Trois tasses de café pour la co-infection VIH-VHC

Publié par jfl-seronet le 11.10.2017
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Thérapeutiqueco-infection VIH/VHCcafé

Lors de la conférence IAS de Paris en juillet dernier, l’ANRS avait présenté des résultats tirés de la cohorte Hepavih concernant, notamment, les effets de la consommation de café sur le foie. De nouveaux résultats ont été publiés, fin septembre, dans une revue scientifique consacrée au foie. Ils indiquent que "trois tasses de café par jour diminuent la mortalité des personnes co-infectées VIH-VHC"

Lors de la conférence IAS de Paris en juillet dernier, l’ANRS avait présenté des résultats tirés de la cohorte Hepavih concernant les effets de la consommation de café et de cannabis sur le foie. Les résultats de deux études réalisées dans le cadre de la cohorte ANRS CO13-Hepavih de personnes co-infectées par le VIH et l’hépatite C étaient alors présentés. Ils mettent en évidence un risque moins élevé de fibrose du foie chez les personness qui consomment au moins trois tasses de café par jour, quel que soit leur niveau de consommation d’alcool, et un risque moins élevé de stéatose du foie chez les personnes consommatrices quotidiennes de cannabis. Ces résultats, qui devront être confirmés, soulignent l’importance de prendre en compte les comportements de consommation dans la prise en charge et le suivi clinique des personnes co-infectées, expliquaient les auteur-e-s de ces deux études menées par Patrizia Carrieri et ses collègues (Inserm Unité 912, Sesstim, Marseille et Unité 1219, Bordeaux).

Ouverte en 2005, la cohorte ANRS CO13-Hepavih inclut 1 850 personnes co-infectées par le VIH et le virus de l’hépatite C (VHC). Cette cohorte vise à préciser l’histoire naturelle de la co-infection et à mieux comprendre les interactions entre les deux virus et leurs traitements, rappelait un communiqué de l’ANRS (juillet 2017). Les personnes incluses sont suivies tous les six ou douze mois, selon l’évolution de leur hépatite C et de leurs traitements. La cohorte ANRS CO13-Hepavih a ainsi permis de recueillir un ensemble de données très riches sur la co-infection VIH/VHC et sa prise en charge avec les antiviraux à action directe. Différentes analyses longitudinales ont été effectuées à partir de ces données.

L’une d’elles, coordonnée par Patrizia Carrieri, épidémiologiste à l’Inserm Unité 912, Sesstim, basée à Marseille, a porté sur les interactions entre consommation de café et consommation d’alcool et leur impact sur la fibrose du foie chez les personnes co-infectées VIH/VHC. De précédentes études dans cette population ont mis en évidence une amélioration des marqueurs de la fonctionnalité du foie chez les grands consommateurs de café (au moins trois tasses par jour). On sait par ailleurs qu’une consommation d’alcool, même minime, a un effet délétère sur la fibrose  du foie chez ces personnes. L’équipe ANRS Hepavih a cherché à explorer les interactions entre consommation de café et consommation d’alcool et leurs liens avec le niveau de fibrose parmi les personnes de la cohorte. Ce sont 1 019 d’entre elles qui ont été incluses dans l’analyse. Celle-ci montre une réduction de 57 % du risque de fibrose avancée chez les personnes qui consomment au moins trois tasses de café par jour. Ce risque de fibrose moins élevé chez les grands consommateurs de café s’observe indépendamment du niveau de la consommation d’alcool, et en tenant compte d’autres caractéristiques individuelles (âge, indice de masse corporelle, statut de traitement VIH et VHC, taux de cellules T-CD4), rappelle un communiqué de l’ANRS. En d’autres termes, même chez les personnes qui boivent de l’alcool en quantité importante, ce qui augmente le risque de fibrose du foie, le fait de consommer au moins trois tasses de café par jour pourrait réduire l’impact négatif de l’alcool sur le foie.

De nouveaux résultats ont été publiés, fin septembre, dans la revue scientifique "Journal of Hepatology". "Les membres de la cohorte Hepavih consommant trois tasses de café par jour ou plus ont un risque de décès toutes causes diminué de 14 % sur une durée de cinq ans, par rapport à ceux qui consomment moins de café", explique "Le Quotidien du Médecin". Patrizia Carrieri et ses collègues attribuent cette amélioration de la survie aux polyphénols contenus dans le café, des molécules aux propriétés anti inflammatoires susceptibles de protéger le foie. Les auteur-e-s ont travaillé sur le cas de 1 028 personnes co-infectées, dont 26,6 % consomment plus de trois tasses de café par jour. Au cours du suivi de cinq ans en moyenne, 77 décès toutes causes sont survenus, soit un taux de mortalité de 1,64/100 personnes-années. Près de la moitié de ces décès (43 %) sont directement liés à l'hépatite C.

Les auteurs précisent d'ailleurs que les décès liés au VHC étaient quatre fois plus élevés que ceux liés au VIH dans cette population de personnes co-infectées, rappelle le journal médical. La première cause de mortalité non liée au VIH ou au VHC était le cancer, suivi des pathologies cardiovasculaires. La mortalité constatée par les auteurs est 80 % plus faible dans le sous-groupe des personnes guéries de leur infection grâce aux AAD. "C'est la première fois que l'on met en évidence une telle association dans une population à haut risque comme celle des patients infectés par le VIH et le VHC", indiquent les auteur-e-s, cités par "Le Quotidien du Médecin".

Commentaires

Portrait de ballif

cette boison fût bu pour la première foi au château de Versailles  puis comme c'est un produit des colonies  ils fallait en consommer

aujourd'hui boisson la moins chère au bistrau  elle est consomée comme le tabac ou autres drogues par excès

Cela n'a pas influence sur l'éfficacité des traitements

Portrait de cemekepirketou

Comme le dit ballif, produits importé de colonies, donc maltraitance des humains esclavagisés pendant des siècles, et tout le monde continu d'en boire parce que la publipollucité n'oublie pas re rappeler que c'est bien, surtout pour l'industrie.

Le café est une plante addictive qui envahie le sang, excitant cardiaque, provoque des comportements agressifs, dixit un instituteur qui a arrêté d'en boire et qui ne s'énervait plus sur ses élèves en arrivant le matin en classe.

Il y a des aliments non addictifs qui ont les même propriétés pour la résistance aux infections virales, pourquoi l’ANRS n'en parle pas ?

Et bon pour le foie, voici 30 aliments (et pas le café) : http://www.naturalexis.com/foie_alimentation_et_sante_30_aliments_bons_p...

et sans forcément aller chercher des aliments à des milliers de kilomètres,

Alors non, ce rapport de l’ANRS c’est de la propagande pour groupes de pression industriels iniques et mortifères.