hépatite C

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Mots clés  : hépatite CVHC

Feuillets antiviraux pour le traitement de l’hépatite C

Ces feuillets d’informations répondent à plusieurs des questions que se posent les personnes vivant avec le VIH, comme celles-ci par exemple :

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Mots clés  : VHChépatite C

Guérir l'hépatite C : interview du Pr Tran

Guérir l'hépatite C : interview du Pr Albert Tran, Gastro-entérologue et hépatologue au CHU de Nice

Depuis les premiers traitements de l’hépatite C, beaucoup de progrès ont été faits. Comment avez-vous ressenti ces évolutions chez vos patients ?

Je fais partie de cette génération d’hépatologues qui a connu l’évolution de la prise en charge de l’hépatite C, depuis les premiers traitements, qui consistaient à une combinaison d’interférons et d’antiviraux, jusqu’aux traitements actuels avec la deuxième génération d’Antiviraux d’Action Directe (AAD) pangénotypiques.

Pour les anciens patients, il y a un avant et un après : certains, qui ont connu l’époque de l’interféron , ont eu une qualité de vie très dégradée et près de la moitié des patients n’étaient pas réceptifs au traitement. Maintenant, il existe des parcours de soin en 8 à 12 semaines pour un taux de guérison de quasiment 100% et très peu d’effets indésirables.

Ces innovations ont participé à faire évoluer l’image de la maladie. Ceux qui n’ont pas connu cette période ne se rendent pas compte de la simplicité des traitements actuels et des progrès accomplis. Les anciens patients, dont certains ont vécu dans leur chair toute la série des traitements, sont extrêmement reconnaissants, ils encensent notre travail, nous remercient et remercient la France et son système de soin de les avoir pris en charge.

Quelles différences entre les patients d’hier et d’aujourd’hui ?

Les patients de 2019 ne sont pas ceux des années 90. Aujourd’hui, nous rencontrons deux profils. Ceux qui arrivent avec une maladie très avancée et des symptômes graves (la maladie peut évoluer vers une cirrhose et un cancer du foie) et qui ont échappé au circuit de prise en charge, et il y a les nouveaux, souvent dépistés par les médecins généralistes ou dans des centres spécialisés.

Les nouveaux patients qui n’ont pas connu les anciens traitements n’ont pas la même motivation, or l’observance est la clé du succès pour une guérison en 8 à 12 semaines dans quasiment tous les cas. Le fait que la maladie soit silencieuse, c’est-à-dire avec une absence de symptômes pendant une longue période, décourage non-seulement le dépistage, mais aussi l’observance du traitement. On se soigne ou on va voir le médecin quand on ne se sent pas bien. Notre défi, en tant que professionnel de santé, c’est de faire de la pédagogie aux patients et les encourager à faire le traitement dans son ensemble, alors même qu’ils se sentent bien.

Dans un parcours de soin de l’hépatite C, on est plus sur un « marathon » que sur une course de rapidité. Cela nous demande un véritable engagement sur le long terme en faisant par exemple revenir les patients toutes les deux à trois semaines en particulier ceux ayant plusieurs comorbidités comme l’addiction afin que le message de l’observance soit bien intégré. On en profite pour répéter les messages qui fonctionnent pour les motiver, c’est-à-dire l’objectif de guérison et la simplicité du traitement.

Quels sont les nouveaux enjeux du dépistage ?

Le dépistage c’est trouver une aiguille dans une botte de foins. Comme les patients deviennent plus rares (NDLR, depuis 2014, 60 000 malades ont pu être guéris de l’hépatite C, grâce aux nouveaux traitements[1]), notre défi est dorénavant de trouver les patients hors des circuits traditionnels de soin.

Aujourd’hui, la bataille de l’hépatite C doit être menée sur le terrain de la sensibilisation du grand public. Par exemple, dans notre département des Alpes Maritimes nous avons obtenu une augmentation de 30% des tests sérologiques sur les périodes des campagnes de communication, que ce soit par des supports papiers (affiches, flyers…) ou de l’achat d’espace média (radio, affichages sur les bus, presse…). Nous participons aussi à une semaine de dépistage hors-les-murs organisée par le Comité régional de la lutte contre le VIH (COREVIH) pour des actions locales en novembre.

De même, je crois beaucoup aux campagnes nationales pour arriver à l’élimination de l’hépatite C en France, comme par exemple : la journée nationale des hépatites ou la récente campagne de sensibilisation grand public « Du bruit contre l’hépatite C », menée par l’AFEF (l’association française pour l’étude du foie).

Ces campagnes sont aussi l’occasion de faire connaître l’existence des nouveaux traitements. Même si nos patients nous sont régulièrement adressés, nous avons toujours des patients qui viennent directement consulter à l’hôpital, car ils ont entendu parler des derniers traitements. C’est un motif très important de dépistage pour les patients. Lorsque les personnes viennent nous voir, elles veulent avant tout être guéries.

L’ouverture à la prescription des AAD en ville, qu’est-ce que cela change dans la lutte contre l’hépatite C ?

L’ouverture à la prescription en ville est une très bonne chose pour cibler les malades, qui se concentrent souvent dans les populations vulnérables. En effet, on remarque une perte considérable de patients entre le diagnostic et le moment du traitement, lorsque le traitement se fait en structure comme les hôpitaux. Les personnes en difficulté ne vont pas forcément avoir les moyens ni la capacité de suivre un parcours de soin en plusieurs étapes. Tout rassembler depuis le dépistage jusqu’au parcours de soin dans une seule structure en ville évite les perdus de vue.

De notre côté, en tant que personnel soignant travaillant à l’hôpital, nous avons de plus en plus d’interactions avec les structures de soin spécialisées, notamment avec les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD), les Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) et les Permanence d'Accès aux Soins de Santé (PASS). Nous redirigeons régulièrement des patients vers ces structures spécialisées pour les populations fragiles. Elles ont plus d’expérience, d’expertise médico-sociale et psychologique pour conserver les patients vulnérables dans le parcours de soin. Leur proximité leur donne un avantage pour faire des consultations régulières et s’assurer de l’observance.

https://www.abbvie.fr/our-company/Nos-a ... ection=Yes

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