Pourquoi consommez-vous des produits psychotropes ou psychoactifs ?

Pour penser à autre chose que mes problèmes du quotidien, ça m’aide à voir les choses autrement
11%
(12 votes)
Pour atténuer certains effets indésirables des traitements
11%
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Pour faire la fête avec mes amis, on apprécie
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Parce que j’aime ça, ça me donne du plaisir et j’aime bien les effets
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Lors de rapports sexuels, pour décupler le plaisir
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Parce que je ne peux pas m’en passer, j’en suis accro
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Parce que mon conjoint consomme, donc je consomme avec lui
3%
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Je ne consomme pas de produits
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Total des votes : 114
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Commentaires

Portrait de panam75019

En fait j'ai pu me positionner sur ce sondage alors que je ne consomme pas de drogues dites illégales.

Pourtant a l'occasion un verre en entraine un autre...

Pourtant un décontractant sur ordonnance en entraîne un autre.

Et aux yeux de la société je ne suis pas ce vilain drogué, hypocrisie ou pas ??

Un débat serein serait nécessaire pour permettre a chacun de comprendre, apprendre et tolérer l'autre dans toutes ses différences.

Portrait de balwin

Bonsoir PANAM75019,

Je ne te connais pas mais apprécie beaucoup ce que tu dis : vrai et en peu de mots.

Une chose m'a un jour beaucoup choqué : La vision d'un jeune cadre éreinté qui prenait un °Seropram avec son café pour affronter sa journée, assumer la panoplie qu'on exigeait de lui voir porter.

Autrefois, on prenait des anti-dépresseurs à l'occasion d'un état dépressif franc car ils avaient quantité d'effets secondaires handicapants.

Si ils ont été tant affinés - il n'y a pas eu de découvertes majeures, cet "affinement" répond à une exigence sociale de performance, rentabilité, etc.

C'est dire si il y a en effet une hypocrisie sociale, pire, il y a changement de direction (sans vilains jeux de mots) de la causalité du recours aux produits psychotropes.

Touché aussi par ton idée de tolérance car l'Homme que j'aime n'est pas sans lever le coude, mais il a tant de qualités, que je ne songe pas à lui faire la guerre sur cet aspect de son modus vivendi.

Je n'ai moi-même pas été sans boire, beaucoup et régulièrement, jeune, parce que de tempérament anxieux, puis davantage encore quand je me sentais comme à vif face au sida, comme dénudé en ces époques qu'il n'y avait rien, absolument rien pour soigner. Dénudé, oui, je me sentais dénudé et l'alcool est le meilleur anxiolytique, l'Histoire des Hommes en témoigne.

Témoigne aussi qu'il n'y a pas de civilisations où l'on n'ait cherché à se détacher de la réalité, que ce soit par la religion, le tabac, le THC, ... la liste n'est pas exhaustive.

Un livre a été beaucoup critiqué en son temps pour son titre accrocheur Prozac, le bonheur sur ordonnance. Un ouvrage pourtant assez pertinent pour être plébisciter par le sociologue Ehrenberg qui travaille autour de l'usage des médicaments vs exigences sociales et, en particulier, sur le développement ... stupéfiant de molécules dénuées d'effets secondaires - a priori.

Donc, ce que tu écris est d'autant plus intéressant que tu soulèves les questions de l'éthique, du seuil de tolérance au plaisir (social & individuel), de la différence et de la tolérance. Je pressens, à tort ou à raison, la question de l'instrumentalisation de l'autre dans cette réflexion ; en tout cas de l'instrumentalisation partielle, l'homme qui n'est plus pris dans son entièreté, mais pour des qualité "jetables" après usage, qualotés qu'on lui prête sur un mode phantasmé ou réel.

Bien cordialement