RAS pour AERAS ?
"Les conditions de l’assurabilité des personnes présentant un risque de santé aggravé restent, malgré la Convention AERAS, préoccupantes. La renégociation de cette convention en 2010 n’est pas une échéance comme les autres", souligne dans un communiqué de presse le Collectif interassociatif sur la santé (CISS). Pour le CISS, "l'acceptabilité d’une nouvelle convention est liée au changement d’échelle dont les partenaires seront capables". Ce changement d'échelle passe selon le Collectif par plusieurs propositions. Quatre pour être précis. Il y a tout d'abord "l’élargissement de la convention au risque invalidité". La promesse a pourtant été maintes fois faite, mais jamais tenue. Il faut que la Convention AERAS ait les moyens de conduire des études sur l'analyse des risques aujourd'hui. Pour faire simple, ce travail permettrait qu'assureurs et banquiers appliquent des surprimes en fonction de calculs sur des "risques en fait inexistants ou relatifs quand ce n’est pas à refuser purement et simplement une assurance, et donc un prêt". Une autre proposition, plus technique, porte sur les "mécanismes d’écrêtage et de mutualisation des surprimes qui n’ont été que très faiblement financés par les professionnels." Dernière proposition : "L’harmonisation des questionnaires médicaux dans l’optique, notamment, d’une toujours plus grande objectivation de l’évaluation du risque santé".
Lors d'une intervention récente (22 janvier) sur le bilan de la convention AERAS, Christian Saout, le président du CISS, indiquait que "l’existence de la convention a eu des vertus sur le marché de la garantie assurantielle des prêts qui admet probablement plus facilement les candidats vivant avec des risques de santé aggravés (…) Il y a aujourd’hui un plus grand nombre de personnes qui reçoivent une proposition d’assurance dans le cadre de la convention alors que leur dossier aurait été écarté hier". Mais il affirmait aussi que ce "processus conventionnel (…) n’a pas connu la traduction attendue. Il évoquait même un doute sur l'avenir même du dispositif qui sera renégocié à la fin du mois de janvier. "En raison du non-respect de la convention par les assureurs et les banques, le crédit d’une nouvelle signature [de la convention AERAS] parmi les associations est évidemment bien faible."
(1) La Convention AERAS a été conclue entre associations, banques/assurances et pouvoirs publics dans le but de faciliter l'accès à l'assurance et à l'emprunt des personnes présentant "un risque aggravé de santé".
Plus d'infos sur http://www.leciss.org/
Pour plus d'informations sur la convention AERAS, il est conseillé de voir la fiche pratique du CISS.
Photos : Woodsy
- 906 lectures
- Envoyer par mail
Commentaires
convention areas....Ils se foutent de notre gueule