IVG : peut mieux faire !

Publié par jfl-seronet le 08.02.2010
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Un Rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales pointe des difficultés concernant les IVG en France. Tout le monde partage le même constat et la ministre de la Santé entend faire des propositions pour améliorer dans la prise en charge des avortements qui se dégrade depuis des années.

La présidente du mouvement du Planning familial, Carine Favier, a estimé (2 février) qu'il fallait consacrer davantage de moyens à la prévention et à l'accès à la contraception et à l'avortement, après la publication d'un rapport de l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas) pointant les lacunes de la France en la matière."On est assez satisfaits de voir que les constats faits par l'Igas rejoignent les nôtres", a réagi Carine Favier sur France Inter, citant notamment, la non application de l'information sur la sexualité en milieu scolaire, pourtant obligatoire. Elle a aussi estimé qu'il fallait proposer une contraception "en fonction de la vie sexuelle des femmes". "La formation médicale et la culture de la contraception en France, c'est préservatif, pilule et stérilet pour les plus âgées, il faut complètement changer, partir des besoins", a-t-elle jugé.


De son côté, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a promis (2 février) de renforcer la prévention des grossesses non désirées pour les jeunes et l'accès à l'avortement, mais sans rassurer le mouvement féministe. La ministre reconnaît qu'il existe "des inégalités territoriales" dans l'accès à l'IVG, avec des délais d'attente de parfois plus de quinze jours. Elle déplore aussi "un manque d'information sur la sexualité et la contraception". Pour y remédier, elle veut notamment "renforcer" les centres de planification et mettre en place "un accès gratuit et anonyme à la contraception pour les mineures" via des consultations auprès de médecins volontaires. Elle prévoit aussi de revaloriser en 2010 "d'au moins 10 %" la rémunération des établissements pratiquant des IVG chirurgicales. Le rapport remis par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) pointe notamment le fait que "les IVG tardives ne (soient) pas prises en charge partout" et note qu'il persiste des "goulots d'étranglement dans certaines zones de fortes demandes", notamment les grandes villes. Le nombre d'établissements pratiquant l'IVG est passé de 729 en 2000 à 639 en 2006, réduisant de fait le choix quant aux méthodes d'IVG.