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Bloqué par la personne qui m'a infecté

Bonsoir à tous.

Je suis parisien. Enfin, à Paris depuis 7 ans. J'imaginais tellement de choses en arrivant à Paris. Mais pas ça.

J'ai appris ma séropositivité en mai 2019. SIncèrement, je n'y croyais pas. Pas un seul plan sans capote, jamais de gangbang, plan chem, etc ... Je précise que je suis gay et j'ai découvert tout un monde sur Grindr ! Je ne juge pas mais je n'ai jamais été attiré par tout ça.

Je suis à l'étranger quand mon médecin m'appelle pour m'annoncer la nouvelle. En vacances avec des amis. Je m'en souviens encore. J'étais dans la cuisine de notre AirBnb. Les autres dormaient. Ils se réveillent. J'essaie de ne pas me décomposer. Je finis mes vacances sans rien laisser paraître.

Retour en France, je prends rdv à l'hôpital. On me parle, j'ai toujours l'impression que rien de tout ceci n'est réel. Le médecin m'explique la phase de primo-infection et ses symptômes. Symptômes que j'ai eus en octobre 2018. Je m'en souviens très bien. Oui mais j'ai fait un test VIH en septembre 2018 et il était négatif. J'ai été infecté en septembre-octobre 2018. Mais par qui ? Nous sommes en juin 2019, je ne m'en souviens pas. Pourtant, je n'ai pas beaucoup de relations (plus que mes potes hétéro quand même !).

Et un soir, c'est le choc. Je me souviens de tout. J'ai fait un plan cul en septembre. Avec ce type de mon âge, cheveux noirs, un teint un peu mat et de grands yeux bleus. D'un bleu très intense, pas un bleu clair. Son visage m'avait marqué sur Grindr. Il a mon âge. On s'était parlé au début de l'été mais sans se voir. Je me souviens que j'étais impressionné par sa beauté.

On s'est parlé quelques fois mais sans jamais se voir. On se disait des banalités. Et un jour en septembre, après quelques textos, on décide finalemtn de se voir. Je vais chez lui. Dans le 10ème, je crois. On discute un peu et puis il me sert un café. On se déshabille, on s'embrasse. Je commencer à lui faire une fellation. Il prend du poppers et coince ma tête assez violemment. Je crois que je ne m'en rends pas bien compte car moi aussi j'ai pris du poppers mais ça a du être violent car j'ai un réflexe GAG. Je m'extirpe de cette situation et fais une pause. On finit par faire l'amour avec un préservatif mais le mal était fait.

Juin 2019. Je revois la scène et commence à réaliser. Je lui envoie un message pour lui demander de prendre un café pour discuter. Il me demande de quoi. Je lui dis que j'ai besoin de le voir en vrai. Il me dit que je l'inquiète. Après plusieurs messages, il accepte. Dans deux semaines, quand il sera de retour à Paris.

Jour J. Je me rends en bas de chez lui. Il n'ouvre pas. Je l'appelle. Il me dit que je lui fais peur. Je lui dis la vérité. Je suis séropositif. Test négatif en septembre, primo-infection en octobre. Je suis quasiment certain de n'avoir eu qu'un rapport sexuel en septembre. Avec lui. J'ai besoin de savoir. J'ai peur. Il me dit qu'il est aussi séropositif et que tout va bien se passer. Je suis dans une ruelle étroite et sombre en bas de chez lui. Je ne sais pas quoi faire. J'ai besoin de lui parler. Il me dit qu'il est sous traitement. Soit, mais j'ai besoin de savoir s'il était sous traitement en septembre. Il raccroche.

Je lui écris en rentrant chez moi. Complètement déboussolé par son aveu. Il me dit qu'il ne veut pas que je ruine sa vie. Et il bloque mon numéro.

C'est donc lui ? J'ai vraiment le VIH ? Comment est-ce possible ? J'ai toujours mis la capote. Quand j'avais parlé de la Prep à mon médecin, il m'avait dit : vous faites très peu de plan, vous vous protégez, la Prep ce n'est pas pour vous. Et moi maintenant, j'ai le VIH. Pour une pipe ? Qu'est-ce que je vais devenir ?

Le lendemain, je m'effondre sur mon lieu de travail. Personne ne comprend. Je suis toujours de bonne humeur, dynamique. Je suis sociable, sportif, pas dégueu à regarder comme certains disent. Et là, la seule chose dont j'ai envie, c'est de mourir.

Ce type m'a ensuite bloqué sur WhatsApp. Je ne sais pas trop si je m'en sors mieux ou moins bien que les autres séropositifs. Parfois j'oublie, parfois je m'imagine crever seul. J'ai juste besoin de savoir si c'est bien lui qui m'a contaminé. Juste pour être sûr et passer à autre chose. Mais il me bloque sans arrêt quand je le retrouve sur une appli et que j'essaie de lui parler. Je ne sais pas si je dois l'oublier (mais est-ce possible ?) ou espérer qu'un jour, il me réponde.

Ca m'a fait du bien d'écrire. On est en novembre 2020.

 

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Coup de blues

Bonjour

Il y avait longtemps que je n'etais pas passée vous voir, mais j ai un gros coup de blues.
J ai ete contaminée il y a 4 ans par mon ex compagnon. Je suis restée avec lui jusqu au printemps dernier.
Je suis sous taitement, indetectable, tout va bien. Pour moi la vie continue normalement.
J'ai rencontré quelqu'un il y a quelques mois et le we dernier avant d'aller plus loin je lui ai expliqué la situation.
Il m'a dit qu'il comprenait, qu'il n'avait pas peur que je ne devais en parler a personne ( alors que c'est la seule personne a qui j'en ai parlé .... ), me taire. Et ..... il a disparu.
Le sentiment d'etre une pestiférée que j'avai au debut de ma contamination, de ne plus rien attendre de la vie et que j'avais completement oublie est revenue en force ces derniers jours.

J'ai encore 40 ans de vie devant moi, est ce que ca va etre ca le reste de ma vie. Rester seule, etre un monstre aux yeux des autres.
Subir ce genre d'attitude " oui je te comprends, je suis de tout coeur avec toi mais en fait, reste loin de moi ".
A quoi ca peut servir de vivre les 40 prochaines années comme ca.

Aucun interet

Le VIH et la vie

je ne sais pas si on vit bien avec le VIH mais je sais une chose , le VIH interdit une vie normale, pas d'acces aux femmes, pas d'acces au fric si pas de taf, pas d'acces au credit iimmo,  pas d'acces à certains soins,  la solitude , la  petite santé,  la perte de poids,  la fatigue sans oublier les rejouissances qui peuevnt s'ajouter à la liste

 

apres 30 piges d'existance de ce virus du diable excepté les tritherapies rien n'a changé au contraire ça s'est empiré

 

dans les années 80 je ressentais dejà l'exclusion , 30 ans plus tard je la ressens  tjours, il parait que l'image du sida n'est plus celle qu'elle etait,  ils vivent dans quel pays quelles villes les sero qui ressentent ça ?

 

ok on peut dire qu'on est chanceux d'etre vivant comparés à ceux et celles qui ne sont plus là mais etre vivant suffit il pour etre heureux , je me pose la question  ?

 

 je reflechis, je me prends le casque de savoir comment on pourrait faire changer les choses non pas pour un vaccin cette fois ci  mais pour une amelioration de  la qualité de vie trop souvent laissée de coté

 

biensur certains sero vivent bien , travail femme baraque etc... mais je doute, je doute fort qu'ils soient majoritaires dans la population VIH

 

attendre  un geste des puissants c'est se foutre le doigt dans l'oeil , les petits soucis existentiels des sero ne sont pas leurs priorités qui plus est dans le contexte actuel

 

à quoi sert d'avoir une CV indetect et des T4 à niveaux si on passe sa vie spectateur de la vie ?

 

qui fera bouger les choses pour une meilleure qualité de vie  des sero  je pose la question ?

 

je n'attends pas de solutions de votre part, je pousse simplement mon coup de gueule en ce debut de l'été 

 

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Bonjour, Aujourd'hui, j'ai un ami qui m'a téléphoné et m'a demandé ce que j'allais faire de la journée. Je n'avais rien de prévu. Il m'a demandé si je voulais aller avec lui dans un centre de dépistage pour faire le test, bien sur je l'ai accompagné. Je lui ai demandé pourquoi soudainement il avait envie de le faire et pourquoi il n'y va pas tout seul. Il m'a dit avoir d'entrer dans ces lieux...
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salut, je suis vraiment content et soulagé d'avoir trouvé ce site, je suis seropo depuit 1993 et j'ai un hépatite C chronique depuis aout 2006, dès lors les regards ont changé. J'avais quitté Paris ou j'ai vécu +de 15ans pour revenir vers ma famille à La Rochelle ou j'y ai grds parents, oncles, tantes, cousins et cousines, le hasard à fait que je me suis installé dans l'ile de Ré. Au début, j'ai...