Gays stigmatisés : le VIH progresse en Asie

Publié par jfl-seronet le 21.06.2010
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Etudes scientifiques, recherches en sciences sociales, discours politiques de santé publique… on ne manque pas d'éléments pour montrer quel impact ont les discriminations contre les homosexuels en matière de santé. Lois homophobes, discriminations sociales, etc. ont, on le sait, des conséquences en matière de lutte contre le VIH/sida et en matière d'accès au dépistage et aux soins. L'ONUSIDA en apporte une nouvelle preuve… en Asie cette fois.

Plus de 90 % des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes n'ont pas accès à des programmes de prévention ou des traitements du VIH/Sida dans les pays d'Asie et du Pacifique, affirme l'ONUSIDA. L'explication de cette situation toute particulière vient "des législations qui criminalisent ou stigmatisent [les pratiques homosexuelles]" dans ces dits pays. Pays où la prévalence du VIH a bien souvent atteint un niveau alarmant. "Si les Etats ne changent pas leur législation, la situation déjà critique va encore s'aggraver", prévient le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). "Dans 19 des 48 pays de la région Asie/Pacifique, les pratiques sexuelles entre hommes sont considérées comme criminelles. Dans les autres pays, d'autres dispositions législatives, appliquées de manières arbitraires ou inappropriées, débouchent sur des abus et des violations des droits de l'homme à l'encontre de ces individus", rappelle notamment un article des services de l'ONU publié sur le site d'actualités de l'organisme international. Cette conclusion est tirée d'un rapport intitulé "Législation affectant la prévention du VIH/Sida chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les transsexuels en Asie et dans le Pacifique : un calendrier d'action", présenté mi mai lors d'une rencontre organisée par le PNUD. De façon très claire, ce rapport conclue que "cet état de fait empêche les interventions, la prévention, le soutien et l'assistance à ces populations, dont le taux de contamination atteint des niveaux alarmants. Par exemple, à Bangkok, 29,3 % des homosexuels, bisexuels et transsexuels sont contaminés, contre 1,4 % de la population moyenne thaïlandaise. A Bombay, le chiffre avoisine 17 %, contre 0,36 % pour le reste de l'Inde." "L'efficacité des réponses au VIH/Sida ne dépend pas seulement d'une augmentation sensible des campagnes de prévention et d'un meilleur accès aux traitements, mais aussi de l'environnement social et légal qui soutient ou entrave ces programmes", explique ainsi un des responsables du PNUD.

Commentaires

Portrait de izeline

C'est un tel "bordel "partout et tellement d'injustices...... parfois dans mes moments les plus sinistres je me demande si il n'y pas là un "bon moyen" de régler les problèmes de surpopulation. Des pays ou des enfants se mutilent pour faire la manche ou "on" prostitue les enfants .....je en suis aps certaine qu'une calamité de plus émeuve les masses ..... .