Mariage pour tous : les LGBT manifestent leur soutien

"Ce rassemblement vise à soutenir le gouvernement et a aussi pour but d'aider les parlementaires à aller plus loin pour l'égalité totale", a déclaré Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT à l’AFP. Le projet de loi avait été présenté le matin même au Conseil des ministres. "Le Parlement détient l'occasion unique de voter une égalité des droits quasiment complète entre les couples en amendant le texte pour y inclure l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples de femmes, l'accès à la filiation hors adoption et hors mariage pour les couples de même sexe, et de créer un véritable statut du beau-parent pour tous les couples", a ajouté Nicolas Gougain. Cette manifestation est la première du genre à Paris en soutien au projet de loi. Elle fait partie des réponses que le mouvement LGBT entend apporter aux opposants au projet (très actifs et très visibles).

D’autres actions sont annoncées. Le jeudi 15 novembre, un Kiss in est prévu à 19 heures sur le Parvis de l'Hôtel de ville. Petit rappel, un Kiss-in se déroule ainsi : Au coup de sifflet, tout le monde embrasse son ou sa partenaire, pendant cinq minutes, jusqu'au second signal, sous les yeux des passants médusés… ou pas. Puis on applaudit un peu et on se disperse dans le calme. Ça dit que nous avons le droit de nous embrasser, de nous tenir la main dans la rue, sans nous attirer des regards hostiles ou des insultes. Parce que l'homosexualité, c'est aussi une question de sentiments. Parce que ces baisers ne font de mal à personne. Enfin, parce que nous sommes pour l'égalité. Autre manifestation prévue, le dimanche 18 novembre à 15h30, un Sit-in protestataire en réaction au rassemblement de Civitas (celui des homophobes) est organisé place Saint-Michel, à Paris. En parallèle, la mobilisation en faveur de ce projet s’organise sur Internet. C’est le cas avec le Tumblr de YAGG. Enfin, pour celles et ceux qui se demandent pourquoi AIDES se mobilise sur l’égalité des droits, on vous recommande de lire la tribune de Bruno Spire, président de AIDES, publiée sur le site du "Nouvel Observateur".