Biphobie : enquête 2018

Publié par jfl-seronet le 23.04.2018
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Initiativebiphobie

Dans un communiqué (22 mars), Act Up-Paris, Bi’Cause, FièrEs, le Mag Jeunes LGBT et SOS homophobie font un point d’étape sur les six premiers mois de diffusion de la nouvelle enquête nationale sur la biphobie (1) durant lesquels plus de 3 000 réponses, émanant notamment de personnes bisexuelles et pansexuelles, ont été obtenues.

Le 23 septembre 2017, Journée internationale de la bisexualité, cinq associations (Act Up-Paris, Bi’Cause, FièrEs, le Mag Jeunes LGBT et SOS homophobie) lançaient une nouvelle enquête nationale dont l’objectif est de détailler et mesurer toutes les formes que la biphobie et la panphobie peuvent prendre en France. La diffusion de cette enquête se poursuit afin d’atteindre un maximum de personnes concernées et ainsi affiner les futurs résultats. Cette diffusion prendra fin le 17 mai 2018, journée internationale contre la biphobie, la lesbophobie, l’homophobie, la transphobie et les discriminations envers les personnes intersexes (Idablhoti). La publication des premiers résultats est prévue durant la quinzaine des fiertés, à la fin du mois de juin 2018, indiquent les associations partenaires du projet.

Cette première enquête remplit un grand vide, expliquent-elles. "Ses résultats contribueront à éclairer toute association qui voudrait se saisir de cette thématique, à produire des données, des savoirs et des analyses dont le milieu militant et associatif a grandement besoin. Ils permettront également aux associations d’intervenir auprès de tout-e interlocutrice-teur ayant des pouvoirs d’action ou de décision et de visibiliser les personnes concernées afin de faire reculer ces discriminations". En 2015, la première enquête nationale sur la bisexualité, initiée par Act Up-Paris, Bi’Cause, le Mag Jeunes LGBT et SOS homophobie, révélait qu'à la question : "Pensez-vous que les bisexuel-le-s peuvent être discriminé-e-s en raison de leur orientation sexuelle ?", 73 % des quelques 6 100 personnes répondaient : "Oui", et 11 % : "Peut-être". Cette discrimination est présente dans la société, dans les relations interpersonnelles, parfois même dans l’intimité.

Divisé en cinq parties (Vous, Votre visiBIlité, Discriminations et/ou agressions en raison de l’orientation sexuelle et/ou affective/romantique, Santé/bien-être et Biphobie et autre-s oppression-s), le questionnaire a pour objectif de capter le plus largement possible les expériences vécues de biphobie et de panphobie ainsi que celles qui se mêlent à d'autres discriminations.

Le questionnaire est actuellement diffusé sur Internet et partout en France en version papier, grâce au tissu associatif local.

(1) : Les associations partenaires de l’enquête entendent par biphobie l’ensemble des manifestations, propos, écrits, actes, réactions, pouvant aller jusqu’à l’agression physique et à la violence, exercés en raison de l’orientation sexuelle et/ou affective/romantique bie, ou plus large – à l’exclusion de l’hétérosexualité et de l’homosexualité (gays et lesbiennes).

 

Commentaires

Portrait de litlghostb

Oui puisue chaque orientation et pas seulement sexuelle font de par la nature humaine qu'il y aura toujours une forme "haineuse" de celle ci.

La sexualité des autres ne me regarde pas.

Ma séxualité me regarde et je n'ai rien contre une orientation sexuelle mais potentiellement contre une personne.

Les sentiments ou l'absence de sentiment des autres ne me regarde pas.

En ce qui concerne mes sentiments, les sentiments de l'autre me concernent.

En gros avant d'embeter le monde, occupes toi de tes fesses.

Portrait de jl06

( En gros avant d'embeter le monde, occupes toi de tes fesses.) , mais encore trop gentil !

vu a la vitesse ou l 'on recule cela va faire mal ....

foutez nous la paix bordel ! on demande rien .....

Portrait de jl06

Nanterre : Quatre mois de prison avec sursis pour des insultes homophobes dans un supermarché

La jeune femme était poursuivie pour avoir insulté et menacé un couple dans un supermarché. «Vous, les pédés, vous n'avez pas le droit de vivre», avait-elle notamment déclaré...

20 Minutes avec AFP

Chariot de supermarché. Image d'illustration. Chariot de supermarché. Image d'illustration. — DURAND FLORENCE/SIPA

« Vous, les pédés, vous n’avez pas le droit de vivre », « en Algérie, les mecs comme vous on les égorge ». Une femme a été condamnée lundi à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Nanterre pour avoir proféré des «insultes et menaces de mort à caractère homophobe» dans un supermarché.

Le 12 mars dernier, une banale querelle éclate à la file d’attente d’une grande surface de Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine. Une jeune femme, furieuse de voir deux hommes lui passer devant, inondait le couple d’un torrent d’insultes, sous l’oeil de deux caissières. « Oui je suis homophobe et j’assume », s’emporte la femme dans le magasin.

« S’ils avaient été gros ça aurait été sales gros »

Poursuivie pour menaces de mort à caractère homophobe, elle a expliqué ses propos par un simple coup de sang, provoqué par la fatigue due à sa grossesse. Elle a nié être homophobe, affirmant à l’audience : « Je les ai insultés de pédés mais s’ils avaient été gros ça aurait été sales gros ou une blonde, blondasse ». Elle a également expliqué avoir été traitée de « bougnoule », une affirmation qu’aucun des témoins de la scène n’est venu confirmer.

« Une menace de mort, c’est dire à la personne qu’elle ne mérite pas d’exister et c’est ce que vous avez fait », a souligné l’avocat des deux parties civiles, Tewfik Bouzenoune. Evoquant les cinq ans du vote sur le mariage pour tous, il est revenu sur la banalisation des propos homophobes au cours des débats entourant cette loi. « Vous êtes l’incarnation de cette banalisation », a-t-il insisté.

Dommages et intérêts

« Ma cliente doit répondre de ses actes, pas de l’ensemble des actes homophobes commis en France », a lâché l’avocate de la prévenue, Me Madeleine de Vaugelas, demandant de requalifier les menaces de mort en injure publique, ce que le tribunal n’a pas suivi. Outre les quatre mois avec sursis, la jeune femme a été condamnée à verser 1.350 euros de dommage et intérêts pour « préjudice moral » à chacune des victimes et 1.500 euros à deux associations contre les violences homophobes.

 

Portrait de litlghostb

"ET SI ONT DEVENAIENT HETEROPHOBE" mais je me dis: "Et pourquoi est-ce que l'ont devraient devenir con nous aussi..."