Ca déménage !
Ça fait maintenant des semaines que les rumeurs, les annonces non officielles vont bon train sur la réorganisation de l'AP-HP et de l'ensemble des services hospitaliers VIH qui prennent en charge les personnes en région Ile-de-France. Tout cela se déroule dans la plus grande opacité et sans aucune concertation avec les personnes touchées alors même qu'une personne sur deux en France suivie pour le VIH l'est en Ile-de-France. Cette situation, parfaitement inédite et profondément révoltante, mobilise des collectifs de patients comme c'est le cas à l'hôpital Cochin ou à l'hôpital Georges Pompidou et bien entendu les associations de lutte contre le sida. AIDES, avec des militants de Paris et de l'Ile-de-France engagés, mais aussi au niveau national s'implique sur ce dossier majeur, en partenariat avec les associations membres du TRT-5 (Arcat, Act Up, Sida Info Service, etc.), le Comité de patients citoyens (COPACI), Actif Santé, Sidaction ou l'Unals. S'unir est plus que jamais nécessaire pour que la direction de l'AP-HP revienne sur des décisions opaques, contestables et qui ne sont manifestement pas inspirées par une amélioration de la qualité des soins. Du moins à ce stade. Les réorganisations massives de services VIH en Ile-de-France ne peuvent se faire sans le préalable de la consultation des personnes malades et des usagers, de la garantie du maintien d'une prise en charge globale (qui a fait ses preuves) et un objectif réel d'amélioration de la qualité du suivi des personnes. C'est ce que rappelle Bruno Spire, le président de AIDES, dans une tribune publiée par le site d'information Yagg. Le président de AIDES y explique que "les personnes vivant avec le VIH ne doivent pas être la variable d’ajustement des politiques de réorganisation hospitalière (…) et que toute forme de restructuration profonde de la prise en charge ne peut être envisagée qu’en accord et dans l’intérêt des malades, pas dans leur dos." Cette tribune, comme le récent communiqué de presse du Collectif Patients Citoyens, montrent si besoin était que la casse qui est actuellement organisée concernant la prise en charge du VIH doit cesser.
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Commentaires
Pourquoi ne pas fédérer tous les mécontentements ?
A lire cet article, on a l'impression que seuls les services vih sont concernés par cette réorganisation. Or sur un autre forum, j'ai écrit que c'étaient tous les services et toutes les pathologies qui sont concernés.
Pourquoi ne pas fédérer les mécontentements de toutes les associations de malades pour en faire un grand mouvement d'opposition à cette réorganisation ? A condition cependant de faire des propositions car tout n'est pas mauvais non plus dans cette réorganisation.
Du bétail
Les associations existent
Bonjour Jean-René, les associations existent. Pour certaines pathologies lourdes (AVC, diabète...), il en existe même plusieurs.
Comme je l'ai déjà indiqué sur un forum, je pense que le président honoraire de Aides qui est (était ?) aussi Président de la Conférence Nationale de Santé et du Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) pourrait jouer un rôle dans cette fédération des mécontentements.
Il connaît bien ce projet de réorganisation puisqu'il était aux côtés de la ministre Bachelot lors de la conférence de presse de présentation de la loi Hôpital, patients, santé et territoire :
http://www.lesmaladessolidaires.com/blog,christian-saout-porte-parole-de...
la réorganisation de l'AP HP
Le Président du CISS commence à parler. Enfin ?
Christian Saout, Président du CISS (voir ci-dessus), réagit au rapport de la Cour des comptes concernant les gaspillages de l'assurance maladie. C'est un début.
Tout le reportage se trouve là :