VHC : traitements et répondeurs lents

Publié par jfl-seronet le 20.02.2009
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vhchépatite C
Un traitement plus long augmenterait le taux de réponse soutenue chez les "répondeurs lents", touchés par le VHC du génotype 1b. Explications.

Actuellement, il est recommandé de traiter les personnes souffrant d’une hépatite C chronique par la combinaison d’interféron pegylé (Viraféron Peg ou Pegasys) et de ribavirine (Rebetol), pendant six mois en cas de génotype 2 ou 3, et pendant un an en cas de génotype 1 ou 4 (ce sont ceux qui sont les plus résistants au traitement). L’objectif du traitement est d’obtenir une "réponse virologique soutenue" qui se traduit par la disparition du virus dans le sang (la charge virale du VHC restant négative après la fin du traitement). Malheureusement, ces durées standards de traitement ne réussissent pas toujours, et restent parfois insuffisantes chez certaines personnes pour obtenir une "réponse virologique soutenue". Les médecins parlent alors de "répondeurs lents". Voilà pourquoi les chercheurs essayent d’explorer d’autres stratégies évaluant des durées de traitement plus longues afin d'aboutir à une réponse virologique soutenue, même chez les "répondeurs lents". Une étude américaine récente apporte un début de réponse dans le cas spécifique du virus VHC de génotype 1b.


Cette étude a concerné une centaine de personnes, "répondeurs lents", porteuses du virus VHC de génotype 1b et ayant une charge virale VHC très élevée. Elles ont reçu, après tirage au sort (on parle aussi de randomisation), soit un traitement de durée standard (un an) soit un traitement prolongé (de 44 semaines après la négativation de la charge virale VHC, pour une durée totale entre 48 et 68 semaines au maximum).  53 % des personnes ayant reçu un traitement prolongé ont répondu au traitement à la fin de l’essai contre 36 % dans le groupe prenant le traitement à durée standard, sans que cette différence ne soit statistiquement significative. En revanche, la différence devient significative si on considère uniquement les personnes chez qui la charge virale VHC se négative rapidement entre 16 et 24 semaines après le début du traitement.  Le traitement prolongé (au-delà de la durée standard d’un an) et la rapidité de négativation de la charge virale VHC peuvent prédire une réponse virologique soutenue chez des personnes infectées par le VHC de génotype 1b et qui sont considérées comme "répondeurs lents".

Crédit photo : Voxphoto