rapport à risque

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TPE, Prep, rapports à risque, jugements : De nombreuses questions...

Bonjour à tous,

Je m'appelle Paul, j'ai 26 ans, c'est un peu délicat et je pense que beaucoup d'entre vous me jugeront durement (et certainement à raison vu les difficultés que beaucoup d'entre vous ont traversé) mais j'ai décidé de ne pas mentir dans ce message et de dire les choses telles qu'elles se sont passées, au risque de passer pour un abruti.

Je termine actuellement un traitement post exposition. J'ai participé à une soirée avec une dizaine de garçons avec lesquels j'ai eu des rapports sexuels, réalisé que j'avais franchement "déconné" le lendemain et me suit dirigé machinalement aux urgences qui m'ont donné du STRIBILD pendant 28 jours.

J'ai également réalisé tous les tests pour le VHB, VHC, HIV, etc... Tout est good (mais le test concluant est sensé être à 2 puis 4 mois après le rapport à risque). Très influencé par les résultats d'études (pourtant mitigé) et les personnes seropositives ou pas qui pratiquent des partouzes, j'ai décidé de poursuivre mes comportements à risque pendant la durée du traitement (en arrêtant le sexe 5 jours avant la fin du traitement). Je sais que cela ne me met pas à l'abri de l'hépatite C et des autres ISTs, mais, à priori, cela me permettait de réduire drastiquement les risques liés à la contamination HIV.

Déjà à ce stade de la lecture, j'ai du en énerver beaucoup d'entre vous et je m'en excuse par avance. Je n'ai vraiment pas le souhait de traiter le sujet avec insouciance. C'est très difficile de lutter contre 7 millions d'années de notre espèce sans préservatif et 34 ans de la découverte du sida (et de tout ce que cela implique en matière de prévention automatique). C'est dans la tête, mais c'est vrai. Je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie que sans le préservatif et j'ai peur de ne jamais arriver à me remettre dans le "droit chemin" de ce "new normal". Je ne veux m'infliger pour autant aucun mal et ne veux en infliger aucun aux autres. Du coup, c'est où la fatalité de devenir séropositif indétectable ou celle d'essayer de me prémunir du HIV par voie médicamenteuse le plus longtemps possible...

L'étude IPERGAY est désormais terminée et je ne peux plus y rentrer. Je ne souhaite pas faire importer de traitement de l'étranger acheté sur internet parce que je n'aurai aucune idée des procédés de fabrication et des molécules réellements contenues dedans. Quelles sont vraiment mes alternatives, je me le demande...

Là maintenant, j'aimerai poursuivre mon traitement post exposition et essayer de trouver une solution pérenne s'il en existe une.

Je voudrais savoir si les médécins généralistes ont la possibilité de réaliser une ordonnance pour un traitement post exposition ?

Je me suis livré sans mensonge aux urgences et j'ai été jugé déjà très très durement la première fois (encore un homosexuel avec des déviances pas possibles...), j'aurai trop honte d'y retourner une seconde fois.

Est ce que je peux aller dans un autre hopital et réaliser un traitement post exposition à nouveau ?

Est ce que la sécurité sociale me remboursera également ce second traitement ?

J'ai également lu à de nombreuses reprises que le TRUVADA allait être vendu en pharmacie à partir de la fin d'année, j'ai vu des prix allant de 400 à 800 euros par mois. Je serai prêt à y mettre le prix si ce n'est pas remboursé par la sécurité sociale (même si, dans l'autre sens, je n'ai franchement jamais compris pourquoi les préservatifs devaient être payants... Mais c'est une autre histoire).

Merci beaucoup pour votre compréhension et/ou pour vos réponses à mes interrogations.