Les partenaires d'homosexuels enfin admis dans les hôpitaux américains

Publié par Emy-seronet le 28.04.2010
1 622 lectures
Notez l'article : 
0
 
Il y a une semaine encore, aux Etats-Unis, les personnes hospitalisées n'étaient pas autorisées à choisir leurs visiteurs. Le 15 avril 2010, le président Barack Obama a ordonné l'extension des droits des personnes gays et lesbiennes à agir auprès de leur conjoint hospitalisé. En France, même si les patients ne sont pas soumis aux mêmes restrictions, il existe des démarches pour désigner les personnes que l'on souhaite voir à son chevet.
randz.jpg

Les conjoints gays seront plus impliqués dans l'hospitalisation de leur partenaire
Dans une note en date du 15 avril, adressée au Ministère de la Santé, Barack Obama a ordonné aux hôpitaux publics américains d'autoriser gays et lesbiennes à se rendre au chevet de leur partenaire lorsque celui-ci est hospitalisé, et de leur permettre de s'impliquer dans les décisions thérapeutiques qui concernent leur partenaire. Jusqu'à présent, aux Etats-Unis, le droit de visite était réservé aux membres de la famille et au conjoint légal du malade. Lorsque le malade n'était pas en état d'exprimer sa volonté, le rôle de la personne de confiance (celui ou celle qui s'exprime à sa place avant une prise de décision par le corps médical) était également réservé aux membres de la famille et au conjoint légal. Mais, parce que "tous les jours, dans toute l'Amérique, des patients se voient refuser l'affection et le soutien d'êtres chers", le président a demandé aux établissements de santé de "respecter les droits du patient" en l'autorisant "à choisir ses visiteurs". "Les homosexuels sont souvent empêchés de se trouver aux côtés du partenaire avec lequel ils ont partagé parfois des dizaines d'années de leur vie", a déclaré le président. "Ils se retrouvent dans l'incapacité de se rendre auprès de la personne qu'ils aiment, dans l'incapacité d'agir à sa place légalement si leur partenaire ne peut le faire."

En France, pensez à désigner votre "personne de confiance"

En tant que simple concubin, et même en temps que pacsé, vous n'êtes pas considéré comme un conjoint légal mais seulement comme un proche. En France, les visites aux patients hospitalisés ne sont soumises à aucun critère de parenté et, depuis 2002, toute personne peut désigner celui ou celle qui s'impliquera à ses côtés en cas d'hospitalisation. En effet, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé prévoit que toute personne majeure (excepté les personnes sous tutelle) peut désigner une personne de confiance pour l'accompagner dans son parcours médical. La personne de confiance peut assister aux entretiens médicaux, aider le malade dans ses prises de décisions, mais aussi recevoir l'information à sa place et s'exprimer à sa place lorsque celui-ci est dans l'incapacité de le faire. Parent, proche, médecin traitant…: la loi n'oblige à aucun lien de parenté. La désignation de la personne de confiance – qui doit se faire par écrit – est révocable à tout moment, même oralement. Même si la décision finale appartient toujours à l'équipe médicale, le rôle de la personne de confiance est important. Si le malade est dans l'incapacité d'exprimer sa volonté, la personne de confiance sera impérativement consultée avant la mise en place d'un nouveau traitement, d'un nouvel examen, d'une éventuelle limitation ou d'un éventuel retrait des thérapeutiques (arrêt des soins dispensés aux personnes en fin de vie). La signature d'un mandat de protection future (qui permet de désigner celui ou celle qui veillera sur notre patrimoine et notre personne le jour où on sera dans l'incapacité de le faire seul) peut également recouvrir la représentation de la personne empêchée auprès des professionnels de santé.

Vers les mêmes droits civils pour tous les américains ?
En octobre dernier, pour suivre sa logique et permettre aux américains homosexuels d'accéder à plus d'égalité, le président Barack Obama avait annoncé qu'il souhaitait abolir la loi dite "don't ask, don't tell" ("Ne demandez pas, n'en parlez pas"). Depuis 1993, cette loi interdit aux homosexuels de l'armée américaine de révéler leur orientation sexuelle sous peine d'être renvoyés. Ces mesures devraient relancer la question du mariage homosexuel aux Etats-Unis, un pays où le lobbying anti-gay demeure très puissant. Actuellement, l'union homosexuelle n'est autorisée que dans six Etats: le Connecticut, l'Iowa, le Massachusetts, le New Hampshire, le Vermont et la capitale fédérale Washington.
Photo : John H. Stronger Jr Hospital of Cook County par Randz

Commentaires

Portrait de cgbspender

On ne peut que se réjouir de voir ce jeune président qui semble avoir la tête bien plus sur les épaules que ses prédecesseurs. Cette nouvelle avancée en matière de droit cvique n'est que l'entrée avant le plat de résistance : L'abrogation de la loi " Don't ask, don't tell " que Monsieur Obama a promis (Fin 2009), mais qui tarde à venir, mais qui ne tardera plus longtemps. Et même s'il me restait quelques doutes après son discours lors de sa prise de fonction en ce qui concernant l'égalité des citoyens, il faut bien l'admettre, il me les a dissipés. Un grand merci à ce monsieur !
Portrait de PAMELOS

Ben çà ç'est bien , ainsi d'avoir leur conjoint près à leurs cotés les aidera à affronter l'hôspitalisation qui n'est pas une partie de plaisir, ou ne pas partir seul un bon point pour le Président Obama un peu d'humanité et d'égalité ça fait pas de mal Mais les soignants et services hospitaliers vont ils tous allez dans ce sens à voir ? car La connerie est une maladie très contagieuse et incurable Obama à t-il prévu quelque chose pour ça? PAM