En règle générale, cela a été une erreur de divulguer mon statut sérologique

D'accord
24%
(17 votes)
Pas d'accord
17%
(12 votes)
Pour moi, il n'y a pas de règle générale
59%
(41 votes)
Total des votes : 70
70 votes

Commentaires

Portrait de aimée

Ca n'a pas été une erreur dans mon cas.En fait les campagnes de mise en garde contre la maladie VIH SIDA font d'elle une plus que fatalité. De ce fait, lorqu'on apprend qu'on est porteur; plusqu'un fardeau, c'est une nouvelle qui écrase. c'est avec le concours des miens que j'ai pu alleger ma part de fardeau pour adopter une positive attitude. C'est vrai que toutes les personnes autour de nous ne sont pas forcement bonnes, mais parmis elles, il ya quelques unes qui ne doivent pas toujours être du même statut pour nous comprendre, pour nous aider. Courage à tous les malades, biens de choses à l'équipe de Seronet.
Portrait de seanaque

le divurger à ma concierge? à mon boulanger ? à mes prents? à mes enfants?
Portrait de avion

Je ne vais certainement pas le dire à ma boulangère, ou des anonymes dans la rue. Mais pour l'avoir dit ou laissé courir le bruit, puisque tout va très vite, sur mon lieu de travail, je dois dire que les retours sont étonants. Malgrés quelques réactions prévisibles de retrait, pas de bise, pas de main serrée, ou alors vite se laver au lavabo, l'ensemble des collègues sont devenus très compatissants, ou me montrent simplement que ça ne change rien. Et je me suis même fait de nouveaux amis, avec qui je passe du temps au-delà du boulot, des we et même des vacances à dormir dans la même chambre d'hôtel. Donc les temps ont changés, et ça devient de plus en plus facile à dire. J'ai même appris que nous étions 4 vih+ sur mon lieu de travail, car quand on commence à le dire, d'autres se sentent plus en confiance pour venir en parler. Donc, résultat plutôt positif. En revanche, si on a des doutes, mieux vaut s'abstenir. Il est toujours temps de le dire plus tard si besoin, mais une fois que c'est dit, on ne peut plus faire marche arrière.

Portrait de lea-mûre-trans-seroplus

En tant qu'activiste je dirai "oui, vas-y, crie le sur les toîts"

En tant que séropo je dirais "ça peut toujours attendre".

C'est bien de faire une annonce mais si c'est pour attendre de la solidarité en échange mieux vaut ne pas trop compter dessus.Oui il y a des personnes qui vous surprennent par leur humanité mais combien de déceptions, sans parler des hostilités.

Et que dire des foutus "compassionnels" avec leur fâce de carême!

C'est bien de faire des annonces mais il faut se blinder à l'avance contre les amis qu'on va perdre, contre ceux dont l'égoisme va vous terrasser.Et se protéger contre la saloperie sociale.

Un ami (mort) me disait "l'idéal est qu'ils sachent mais que tu ne leur ai rien dit, que tu n'ai pas à parler de ça avec eux. Autrement c'est toi qui doit leur remonter le moral". Le fameux "comment ça va" auquel tu dois répondre "trés bien je vais trés bien".

Mais rien n'est pire que les non dits. Au boulot une collégue dont le bureau était face au mien avait mis des pubs de lutte contre le Sida tout autour d'elle.J'ai du lui demander de les retirer c'est dur à vivre au quotidien c'était une barrière invisible qu'elle mettait entre elle et la contaminée (moi).

Au boulot il faut savoir que si quelqu'un est en rivalité avec toi il pourra s'en servir le jour ou la rivalité sera forte.

Mais rien n'est pire que les non dits.

C'est vrai qu'un discour activiste peut aider. Quand on dit "je suis une des cent-mille personnes (ou plus) contaminées en France" on échappe au moi-moi-moi, à la plainte à une voix.

Par contre je n'ai jamais voulu en parler à ma mére...même si elle se posait des questions, elle savait que j'avais perdu des amis: "alors...mon chéri...avec les trithérapies les gens ne meurent plus?"  Mais à table je prenais mes medocs devant elle...c'est pas simple...Sa mort m'a libérée... Je l'ai annoncé à ma soeur et mon frére -qui s'en doutai- et il m'est vite tombé dessus à ce propos m'envoyant des messages comme quoi il était sur que j'avais contaminé des gens...

Mais moi ça me libère d'en parler. C'est trés personnel. J'm assez la provoc.Dernièrement à ma pharmacie un nouveau commis ne trouvait pas mes médocs et m'a demandé "c'est pour uoi vos médicaments" j'ai lâché "des rétro-viraux pour le VIH" ça a mis de l'ambiance! J'habite unquartier cool.