L’Église catholique confirme son penchant homophobe !

Publié par jfl-seronet le 28.08.2018
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La récente sortie du pape François qui préconise la psychiatrie pour l'homosexualité constatée à l'enfance a suscité de très vives protestations et des manifestations devant les représentations nationales du Vatican (c’était le cas à Paris, le 28 août). La Vatican a, certes, tenté d’atténuer la violence des propos du chef de l’Église catholique, mais les condamnations sont nombreuses dans les médias, la classe politique et chez les professionnels de la psychiatrie.

Nouveau pape atteint du syndrome de l’interview dans l’avion. On connaissait Benoît XVI et sa sortie sur le préservatif. En 2009, le pape avait estimé, dans une conférence de presse dans son avion de retour d’un voyage sur le continent africain, que l'on ne pouvait "pas régler le problème du sida", pandémie aux effets dévastateurs en Afrique, "avec la distribution de préservatifs". "Au contraire (leur) utilisation aggrave le problème", avait-il ajouté, suscitant un vaste tollé. De retour d’un voyage en Irlande, le pape François a, lui aussi, participé à une conférence de presse dans son avion. Un journaliste lui a demandé ce qu'il dirait à des parents constatant les orientations homosexuelles de leur enfant. "Je ne dirai jamais que le silence est un remède. Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité", a-t-il estimé. "Je leur dirais premièrement de prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille", a répondu le pape. Dans le même temps, il a estimé qu'il fallait tenir compte de l'âge des personnes. "Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C'est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans".

Les associations LGBT réagissent…

La sortie papale suscite aussitôt des réactions critiques. "Ces déclarations sont un très mauvais signal envoyé à la jeunesse", s'inquiète Joël Deumier, président de SOS Homophobie. "La religion et la médecine, en particulier la psychiatrie, sont les deux grandes ennemies historiques" des droits des personnes homosexuelles, rappelle-t-il, cité par l’AFP. "L'homosexualité n'est pas une maladie, l'homophobie oui", souligne Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l'Inter-LGBT, qui rappelle les anciennes pratiques médicales de "guérison" de l'homosexualité comme "les lobotomies ou les électrochocs". Si ces méthodes n'ont plus cours, des "thérapies de conversion" sont encore proposées, notamment aux États-Unis, où elles sont souvent délivrées par des groupes chrétiens conservateurs. Des théories "pseudo-scientifiques et dangereuses", dénonce Clémence Zamora-Cruz. La France a retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales en 1981 mais il a fallu attendre 1990 pour que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fasse de même. Les déclarations du pape François, qui s'est bâti une image progressiste auprès des médias, peuvent interpeller alors qu'il a envoyé à plusieurs reprises, depuis le début de son pontificat, des signes d'ouverture à l'égard des homosexuels. "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?", avait-il ainsi déclaré en 2013, des propos jugés inédits dans l'histoire du catholicisme.

"On voit là le double discours insidieux d'une institution qui a pour but de persécuter les homosexuels", a dénoncé sur Europe 1 Romain Burrel, le directeur de la rédaction du magazine gay "Têtu". Le pape François "souffle le chaud et le froid", écartelé entre sa "stratégie pastorale de l'accueil, du dialogue et de la bienveillance" et "une stratégie doctrinale dans laquelle il reste attaché au principe que l'homosexualité est un acte désordonné", analyse le sociologue Philippe Portier. Une réflexion "très complexe" qui génère de "l'incompréhension", observe le chercheur, alors que les catholiques pratiquants sont "beaucoup plus tolérants vis-à-vis des homosexuels que l'institution", assure Joël Deumier de SOS Homophobie. La plupart des militants LGBT interrogés par l'AFP voient dans ces propos un contre-feu alors que l’Église est actuellement secouée par de nouveaux scandales de pédophilie. "J'aimerais que le pape François n'utilise pas les homosexuels pour qu'on cesse de parler des prêtres pédophiles", a ainsi commenté Catherine Michaud, présidente de GayLib. Joël Deumier dénonce lui aussi "une stratégie de diversion" tandis que l'Association des familles homoparentales manie l'ironie, estimant que les prêtres reconnus coupables d'actes pédophiles "devraient être les premiers à bénéficier de soins psychiatriques". Surtout, selon Clémence Zamora-Cruz, "les mots choquent car ils ciblent les enfants", alors que "le risque de suicide est plus élevé que la moyenne chez les jeunes LGBT". "Les personnes homosexuelles ou bisexuelles apparaissent plus concernées que les autres par le risque de suicide", affirmait ainsi une enquête réalisée en 2014 par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). Selon les études, les personnes homosexuelles présentent deux à sept fois plus de risque de commettre une tentative de suicide que les hétérosexuels.

… des politiques aussi

Le gouvernement, par la voix de Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes, a fustigé (27 août) les propos "incompréhensibles et indéfendables" du pape François. Le pape s'est illustré ces derniers mois en affirmant sa volonté de lutter contre la pédophilie, mais "c'est dommage que cette parole positive (soit) suivie par ces propos incompréhensibles et indéfendables sur l'homosexualité", a-t-elle déclaré sur RTL. "Je comprends que les personnes (concernées) puissent se sentir stigmatisées par ces propos", a-t-elle relevé, en jugeant la recommandation du pape "extrêmement maladroite". "On ne choisit pas d'être homosexuel" et "c'est effectivement un danger que de penser qu'il y aurait une forme de maladie qui serait liée à l'homosexualité, et c'est avant tout je crois de l'ignorance", a ajouté Marlène Schiappa. "L'essentiel c'est de dire à tous les jeunes : "Vous êtres homosexuels? Vous en avez le droit, et personne, pas même vos parents, ne peut vous dire que vous devez changer cela"", a-t-elle conclu. Comme il était prévisible, les propos ont suscité de vives réactions de la part de la classe politique, notamment du côté de la majorité LREM, rappelant que l'homosexualité "n'est ni un problème, ni une maladie mentale", comme l'écrit le député du Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, lui-même ouvertement gay. Plusieurs élu-e-s de La France insoumise ont aussi réagi, rappelant que "l'homosexualité n'est pas une maladie". La France a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales en 1981. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a suivi en 1990. Bastien Lachaud, député de Seine-Saint-Denis, s'est dit "très choqué" par les propos du pape François. Le conseiller régional d'Ile-de-France Jean-Luc Romero (apparenté PS), a estimé que le pape avait "dépassé les bornes". "On avait été habitué à plus de raison et de bon sens avec ce Pape que je respecte", a-t-il écrit sur Twitter. "Qu'il se contente de laisser ces mômes tranquilles", a, pour sa part, réagi Ian Brossat, chef de file du PCF aux élections européennes et adjoint à la maire de Paris, en charge du logement, indique l’AFP.

Le Vatican tente de rétropédaler… mais c’est trop tard…

Face au tollé provoqué par les déclarations initiales du pape lors de la conférence de presse dans l’avion, le Vatican s’est empressé le 27 août de rétropédaler, indiquant qu’il avait retiré le mot "psychiatrie" du verbatim publié ce même jour, "pour ne pas altérer la pensée du pape", rapporte le correspondant de "Libération" en Italie (28 août). "Quand le pape se réfère à la psychiatrie, il est clair qu’il le fait comme un exemple qui rentre dans les différentes choses qui peuvent être faites. […] Mais avec ce mot, il n’avait pas l’intention de dire qu’il s’agissait d’une maladie psychiatrique, mais que peut-être il fallait voir comment sont les choses au niveau psychologique", a commenté, laborieusement, un porte-parole.

… pour les médias, le mal est fait !

"Sur l'homosexualité, le pape fait scandale", écrit "Libération", qui titre en une sur : "Les mots qui fâchent du pape". Pour Sébastien Lacroix, éditorialiste de "L'Union" : "Le pape s'est pris les pieds dans la soutane". De son côté, le "Parisien" a fait sa une sur "Le chemin de croix du pape François". Il le juge "trop tolérant avec les prédateurs sexuels, trop fragile face aux traditionalistes qui verrouillent les rouages du pouvoir catholique". "Le pape est aujourd'hui menacé par la disgrâce", estime Frédéric Vezard du "Parisien".

"Les paroles du pape sur l'homosexualité font tache", estime Christophe Bone foy dans "Le journal de la Haute-Marne". Et si le Vatican a tenu à corriger dès le 27 août les propos du pape, c'est que "la bourde, appelons-la comme ça, est de taille", selon lui. "Ce mot [psychiatrie], associé à l'homosexualité, semble avoir été lâché par réflexe. D'un souffle. Presque inconsciemment, comme une sorte de réflexe pavlovien", analyse Olivier Pirot dans "La nouvelle république du Centre-Ouest". C'est "comme si, finalement, le haut clergé n'avait jamais renoncé à penser que l'homosexualité était une maladie", se désole l’éditorialiste. Le pape est "complètement à côté de la plaque", avec un propos "déplacé", dénonce Xavier Brouet dans "Le Républicain lorrain".

Critique également dans le quotidien catholique "La Croix". En confessant que "le mot psychiatrie était une erreur". Même si le propos a été retiré de la transcription officielle du Vatican, "l'incident n'en est pas moins regrettable", estime Guillaume Goubert, qui observe qu'aujourd'hui "il y a trop de choses graves à traiter dans l'Eglise pour perdre ainsi du temps et de l'énergie".

L’évêque Jacques Gaillot réagit

"Je suis consterné par cette parole du pape qui recommande la psychiatrie pour l'homosexualité décelée à l'enfance. C'est une intervention regrettable qui sera source de souffrance et de rejet pour beaucoup. L'homosexualité n'est pas une maladie ou un choix : elle "est"", explique l’évêque de Partenia sur le "Huffington Post France". "Les homosexuels, en minorité dans une société où l'hétérosexualité s'installe partout, souffrent de la méconnaissance de leur manière d'être. Des jeunes qui découvrent leur homosexualité se heurtent souvent à ceux qui ont hérité d'un mode d'affectivité et de sexualité dominant. Ils doivent assumer leur sexualité, leur affectivité, leur équilibre dans un milieu qui leur reste souvent défavorable, voire méprisant ou hostile. Ce rejet pousse au suicide un certain nombre d'adolescents, lorsque, dans leur situation d'exception, il n'est pas aisé de s'accepter. Les jeunes homosexuels n'ont pas besoin de psychiatre. Ils aimeraient avoir de leur proches une écoute, un accueil, une parole libératrice".

AIDES : "L’Église catholique, grande papesse de l’homophobie"

"Malgré quelques avancées depuis son élection il y a cinq ans, cette déclaration s’inscrit dans la droite lignée des déclarations de ses prédécesseurs et constitue un rétropédalage ignoble, qui contribue à marginalisation des communautés LGBTQI+ partout dans le monde", dénonce AIDES dans un communiqué (28 août). L’ONG voit dans cette sortie un "Nouvel épisode de la série : "L’Eglise catholique, grande papesse de l’homophobie"" "En 2018, près de 30 ans après le retrait de l’homosexualité de la liste des maladies psychiatriques, l'Eglise continue donc à la psychiatriser. Après la répression, l’Eglise met en œuvre une nouvelle façon de jeter l’opprobre sur les personnes LGBTQI+ : la compassion et la médicalisation. Nous remercions le Pape François pour sa grande miséricorde mais l’informons que nous allons très bien, merci. Depuis le début de l’épidémie, les associations de lutte contre le sida n’ont de cesse de dénoncer les prises de position rétrogrades et mortifères de l’Eglise catholique (…) Dans de nombreux pays, notamment catholiques, l’homosexualité est lourdement réprimée pénalement et socialement. C’est d’ailleurs dans ces pays que la prévalence au VIH parmi les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes est la plus forte. Et ce n’est pas un hasard : c’est bel et bien l’homophobie qui, en éloignant de la prévention et du soin, alimente l’épidémie. Par cette déclaration, le Pape encourage donc la persécution, la propagation du virus et pourquoi pas, l’internement d’office".

Tollé chez les psychiatres

L’intervention du pape François fait vivement réagir les psychiatres français, constate le "Quotidien du Médecin" (27 août), qui a interrogé certaines de leurs instances. "Pour nous, pédopsychiatres, l’âge qui fait césure dans le développement de la personne correspond à la puberté et pas du tout à la vingtaine", explique le Pr Gisèle Apter (CH du Havre), présidente de l’ASIP (Association d’information en psychiatrie) au quotidien médical. "Fixer une limite à 20 ans, c’est faire preuve d’une méconnaissance scientifique totale. Cette prise de parole médicalement vaseuse est très grave, à la mesure de son retentissement mondial, car elle va aggraver la souffrance d’adolescents et de parents qui peuvent être déjà déroutés par le choix des objets sexuels" "Avec de tels propos, nous nous retrouvons renvoyés à un autre âge, plus de trente ans en arrière, estime le Dr Bertrand Lavoisy, membre du bureau du Syndicat national de la psychiatrie hospitalière (SNPH), qui rappelle que "l’homosexualité ne figure plus sur la liste des maladies mentales de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) depuis 1990 et que la France l’en a retiré dès 1981. Envoyer les jeunes homosexuels chez le psychiatre, cela revient dans l’esprit public à les traiter comme des fous, comme si les médecins devaient être chargés de les remettre sur le droit chemin sexuel, selon une psychiatrie normative".

Une manifestation à Paris

Le 28 août plusieurs associations (le Collectif Irrécupérables, Acceptess-T, AIDES, Act Up-Paris, Observatoire Des Transidentités, Le Castor Magazine, etc.) appelle à un rassemblement devant la Nonciature apostolique de Paris (représentation officielle du Saint-Siège à Paris, soit l’ambassade du Vatican) pour protester contre les propos du pape François. Dans un communiqué, les organisations expliquent que ce "discours témoigne d'une volonté de stigmatiser et d'inférioriser les personnes lesbiennes, gaies, bies, trans, intersexe (LGBTI). L'homosexualité a été retirée de la liste des maladies mentales de l'OMS en 1990 seulement mais les "thérapies de conversion" sont toujours légales dans le monde, dont la France. Les personnes trans et intersexe continuent de subir l'emprise de la psychiatrie et à recevoir des injonctions à des "soins". Le pape considère donc nos vies, nos identités, nos parcours comme des problèmes à soigner". "Cette nouvelle offensive homophobe intervient, en France, dans un contexte de tolérance généralisée à l'homophobie : France Culture a pu diffuser une messe ouvertement homophobe le 15 juillet dernier. Une nouvelle offensive se prépare pour cette rentrée contre l'éducation à la sexualité, la prévention du sexisme et des LGBT-phobies, et elle est organisée par les mêmes groupes religieux qu'en 2012", rappelle le communiqué. "Nous devons manifester notre détermination à ne plus voir nos vies piétinées ainsi par le chef de l’Église catholique.

Rassemblons-nous ce mardi 28 août à 18 h30 pour exiger une condamnation sans ambiguïté des propos du pape par Emmanuel Macron, et une politique tournant résolument le dos à l'homophobie du Vatican : ouverture de la PMA, changement d'état civil pour les trans, éducation à la sexualité à l'école et de lutte contre les stéréotypes de genre, etc."

 

Commentaires

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L, EGLISE CONFIRME SURTOUT SONT PENCHANT  INCURABLE POUR LA PéDOPHILIE  Yell

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pape-homophobe

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 © Laura Genz

Portrait de Rimbaud

Dommage que personne ne parle des propos qu'il a tenus en même temps et qui demandaient aux parents d'accepter, d'écouter et de ne pas juger leurs enfants homosexuels. C'est tout aussi important (et contradictoire bien entendu).

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tu doit être le seul à savoir de quoi je parle ....

Pédophilie : le Vatican savait, accuse le procureur de Pennsylvanie

Prêtres catholiques (image d'illustration) (KONRAD K./SIPA)Des archives secrètes et documentées sur des cas d’abus sexuels d’enfants étaient partagées par les diocèses avec le Vatican, affirme le procureur général de Pennsylvanie.

Par L'Obs - Publié le 29 août 2018 à 09h52Le procureur général de l'Etat de Pennsylvanie, Josh Shapiro, a lancé des accusations accablantes contre le Vatican, qu'il a détaillées mardi 28 août dans des émissions télévisées.

Selon lui, le Vatican était informé des abus sexuels commis par des prêtres de Pennsylvanie sur des enfants. Revenant sur le rapport qui a été présenté le 14 août, révélant que 300 prêtres catholiques ont abusé d'enfants pendant 70 ans, faisant au moins un millier de victimes.

Pédophilie aux Etats-Unis : le pape condamne "avec force ces atrocités

Josh Shapiro a indiqué que les diocèses locaux avaient accumulé des documents sur ces affaires, tout en niant les accusations, et qu'ils avaient envoyé des informations au Vatican.

"Le Vatican était impliqué dans la dissimulation"

Sur la chaîne CBS, le procureur a déclaré :

"Il y a des exemples spécifiques où quand un abus sexuel avait eu lieu, les prêtres mentaient aux paroissiens, aux forces de l'ordre et au public, mais ils documentaient tous les abus dans des archives secrètes qu'ils partageaient souvent avec le Vatican.

Il y a des exemples spécifiques où le Vatican connaissait ces abus sexuels et était impliqué dans leur dissimulation."

 

Le procureur a rapporté que la ligne téléphonique dédiée à l'affaire a été inondée d'appels après la publication du rapport : 733 appels en deux semaines. "Je veux que chaque survivant le sache : s'ils appellent notre hotline, nous écouterons et nous chercherons la vérité." La quasi-majorité des cas sont frappés de prescription, et le procureur demande que la loi soit modifiée pour que les victimes aient à l'avenir des possibilités de recours.

"Dissimulation de la dissimulation"

Le rapport mentionne 99 prêtres pour le seul diocèse de Pittsburgh. Son ex-évêque, le cardinal Donald Wuerl, maintenant à la tête du diocèse de Washington, fait l'objet d'une enquête pour voir comment il a géré plus d'une vingtaine de cas d'abus sexuels.

300 prêtres américains accusés de pédophilie, plus de 1.000 victimes

Il avait affirmé à la veille de la publication du rapport que "s'il y avait des allégations, nous les traitions immédiatement", et a nié que lui ou d'autres aient conspiré pour dissimuler les abus sexuels.

Pour le procureur général, "ces déclarations prolongent la dissimulation. Elles dissimulent la dissimulation." Shapiro a affirmé que l'Eglise a des documents qui le prouvent.

En France, après la publication du rapport sur la Pennsylvanie, le président de l'association de victimes La Parole libérée, François Devaux, avait demandé que l'Eglise ouvre ses archives sur les pédophiles.

T. N.

Portrait de Léo_

Qu'à une certaine époque l'humanité à inventer la religion pour expliquer  l'inexplicable jusque-alors ; c'est une chose ; mais de nos jours nos progrès scientifique on fait le tour des questions que l'on posait à la foi.
Quand dans l'antiquité on se demandait pourquoi il y a eu un ras de marré ? La réponse qu'on donner c'était Poséidon qui est en colère contre nous... lol
D'où l'on viens ? Qui nous a créé ? Où irons nous ? Etc... L'humanité a toujours cherché à répondre à ses questions.
Tout commença aux premiers rites funéraires et le besoin de donner un sens à la mort !! Par craintes ou empathie car on sait que ça va aussi nous arriver.
L'homme étant pourvu de pensée, d'émotion et de compassion ; la spiritualité allait naître...
Individuelle et personnelle ; chacun avait sa propre foi et son idole... Au grès des échanges et des communications le polythéisme allait se figer dans les Us et costumes.
La foi des adeptes prenait une ampleur démesuré comme des tocs obsessionnels ridicules et différents les uns des autres. La différence ceci dit à été une nourriture pour la culture. Pour ceux qui devaient gérer les populations et qui était au pouvoir ; les différentes croyances religieuses étaient un défi colossal. Et puis ; comment manœuvrer une masse disparate ???

C'est là que l'utilité du monothéisme allait prendre tout son sens...
Créer une religion unique pour tous avec un seul dieu ; afin de contrôler ; d' endoctriner un maximum d'individu pour étendre son pouvoir.
Aujourd'hui on sait très bien qu'on descend pas d'Adam et Eve mais des australaupitèques ; la création du monde ce n'est pas dieu mais me big bang et ça n'as pas mis 7 jours comme raconte Moïse mais plusieurs milliards d'années ...
La religion monothéisme est une invention de l'homme pour pouvoir contrôler les moeurs ; faux pas faire ci mais faire ça...
Dès lors l'endoctrinement (conversion des païens) et l'utilisation de la religion pour faire la guerre ; (la croisade pour les catholiques, le jihad pour les musulmans etc...) .....
Devrait alerter le monde entier des dangers et dérive de la religion !!
C'est scandaleux qu'à nôtre ère on a pas encore ouvert les yeux avec tous ce qui c'est passé !! La religion existe encore !??
A l'heure actuelle l'endoctrinement des pays arabes et l'utilisation de l'islam est la plus grande menace pour L'humanité...
La ferveur des adeptes, leur foi ou stupidité (au choix) ; les poussent à des attentats suicide !!
Des âmes égarés qui sont capables d'attentats suicide au nom d'un dieu qui n'existe pas !! C'est effrayant...
Les religions font l'apologie de la mort et de l'après !?? Mais je vous rassurent Après ya rien...

Alors faisons l'apologie de la vie ; ici et maintenant  Wink

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1 670 membres de l’Eglise catholique allemande ont agressé sexuellement 3 677 mineurs, en majorité des garçons de moins de 13 ans, 

Pédophilie : « Nous sommes accablés et honteux », disent les évêques allemands

Un grand rapport sur des milliers de cas d’abus sexuels sur mineurs vient d’être rendu public

LE MONDE | 25.09.2018 à 10h38 • Mis à jour le 25.09.2018 à 14h32 |Par Thomas Wieder (Berlin, correspondant)

 Des évêques à la conférence épiscopale de Fulda, en Allemagne, où ils doivent évoquer les questions de pédophilie, le 25 septembre.

Huit ans : c’est le temps qu’il aura fallu à l’Eglise catholique allemande pour prendre la mesure du scandale. En rendant publique, mardi 25 septembre à Fulda (Hesse), une étude de 350 pages consacrée aux « abus sexuels commis sur des mineurs par des prêtres, des diacres et des religieux catholiques » de 1946 à 2014, la Conférence des évêques allemands veut convaincre l’opinion publique que la page ouverte en 2010 est définitivement tournée. Cette année-là, le pays avait été secoué par des révélations en série sur d’anciennes affaires de pédophilie dans plusieurs établissements catholiques de renom, comme le collège jésuite Canisius, à Berlin, ou le chœur des chanteurs de Ratisbonne (Bavière), dirigé pendant trente ans par Georg Ratzinger, dont le frère, Benoît XVI, était pape quand le scandale a éclaté.

Pour l’essentiel, le contenu de l’étude – commandée par la Conférence des évêques en 2013 et pilotée par une équipe de chercheurs des universités de Heidelberg, Mannheim et Giessen – est déjà connu depuis les fuites parues, le 12 septembre, dans Die Zeit et Der Spiegel. Sur soixante-huit ans, les auteurs ont pu établir que 1 670 membres de l’Eglise catholique allemande ont agressé sexuellement 3 677 mineurs, en majorité des garçons de moins de 13 ans, ce qui signifie qu’au moins 4,4 % de l’ensemble des religieux ont abusé d’enfants. Encore ne s’agit-il là que d’une évaluation plancher, les auteurs reconnaissant que des cas leur ont nécessairement échappé. D’après leurs statistiques, trois victimes sur quatre auraient été agressées dans une église ou dans le cadre d’activités pastorales. Une victime sur six aurait été violée.

L’étude met également en évidence l’impunité dont ont bénéficié les agresseurs. Sur les 1 670 religieux mis en cause, seulement 566, soit un tiers environ, ont été poursuivis canoniquement. Parmi eux, à peine une quarantaine ont été exclus de l’Eglise, la plupart des procédures s’étant conclues par...

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