Sécurité des malades : [im]Patients, Chroniques & Associés défend le Sénat

Publié par jfl-seronet le 18.11.2011
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sécurité sanitaireassociation de patients
"Une avancée historique pour les droits des victimes de médicaments et produits de santé !" C’est le sentiment de [im]Patients, Chroniques & Associés, coalition d’associations de personnes touchées par une maladie chronique, à la suite de l’adoption par le Sénat du texte sur "la sécurité sanitaire du médicament". Explications.
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"Le Sénat vient d'adopter en première lecture un texte sur la sécurité sanitaire du médicament sensiblement modifié par rapport au projet de loi initial. Outre la mise en œuvre d'actions de groupe, il inclue de nouveaux articles qui vont révolutionner le droit de la responsabilité des produits de santé, jusqu'ici extrêmement défavorable aux victimes. Désormais, le doute pourra aussi leur bénéficier. Il s'agit là d'une avancée historique et inattendue", écrit [im]Patients, Chroniques & Associés dans un communiqué (10 novembre). Depuis la sortie d’une directive européenne en 1985 sur la responsabilité du fait des produits défectueux, la victime supporte la responsabilité des dommages subis lorsque le risque de l'effet indésirable est mentionné dans la notice du médicament, rappelle le Collectif. Autrement dit, la mention étant donnée dans la notice d’information, on considère que la personne qui prend le traitement supporte, à, elle seule, la responsabilité des dommages qu’elle subit consécutifs au produit qu’elle a pris et sur l’usage duquel elle a été informée. En 2011, précise le Collectif, le "législateur lui avait ouvert, en théorie, les portes d'un fonds d'indemnisation, l'ONIAM [Office national d’indemnisation des accidents médicaux, ndlr]". La difficulté était, qu’en pratique, la "démonstration formelle de l'implication d'un médicament dans une réaction indésirable est un obstacle infranchissable" pour les personnes qui en sont victimes. "En pratique, les victimes d'avant 2001, à l'exception de celles du Mediator et de la vaccination obligatoire, ne peuvent donc accéder à aucune indemnisation, ni devant les tribunaux, ni devant l'ONIAM. Celles d'après 2001 représentent moins de 2% des demandes d'indemnisation traitées par le fonds d'indemnisation, indice fort de son inaccessibilité", indique le Collectif. C’était du moins la situation tant que la loi ne prévoyait pas expressément que le doute doive bénéficier aux personnes malades. Plusieurs amendements adoptés au Sénat, concernant deux articles du projet de loi, lèvent cet obstacle.
"Nous, les associations de personnes malades chroniques, représentons des personnes particulièrement exposées au risque médical (iatrogène) qu’il soit médicamenteux ou bien lié à un produit ou un acte de santé. Nous revendiquons un droit à la réparation pour l’ensemble des victimes. Nous sommes fières de nos parlementaires, et espérons que ces avancées historiques du Sénat ne seront pas remises en cause par la Commission Mixte Paritaire du 15 novembre prochain", affirme [im]Patients, Chroniques & Associés. "Les maladies chroniques exposent les patients à de multiples risques médicamenteux : de la réaction indésirable violente et de survenue relativement rapide, comme les syndromes de Lyell ou les hépatites médicamenteuses, à des effets plus diffus, liés à la prise à long terme, voire à vie, de traitements médicamenteux parfois lourds, dont les conséquences sur la durée de vie et le vieillissement sont encore peu connues et explorées et pourtant bien vécues par nombre d’entre nous. Ne remettez pas en cause ces avancées !"

Commentaires

Portrait de communard2011

En même temps que ce texte est adopté, on apprend de nouveaux dérapages potentiellement meurtriers !
Portrait de communard2011

Il faut en arrêter définitivement avec les conflits d'intérêt. On ne peut pas être à la fois président d'une asso de malades, médecin chercheur à l'inserm et donc nécessairement en contact direct ou indirect avec l'industrie pharmaceutique et l'AFSAPPS sans compter les liens de sujétion politique ! De même pour le TRT5 !
Portrait de jarrod

www.dailymotion.com/video/xm7x8y_maladies-a-vendre_tv

Dans les circonstances actuelles on ne peut faire confiance aux médecins , associations qui recoivent des subventions des laboratoires : voyez le reportage tout est dit !!