gens même si parfois leur language m'offense.Touts les discours homophobes, sérophobes, sexistes,racistes, macho je les ai entendu:"Sale pute", "PD de merde", "négro", "bougnioul" et j'en passe des meilleurs.N'importe qui n'aurait pas envie de discuter avec une personne tenant de tels propos.

Je le fais en allant chercher les véritables raisons de ces propos; l'ignorance et la peur.Voir le conditionnement.

Pour ma part le VIH en France ne m'inquiète pas outre mesure.Nous pourrions discourrir longuement  sur la question de savoir si nous devrions en parler ouvertement ou le taire.Si nous devrions criminaliser la S+ ou mettre tout un chacun face à ces décisions et actions.

Le monde change à 100 000 à l'heure.

Bien à toi.

Portrait de Sealiah

GM mon nouvel avatar.J'ai bien aimé "too late".David Bowie est mon "perfect human". Avec moi tu peux te répéter.Je "live" à Winnipeg désormais.

Je suis contre toutes punitions.M'interdire c'est m'autoriser à la transgréssion."Léger différé" est un petit clin Wink.Mais aussi une réprimande à la modération.Je n'aime pas les surprises.Découvrir un post en retard, je devients "otage"et fou de "rage".

Le VIH est un souci? Enfermons tout(e)s les S+ et le problème n'existe plus.Ce n'est pas le VIH le coupable mais la comm que l'on fait sur LUI.

Je faits court car je suis un peu énervé et mon écriture automatique est parfois limite de la compréhension.J'ai les clés mais vous les donner , ma confiance à désormais des limites. 

Portrait de Sealiah

En Janvier 2016 par Mathieu Brancourt.

Je cherchais des chiffres et à priori le site reprend ceux du CNS.Très interressant car en plus du nombre de jugements prononcés(23 dont un en délibéré) on apprend la population concernée tant sur l'accusé que la victime.

Le monde auquel j'aspire serait sans loi.Les lois n'empêchent pas les délits ; seuls les moins futés se font prendre.Si tu as assez d'argent ou de notoriété( qui vont de pair en général) ton délit peut devenir un non-lieu ou un acquittement.Les avocats du"Diable" ont tous leur prix en monnaie sonnante et trébuchante( voir l'historique de cette expression).Payer le Diable en monnaie de singe n'y compte pas.

Pourquoi rédiger des lois si par un moyen quelconque je peux faire en sorte qu'elles ne s'appliquent pas à ma personne? Nous sommes tout(e)s conscient(e)s que de nombreux procés n'ont pas les verdicts qu'ils mériteraient.Je vous énerve.Affaires politiques "véreuses",groupes pharmaceutiques "assassins", industriels "pollueurs", chefs d'états"génocidaires".Mes guillemets,

toujours pour modérer mon intempérance.

Un monde sans loi, inconcevable Lohic.Un monde avec des lois c'est aussi le "bordel".J'en reviens à l'éssentiel:Quand je pense à toi je pense à moi.Vous avez reconnu c'est une parole des"resto du coeur" initialisés par Michel Colucci(?).Je béneficie des restos du coeur.Ne sortez pas vos mouchoirs, je ne suis pas là pour vous faire pleurer.Je ne suis qu'un passager dans ce monde et je l'observe.J'ai beaucoups de mal avec "l'humain".Les restos du coeur c'est aussi le reflet de votre société égoïste et individualiste.Linitiative de Coluche est énorme mais quand je vois des gens ne respectant pas la file d'attente ou disant que les denrées données sont de la "merde",j'ai du mal.Je suis transparent.

Avez vous vraiment besoin de la punition pour construire votre société?Votre société n'est-elle que chateaux en Espagne?

Une avenue pour discourrir.OK je me trompe peut-être sur vos intentions.

Aucune prétentiosité de ma part.