CROI 2018 : les temps forts

Publié par Sophie-seronet le 11.03.2018
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La plus grande conférence scientifique américaine sur le VIH, les hépatites et les infections opportunistes (CROI) s'est tenue du 4 au 7 mars à Boston. Un programme chargé et intéressant : nouveaux moyens d'accès à la Prep, vieillissement des personnes séropositives, IST et flore bactérienne, femmes et recherche, traitement à effet prolongé, etc. Sélection des temps forts.

 

Le "M.I.T" de la Côte Est

Pour sa 25e édition, la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes a posé ses valises dans la plus européenne des villes américaines : Boston. Rien d’original en soi, puisque celle-ci est désormais organisée en alternance à Seattle, l’autre ville hôte de la conférence (1). Pendant quatre jours, le Massachusetts devient l’Etat capitale de la recherche sur le sida et les hépatites, un rendez-vous important pour évaluer la vivacité de la recherche fondamentale concernant un virus dont on ignore encore beaucoup.
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La tuberculose dans l’ombre du VIH

Le VIH affaiblit, la tuberculose achève. C’est ainsi qu’on peut résumer le binôme mortel qui sévit sur une très grande partie du globe. Une excellente raison pour faire de la TB (tuberculose) l’objet d’une des sessions plénières de ce lundi 5 mars. C’est Joanne Flynn, de l’université de Pittsburgh, qui a décrit le fléau en cours et le mode d’action de la maladie. Deux milliards de personnes ont été infectées par la tuberculose, soit le quart de la population mondiale. La TB est la première cause de mortalité des personnes vivant avec le VIH. Après infection, seul 10 % des personnes infectées ont une tuberculose active avec symptômes, tandis que les autres formes de tuberculose sont asymptomatiques (latentes) et peuvent se réactiver des années après. Le VIH augmente d’ailleurs le risque de réémergence d’une TB latente.
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Dépister et traiter les plus vulnérables : la clef de la fin de l’épidémie

A côté de l’innovation thérapeutique, la recherche de nouveaux moyens ou méthodes, pour donner accès à la prévention et au traitement, tient la part belle à Boston. Les tentatives de terrain évaluant l’intérêt de nouvelles interventions sont nombreuses et donnent des indications utiles pour mieux protéger ou bien traiter les personnes les plus exposées ; en première ligne : les femmes et les personnes vivant en Afrique subsaharienne.
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Prep pour le chantier ?

La Prep (prophylaxie pré-exposition) reste l’une des attractions de cette édition 2018 de la conférence américaine. A Boston, de nombreux posters et présentations ont traité de la mise en place, l’accès et les marges de progression pour cet outil qui doit, au côté du Tasp, être la fusée qui mène vers la fin de l’épidémie. Voici un florilège des études les plus éclairantes présentées cette semaine, notamment chez les femmes.
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VIH : au nom du corps et du sain esprit !

Soigner l’esprit autant que le corps, notamment des personnes séropositives. Une présentation en plénière a rassemblé les données existantes et à mis en exergue l’importance capitale de la prise en charge des enjeux psychologiques des personnes vivant avec le VIH. Les personnes séropositives sont beaucoup plus exposées aux troubles psychologiques et aux maladies mentales que la population générale. On remarque d’ailleurs aussi que l’âge où le déclenchement des pathologies mentales est le plus probable correspond à la période où le risque d’acquisition du VIH est le plus haut. Les troubles mentaux augmentent de quatre à dix fois le risque d’acquisition du VIH selon différentes études. La dépression est associée à plus de prises de risques sexuels et a donc un impact démontré dans les essais de Prep ou son observance. Aux Etats-Unis, les troubles psychologiques (qui incluent les consommations d’alcool, de drogues et de tabac) sont trois fois plus élevés chez les personnes vivant avec le VIH que le reste de la population.
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