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Mots clés  : VHCcancer du foie

Éradiqué, le VHC laisse des traces impliquées dans le cancer du foie

Même si les antiviraux à action directe (AAD) ont montré leur efficacité dans l'élimination du virus de l'hépatite C (VHC) en ne provoquant pas les effets secondaires du traitement à l'interféron, le risque de carcinome hépatocellulaire (CHC) reste présent après disparition du pathogène de l'organisme, quel que soit le traitement et particulièrement en cas de fibrose avancée. Grâce à des prélèvements de foie de plus de 50 patients et un modèle de souris avec un foie humanisé, une équipe de recherche internationale soutenue par l'ANRS et coordonnée par Thomas Baumert, directeur de l’Institut de Recherche sur les Maladies Virales et Hépatiques (Unité Inserm U1110-Université de Strasbourg) a mis en évidence que ce risque rémanent est dû à des changements durables causés par le VHC, qui altèrent l'expression de gènes notamment impliqués dans le cancer du foie. Le ciblage de ces modifications dites épigénétiques constitue une piste pour détecter plus tôt les risques de CHC chez les patients dont l'infection est prise en charge. 

Les détails de ces travaux sont publiés dans la revue Gastroenterology : 

https://www.gastrojournal.org/article/S ... 5/fulltext 

Les modifications épigénétiques sont des altérations portant sur les histones, protéines qui donnent sa structure à l'ADN . La chromatine, qui désigne l'assemblage de l'ADN avec ses histones, voit sa configuration changer en fonction de ces modifications, ce qui influe sur l'expression des gènes. 

Le taux de guérison apporté par les AAD est de plus de 90%. Cependant, ces derniers ne permettent pas d'éviter les modifications causées par le VHC sur l’expression des gènes des cellules hépatiques ni l'augmentation de risque de CHC, notamment en cas de fibrose et d'infection prolongée. Ces mêmes travers sont retrouvés dans le traitement par interféron, traitement plus lourd quant aux effets secondaires, utilisé avant l’arrivée des AADs en 2011. 

Les résultats de Thomas Baumert et ses collaborateurs montrent que le VHC, un virus à ARN qui n'intègre pas son génome à celui des cellules qu'il infecte, a cependant un impact sur le génome des hépatocytes en induisant des modifications épigénétiques telles que certaines acétylations au niveau des histones 3. Ces modifications changent la structure 3D de la chromatine et donc l'expression de certains gènes. Cette modification épigénétique est d'autant plus persistante que le traitement a été tardif et que la fibrose du foie est avancée. 

Les chercheurs ont montré que les changements induits par le VHC affectent les gènes de réponse inflammatoire, ainsi que d'autres impliqués dans la tumorigénèse. Ces résultats ont été mis en évidence chez des patients avec une infection chronique par le VHC ou une ancienne infection chronique guérie, mais également dans un modèle de souris dont les hépatocytes sont d’origine humaine. 

Il s’agit des premiers résultats pointant comme cause du risque rémanent de CHC les changements épigénétiques causés par le VHC, avant son élimination de l'organisme. Par ailleurs, ce risque ajouté est interconnecté avec la fibrose du foie. 

Asymptomatique jusqu'à des stades tardifs, le CHC est mal diagnostiqué et souvent de mauvais pronostic. Ces travaux soutenus par l'ANRS mettent en lumière l’intérêt de l'analyse de l'épigénome, pour parvenir à une détection plus précoce et une meilleure prise en charge. 

Les chercheurs concluent : « comme les liens entre modification de l'épigénome et d'autres cancers commencent à être documentés, les pistes –jusqu'alors inexplorées pour le cancer du foie- que nous mettons en évidence sont importantes à investiguer pour développer de nouveaux biomarqueurs et moyens de prévention du CHC. » 

http://www.anrs.fr/fr/presse/communique ... des-traces 

Hépatite C : après la guérison, le risque de cancer du foie maintenu par une mutation épigénétique 

Pour le première fois, des chercheurs de l'université de Strasbourg, dirigés par Thomas Baumert (Unité Inserm U1110), montrent que des modifications épigénétiques provoquées par le virus de l'hépatite C (VHC), avant son élimination de l'organisme, sont responsables d'un surrisque de carcinome hépatocellulaire (CHC). 

Le VHC est un virus à ARN qui n'intègre pas son génome à celui de la cellule qu'il infecte. Toutefois, selon une publication dans la revue « Gastroenterology », il a tout de même un impact sur le génome des hépatocytes, sous la forme de modifications épigénétiques et plus précisément de certaines acétylations au niveau des histones 3. 

Les chercheurs ont analysé le contenu de biopsies hépatiques de plus de 50 patients : 6 patients contrôles non infectés, 18 patients ayant une infection chronique encore non traitée, 8 patients dont l'infection a été guérie grâce à un traitement antiviral à action directe (AAD), 13 patients dont l'infection a été traitée avec l'interféron, 4 patients atteint d'une infection chronique par le virus de l'hépatite B, et 7 patients atteints de stéatose hépatique non alcoolique. Ils ont également analysé les tissus hépatiques de souris dotées d'un foie humanisé. 

Un effet sur les gènes de l'inflamation et de la tumorogenèse 

Une altération était commune à tous ces patients : la mutation H3K27ac au niveau de l'histone 3. Cette modification change la structure 3D de la chromatine et donc l'expression de certains gènes de réponse inflammatoire, ainsi que d'autres impliqués dans la tumorogenèse. 

Même éradiqué par un traitement antiviral à action directe, le virus de l’hépatite C laisse ces traces persistantes, qui maintiennent un surrisque de carcinome hépatocellulaire (CHC), particulièrement en cas de fibrose avancée. Cette modification épigénétique est d'autant plus persistante que le traitement a été tardif et que la fibrose du foie est avancée. Les altérations identifiées par les chercheurs chez les patients traités par AAD sont les mêmes que celles retrouvées chez des patients traités par interféron. 

Source : Lequotidiendumedecin.fr