Handicapé et gay, une double peine...

Publié par Fabrice le 30.11.2018
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Je suis handicapé, atteint d’infirmité motrice cérébrale (IMC). J’ai passé une partie de mon adolescence dans différents centres spécialisés qui accueillent des jeunes en situation de handicap.

C’est au moment de l’adolescence que j’ai découvert que j’avais une attirance pour les hommes. Je n’ai rien dit à mon entourage, ni aux professionnels de ces établissements, pas plus qu’aux amis que je pouvais y avoir. Parler d’homosexualité, ou plus généralement de sa vie affective ou sexuelle était tabou. Et rien que le fait de parler d’une éventuelle mise en place de distributeurs de préservatifs dans ces établissements provoquait des réactions assez négatives. On m’expliquait que la seule installation de distributeurs de préservatifs inciterait les résidents-es à avoir des relations sexuelles au sein de l’établissement et on me rappelait que le règlement intérieur proscrivait toute relation sexuelle. En parler avec mes amis-es résidents-es me paraissait impossible par craintes des réactions, de remarques blessantes voir d’insultes de leur part.

Lorsqu’on est en situation de handicap et homosexuel, comme c’est mon cas, on subit une double discrimination. D’une part, celle liée à son handicap parce qu’accepter le handicap pour soi-même comme chez l’autre, c’est difficile. J’ai l’impression qu’on n’arrive jamais à l’accepter complètement et que le regard des autres reste toujours difficile à supporter : que ce soit dans la rue, dans les transports, à la piscine, etc. Le regard des professionnels-les aussi parce que ces derniers choisissent souvent à notre place la direction de nos vies. Pour moi, par exemple,  ces professionnels souhaitaient que j'entre dans un centre d’ateliers protégés parce qu’ils estimaient que je n’étais pas capable de travailler en milieu ordinaire. Mon projet de vie personnel était exactement l’opposé : je voulais travailler en milieu ordinaire et pas dans une structure « protégée ».

D’autre part, il y avait la discrimination que je subissais du fait d’être homosexuel. La communauté homosexuelle peut être très discriminante si tu n’es pas beau ou jeune, pas conforme aux normes… Dans ces cas, tu es exclu. Dans les milieux de drague, beaucoup de mecs t’évitent ou te font des réflexions déplacées. Sur les applications de rencontres, dès que tu envois ta photo et que tu dis que tu es en situation de handicap, on te bloque ou on arrête de te parler. La plupart des personnes en situation de handicap et homosexuelles que je connais n’ont que très rarement des partenaires et donc des relations sexuelles.

C’est très important de mettre en place des actions d’information et de prévention en direction des personnes « handigays » parce que cette double discrimination impacte l’estime de soi, et il y a fort à parier, hélas, que les expositions au risque soient importantes. Personnellement, j’ai pris beaucoup de risques, notamment parce que je n’étais pas à l’aise avec ma sexualité et que mettre un préservatif pour moi était difficile du fait de mon handicap, de mes difficultés psychomotrices ; mais aussi parce que je supportais mal la solitude et que je voulais multiplier les rencontres pour la combler. Je me disais que moi aussi j’avais droit à une sexualité.

Il est dommage que l’homosexualité et le handicap soient abordés ensemble dans des colloques ou autres manifestations… et pourtant il faut en parler davantage, plus souvent et mieux parce que c’est ainsi qu’on contribue à faire avancer les mentalités.

Commentaires

Portrait de Elian

Bonjour je suis bien moins handicapé que toi c'est deja difficile de trouvé un mec quand tu a pas d'handicap moi j'en soufre pas mal example ta quoi au mains pourquoi tu marche avec de releveurs voila ça arrive souvent mes heureusement quelque fois ça marche il sans foute de mon handicap.

voila bon courage a toi basse de bonne fêtes de fin d'année cordialement Elian

si tu veu discuter pas de probleme suis la

Portrait de jean luc13320

oui douloureux  et beau  témoignage a toi       ,,,,et  daccord sur tes propos    amitié      jean luc

Portrait de jl06

En fait nous sommes un peut tous couillons devant toi ,  la part que l,ont refuse de voir , moi y compris ! 

Le monde Gay ,  toujours plus et encore plus ... 

 

bon courage a + 

 

JL

 

Portrait de franck06

Gay et  Sero+ n'est déja pas facile et si l'on ajoute le handicap effectivement ca doit être difficile à vivre. Perso je ne suis pas handicappé mais déja j'ai révélé ma séropositivité qu'à un cercle très limité et je me rends compte au quotidien que j'ai bien fait ! - Je suis open a dialogue si quelqu'un est intéressé ! Smile

Portrait de Léo_

Tu as raisons on en parlent pas assez !!

C'est encore mal connus du public et cela est vrai car on  vous parquent dans des "centres spéciaux" ; tout comme on créer des quartiers résidentiels et des quartiers HLM !!

Tu as l'intelligence d'en vouloir en sortir et te mélangeais aux autres !! Bravo !!

Continues à te montrer, car c'est la peur de l'inconnu qui créer des rejets de l'autre ; en étant davantage visible tu seras de moins en moins rejeté... Il y aura toujours des c*ns, des gens qui te seront malveillant ; mais tu rencontreras des gens qui te seront bienveillant et surtout des gens qui t'aimeront...

Il faut sortir du placard !! https://www.seronet.info/billet_forum/parce-que-etre-seropo-cest-malheur...

Portrait de handihomo

Merci pour ce témoignage.

J' y retrouve en grande partie ce que j'ai vécu depuis que je suis paraplégique.

Tous mes soi disants amis gays m'ont laissé tomber.

Et difficile d'en trouver de nouveau. Le handicap fait peur aux gays.

Les seules relations que j'ai eues, c'est avec d'autres gays handicapés comme moi.

Il faut absolument trouver des moyens pour sortir du doible ghetto dans lequel nous sommes enfermés.

Nous tous, gays et handicapés, regroupons nous! luttons pour faire tomber cette double discrimination

 

Portrait de jéromiade

Votre témoignage est dense ,et révèle tout de notre société hystérique ,je voudrai savoir si en plus d'être handigay est ce que vous êtes séropositif aussi ? Quoiqu'on dise c'est difficile et dure à vivre que les gens accordent aussi d'importance à l'extérieur lorsque l'intérieur regorge de qualités ! 

Bon courage ,il y a toujours quelqu'un quelque part qui nous attend !

Portrait de joeybxl1988

Bonjour,

Ton témoignage me touche fort.

Et me conforte surtout dans l'idée qu'il me sera plus que dur de retrouver un copain si mon couple devait en effet définitivement sauter.

Mon compagnon, il m'a toujours aimé comme j'étais du moins c'est ce qu'il m'a toujours dit jusqu'au 23 juin.

Mais c'était l'exception.

Et moi je l'aime toujours.

Je suis aveugle.

Quand j'étais jeune et que je sortais, j'étais potable physiquement, toujours heureux, prêt à offrir des tournées, rendre des services... Du coup, ça passait pour avoir un mec d'un soir de temps en temps mais malgré ça il y avait des remarques même avec ceux avec qui j'avais des histoires.

Les autres, c'était des questions autour de mon handicap sans cesse et finalement rien de constructif....

C'est au bout d'une grosse année de recherhce très intensive (quasi H24) que j'ai trouvé mon compagnon et que nous avons vécu ces presque 14 ans de bonheur ... Mais au total, j'ai cherché pendant près de 2 ans....

Les propos ou gestes discriminants j'aen ai vécu ... Par centaines ...

Et là, dire en plus que je suis séropositif ...

C'est la totale quoi ... Gay, S+, aveugle et gros ... Le ton, le boulet idéal ...........................

 

Portrait de joeybxl1988

handihomo wrote:

Merci pour ce témoignage.

J' y retrouve en grande partie ce que j'ai vécu depuis que je suis paraplégique.

Tous mes soi disants amis gays m'ont laissé tomber.

Et difficile d'en trouver de nouveau. Le handicap fait peur aux gays.

Les seules relations que j'ai eues, c'est avec d'autres gays handicapés comme moi.

Il faut absolument trouver des moyens pour sortir du doible ghetto dans lequel nous sommes enfermés.

Nous tous, gays et handicapés, regroupons nous! luttons pour faire tomber cette double discrimination

 

 

Oui, c'est un peu ... "Ah, tu sais je connais X, il est malvoyant / aveugle aussi; Tu connais?" --- "Bien sûr, le con du coin connaitra d'office le con qui habite à 5km"...

 

C'est bien là tout le souci ...

 

Et je n'arrive pas à comprendre pourquoi ces gens mentionnent toujours la "peur".

Etre handicapé, ce n'est pas contagieux.

Etre S+ et indétectable, ce n'est plus contagieux.

Etre con, par contre, ça c'est contagieux... Et la société devient non pas idiote mais folle ...

 

Portrait de Lowie

J'aime ce terme. Pour ma part l'handicap ne me pose pas de problème.J'ai eu l'occasion de sortir avec une personne paraplégique.Une richesse intérieure que j'ai parfois du mal à trouver chez des gays valides.Ma mère était handicapée dès sa tendre enfance ; je n'ai aucun souci.

Il est dommage que le milieu gay soit toujours aussi superficiel.J'ai tendance à fuir ce genre de personnes.Nous devons persister pour que nous devenions égaux quel que soit notre situation.Je suis sorti avec des personnes qui avaient quelques déficience psychologique et là aussi j'ai découvert des gens merveilleux et sincères.

Bonne continuation à vous.

Portrait de Léo_

Un gros gâté pour tous le monde^^

"même si ton coeur à l'ame en peine ;

il faut-y croire quand même

le rêve d'une vie ...

C'est l'amour Embarassed

Portrait de joeybxl1988

C’est l’amour, tu verras… M’a-t-on dit…

Ceci étant, cela fait depuis le mois d’août à savoir en fait depuis mon commentaire précédent sur ce témoignage que je sors tous les dimanches dans une boite gay célèbre à Bruxelles…

Et des choses, j’en ai vécues…

Les gens qui font comme si je n’existais pas et qui marchent carrément sur ma canne…

Ceux qui viennent m’aborder et me posent dix mille questions sur mon handicap pour me dire au final qu’ils n’étaient que curieux par mon handicap…

Des gens qui viennent, me tire la tête dans tous les sens pour savoir si je vois l’une ou l’autre chose…

Des gens qui me demandent si je sais avoir des relations sexuelles malgré mon handicap …

Et j’en passe…

Ce n’est pas peine pourtant d’avoir essayé, d’avoir tenté de montrer que je pouvais être comme les autres…

Mon cœur n’était pas à prendre car près de 14 ans de vie de bonheur, ça ne s’oublie pas en deux clics mais j’étais disposé à entendre…

Rien n’y a fait…

J’ai même tenté une application et dès que la question de l’handicap arrive, c’est foutu…

Du coup, c’est bien beau de dire « AH oui, t’inquiètes pas mais ça ira » mais non, non, non et non, ça n’ira pas,…

Et du coup, à quoi ça sert de continuer si c’est pour être enfermé ………………………………………………………………………………………………………………………………….

Je ne supporte plus le regard de la société sur mon handicap alors que je fais tout que pour m’intégrer …………………………………………………………………………………………………………………………………

Je ne supporte plus les mots blessants et déplacés…………………………………………………………………………………………………………………………………………..

Bref, je ne supporte plus la vie et ceux qui prétendent qu’une solution se trouverait au détour de toute rue………………………

 

Portrait de Superpoussin

Bonjour,

Même si je ne suis pas à ta place je suppose que ton handicap physiologique est sensiblement supérieur à celui de l'écrasante majorité des séropositifs au VIH et je peux comprendre ton message.

Cependant je ne pouvais laisser passer l'occasion de retourner ta phrase et dire cette fois "séropo et hétéro, une double peine" tant les "non communautarisés" demeurent toujours en 2020 les laissés-pour-compte du monde des séropositifs, y compris sur ce site où nous n'avons jamais été écoutés quand on demandait que le site s'annonce également hétéro friendly.

Les rapports sexuels... ben... c'est quoi déjà ce truc là?

Si des gays peuvent rencontrer du rejet du fait de leur séropositivité on imagine bien que la chose est encore plus fréquente pour des hétéros qui ont à faire à des personnes bien moins informées que le "gay moyen". Quant aux lieux où rencontrer d'autres séropos hétéros non communautarisés ils sont aujourd'hui inexistants.

Portrait de jl06

 

Bien connu pour être l’un des plus grands séducteurs de tous les temps, Marlon Brando enchaînait les conquêtes féminines. Marilyn Monroe, Marlène Dietrich, Ava Garner et même Jackie Kennedy, d’après Bobby and Jackie: A Love Story, l’auteur, C. David Heymann. Néanmoins, en 1976, il déclarait dans une interview, aimer les hommes également et avoir eu relations avec des personnes du même sexe. « Je n’en ai pas honte. Je n’ai jamais vraiment fais attention à ce que les gens pensaient de moi. Mais si certaines personnes sont convaincues que je suis l’amant de Jack Nicholson, qu’elles continuent à penser ainsi. Je trouve cela amusant ». Dans une biographie à titre posthume, Marlon Brando : Les derniers secrets de Darwin Porter, on apprend que Cary Grant ou encore James Dean auraient fait partie de ses conquêtes masculines.

 

Emma De Caunes

C’est en 2013, dans les colonnes du magazine Jeanne que l’actrice française s’est confiée, pour la première fois, sur sa bisexualité. « J’ai eu plein d’expériences homosexuelles et je me considère moi-même comme bisexuelle », avait-elle déclaré. « Cela n’a jamais été un problème pour moi. Le plaisir est très ouvert, rien n’est figé« . A l’époque où les membres de la Manif pour Tous vociféraient dans les rues, elle s’exprimait également sur le mariage pour tous, déclarant que « de par l’éducation que j’ai reçue, j’ai une tolérance et une ouverture d’esprit extrême. A partir du moment où les gens savent s’aimer, je ne vois pas le problème. Tant que l’enfant reçoit de l’amour, il n’y a aucune raison que le résultat de leur amour ne soit pas légal« . En septembre 2011, l’actrice de 43 ans, s’est mariée avec le dessinateur britannique du groupe Gorillaz, Jamie Hewlett.

 

déjà vu FilmverleihDavid Bowie

Au delà d’un grand chanteur, David Bowie était aussi une icône queer d’avant-garde. En 1972, il lève le voile du mystère pour la revue musicale « Melody Maker » : « I’m gay and always have been, even when I was David Jones » (« Je suis gay et je l’ai toujours été, même quand j’étais David Jones« ). Mais en septembre 1976, il avoue finalement sa bisexualité pour le magazine « Playboy » : « C’est vrai, je suis bisexuel. Je ne peux pas nier que cela m’ait aidé et c’est la meilleure chose qui me soit arrivée ». En 1969, David Bowie rencontre sa première femme, Angie par le biais d’un réalisateur de San Francisco avec qui les deux avaient des relations sexuelles. Parmi les crushs dans la vie de l’icône, on peut également citer Iggy Pop, Natasha Kornilof, Amanda Lear, ou encore le danseur Lindsay Kemp.

 

ShutterstockAngelina Jolie

Dès ses débuts, l’actrice s’est exprimée ouvertement sur sa bisexualité. C’est dans sa première interview, dans ELLEqu’elle explique ne voir aucune différence dans ses relations. « Je ne vois pas les rapports humains cloisonnés de cette façon. Quand je tombe amoureuse, je tombe amoureuse d’un être humain. Je ne vois pas un homme ou une femme, une peau noire ou blanche, un teenager ou un quinquagénaire, mais une âme dont je suis le complément.« . Avant d’épouser Brad Pitt, Angelina Jolie avait notamment entretenu une relation avec l’actrice Jenny Shimizu, rencontrée sur le tournage de « Foxfire« . « J’étais surprise car tout à coup, j’avais ces sentiments que je n’avais eu jusqu’alors que pour des hommes. Et je les avais pour elle. Je voulais l’embrasser, je voulais la toucher », révélait l’actrice à Barbara Walters.

Universal StudiosLee Pace

 

 

Portrait de BENOIT BEN

salut, benoit 36 ans valide

Portrait de BENOIT BEN

Pour ma part je rencontre quelques fois des mecs para et perso je préfere... Jai 36ans