2011, la non-année des patients ?

Publié par jfl-seronet le 21.05.2011
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Année des patients
2011, année des patients ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que le CISS n’y croit pas. Le Collectif interassociatif sur la santé fait d’ailleurs montre dans un récent communiqué (13 mai) d’une véritable impatience… à ce sujet. Explications.
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En 2010, Roselyne Bachelot-Narquin, alors ministre de la Santé, annonçait qu’elle ferait de l’année 2011, "l’année des patients et de leurs droits". Patatras, la ministre changeait de poste et laissait le chantier en plan. "L’agenda de cette 'année des patients' fait peine à voir", dénonce le CISS dans un communiqué (13 mai). Il pointe un colloque et un concours. Il note aussi "que le label '2011, année des patients et de leurs droits', censé donner du volume à l’affaire, fait un flop". Pour le CISS, la contrainte économique n’explique pas tout. Elle n’interdit pas "de traiter les cinq sujets qui (…) ont besoin de l’être". Et le CISS de citer comme pistes : "une campagne de communication sur les droits des patients".
"Il est curieux de voir que le sujet de la coordination des soins et de l’accompagnement des aînés dépendants fait l’objet de débats approfondis alors que la question de la coordination et de l’accompagnement des malades chroniques jeunes ou adultes reste en jachère, insiste le CISS. Faudra-t-il demain être au soir de sa vie pour bénéficier des solutions les plus pertinentes ? Le sujet de la gradation de la coordination des soins et des accompagnements devrait être ouvert pour tous quels que soient l’âge et l’état de santé. Si l’on ne peut le traiter complètement, résolvons au moins le défi des actions d’accompagnement des malades et des proches qui restent sans cadre juridique de référence". Autres points qui pourraient être traités : l’information des citoyens sur l’offre de soins, le "financement des associations qui s’intéressent à s’engager au nom de l’intérêt général dans la représentation des usagers du système de santé" et l’informatisation des données de santé. Pour le CISS, ce dernier dossier est un bon sujet dans le cadre d’une année des patients. Et cela d’autant que le CISS craint des dérives dans ce domaine. Ironisant sur un des grands scandales sanitaires du moment, le CISS se demande s’il faut "attendre un scandale 'Ordinator' pour réguler [l’informatisation des données de santé, ndlr] ce qui doit l’être ?"