La santé nous coûte de plus en plus cher

Publié par jfl-seronet le 17.11.2009
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On s'en doutait, mais c'est une étude faite pour le compte de deux fédérations françaises d'assureurs (la FFSA et la Gema) qui le confirme : la part payée de leur poche par les patients sur les dépenses totales de soins de santé s'est accrue en 2008. Explications.

La part financée par les assureurs privées a d'ailleurs augmenté elle aussi. En fait, c'est la part de la sécurité sociale qui a baissé. La Sécu a ainsi financé 76,9 % du total des dépenses en 2008, contre 77,5 % en 2007, les complémentaires santé (assureurs ou mutuelles) ont financé 13,7 %, contre 13,5%, et les ménages 9,4 %, contre 9 %. Par ailleurs, selon un sondage LH2 pour AG2R La Mondiale, 44 % des Français souhaitent une augmentation de cotisations sociales pour permettre à la Sécurité sociale de financer les dépenses de santé, une piste que rejette pour le moment le gouvernement. 23 % préfèrent une hausse de cotisations de leur complémentaire santé (une première hausse va d'ailleurs s'appliquer dès 2010) et 15 % des Français préfèrent une hausse de ce qu'ils payent de leur poche. Comme l'explique Les Echos (12 novembre) : "Les Français le sentent, à défaut de le mesurer précisément : le coût de leur santé, calculé en additionnant leur cotisation d'assurance ou de mutuelle et les montants restant à leur charge, pèse plus lourd dans leur budget." Le journal indique qu'une étude, "Dépense de santé et budget des ménages : évolution depuis 2001", qui sera présentée le 25 novembre prochain par le cabinet de conseil Jalma spécialisé en protection sociale fait un point précis de cette augmentation. Le constat serait sans appel : "En huit ans, le poids des dépenses de santé dans le budget des familles a augmenté de 40 % à 50 % en moyenne."


Cette augmentation toucherait tout le monde, "quel que soit le mode de couverture (individuel ou collectif), le profil de l'assuré (jeune, famille, senior), le niveau de revenu ou la localisation." Selon Les Echos, l'étude affirme que l'accumulation de "mesu¬rettes", comme les franchises médicales, le déremboursement de certains médicaments, l'augmentation régulière du forfait hospitalier ou la généralisation des dépassements d'honoraires, finit par peser lourd."