Condamnation pour meurtre : la COCQ-Sida réagit

Publié par jfl-seronet le 08.04.2009
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justice et VIH
La condamnation d'un Canadien de 52 ans, séropositif depuis 1996, reconnu coupable, le 4 avril 2009, de "meurtre avec préméditation" pour avoir transmis le VIH a suscité des réactions dont celle de la Coalition des organismes communautaires de lutte contre le sida au Québec (COCQ-Sida) très engagée contre la pénalisation. Extraits.
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Avec "la première condamnation pour meurtre de l’histoire de la criminalisation du VIH, la justice ontarienne [de l'Ontario au Canada] a établi un précédent qui risque d’entraîner des effets dévastateurs sur la prévention du VIH, et ce, dans le silence total des autorités de santé publique et sans qu’aucune réflexion collective n’ait encore été menée sur le sujet", dénonce Ken Monteith, directeur général de la COCQ-Sida dans un communiqué le 6 avril 2009. "Lorsque l’on sait que la majorité des cas de transmission du VIH surviennent alors que les personnes infectées ignorent leur statut sérologique, l’accès au dépistage constitue une priorité en matière de prévention du VIH. Or, la criminalisation du VIH nuit aux efforts de prévention en dissuadant les individus de se faire dépister, par crainte de poursuites criminelles", affirme la Coalition.
"Un travail significatif a-t-il été accompli pour créer un environnement social respectueux des personnes vivant avec le VIH favorisant le dévoilement sans crainte de violence ou de discrimination ? Le désengagement du politique à l’égard de la prévention du VIH contribue à faire d’une lutte collective un champ miné où le droit criminel devient un ultime rempart. Aujourd’hui, nous répétons notre appel au Ministre de la Santé et des Services sociaux à collaborer avec le Ministre de la Justice afin de développer des lignes directrices [des recommandations officielles] destinées à encadrer les poursuites judiciaires en matière de criminalisation du VIH", rappelle la Coalition qui précise que ses demandes répétée "demeurent sans réponse".

Crédit photo : Reza Vaziri

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