Travailleurs du sexe : le Ghana, c’est gagnant !
Au Ghana (Afrique de l’Ouest), près de 2 % de la population adulte vit avec le VIH, un chiffre stable ces dix dernières années. Le nombre de nouvelles infections par le VIH, estimé à 22 000 par an, s’est également stabilisé. Pour autant, note l’ONUSIDA, des groupes restent très fortement exposés au risque d’infection par le VIH. C’est le cas des gays et des personnes travailleuses du sexe (hommes ou femmes). Sur son site, l’ONUSIDA cite une récente étude qui indique que la prévalence du VIH parmi les professionnels du sexe à Accra (la capitale) et Kumasi (une des principales villes du pays) était de 25 % en 2009. Un chiffre très élevé qui indique que "le commerce du sexe au Ghana serait à l’origine d’une part importante des nouvelles infections par le VIH", dans le pays. Lors d’une mission au Ghana, la directrice adjointe de l’ONUSIDA a rencontré un groupe de professionnelles du sexe à Accra, à l’association Projet Ouest-Africain de lutte contre le sida et les IST (WAPCAS). Cette organisation non-gouvernementale développe des programmes de lutte contre le VIH pour les professionnelles du sexe, leurs clients et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. WAPCAS travaille avec l’ONUSIDA et même avec la police locale "afin de lutter contre la discrimination et les violations des droits humains dont sont victimes les professionnels du sexe." Toutes les formes de discrimination à l’encontre des populations (…) telles que les professionnels du sexe, bloquent l’accès aux services VIH et nuisent à la qualité de prise en charge des personnes vivant avec le VIH. Nous devons faire encore plus pour lutter contre la stigmatisation et la discrimination au Ghana", a indiqué la responsable de l’ONUSIDA.
Plus d’infos sur www.unaids.org.fr
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