Afrique du Sud : une étude qui corrige les idées reçues

Publié par jfl-seronet le 23.01.2010
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"Une étude révélant que le traitement antirétroviral a environ 50 % moins de chances d’échouer chez les étrangers que chez les citoyens sud-africains soignés dans la même clinique de Johannesbourg a remis en question les préjugés largement établis concernant la capacité des immigrés à observer les régimes médicamenteux contre le VIH/sida", explique un article récent d'Irin News (15 janvier).

L’Afrique du Sud accueille de nombreux demandeurs d’asile, réfugiés et immigrés sans papiers venant du reste du continent africain. Une partie de ces personnes a besoin de suivre un traitement anti-VIH. Les spécialistes estimaient que la "grande mobilité de ces groupes de populations en faisait de mauvais candidats au traitement" qui doit être "observé à 100 % pour éviter le développement d’une résistance aux médicaments". "Jusqu’à récemment, seuls les malades possédant des papiers d’identité sud-africains avaient droit au traitement [anti-VIH] dans les établissements publics. Le gouvernement sud-africain a déjà demandé aux établissements publics de distribuer des antirétroviraux aux personnes étrangères sans restriction, mais dans les faits, ce n'est pas ce qui se passe. Une des raisons invoquées serait notamment le manque de sérieux des personnes étrangères touchées dans le suivi médical. Une récente étude indique que c'est le contraire. Ainsi comme l'explique Irin News, une enquête réalisée auprès de plusieurs centaines de patients sud-africains et étrangers suivis dans le même hôpital a montré que "bien que les étrangers aient tendance à commencer le traitement avec un nombre inférieur de lymphocytes T CD4, ils comptaient moins d’admissions à l’hôpital, manquaient moins de rendez-vous à la clinique, avaient moins tendance à abandonner les soins et avaient un taux de survie nettement supérieur à celui des patients sud-africains." Les résultats de cette étude devraient être utilisés pour soutenir les efforts du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de la Southern African HIV Clinicians Society (les médecins spécialistes du VIH en Afrique du Sud) visant à garantir que les étrangers en Afrique du Sud et ailleurs bénéficient du même accès au traitement antirétroviral que la population locale.