VIH : changement d'orientation pour les Etats-Unis

Publié par olivier-seronet le 07.12.2009
876 lectures
Notez l'article : 
0
 
Pile dans le calendrier, le gouvernement américain a dévoilé (1er décembre), les premières grandes lignes d'un nouveau plan de cinq ans de lutte mondiale contre le VIH.

Ce nouveau Plan présidentiel d'urgence pour la lutte contre le sida (plus connu sous le nom de PEPFAR et créé par George W Bush en 2003) met l'accent sur "les programmes durables". Il se propose d'aider au traitement de 3,7 millions de personnes atteintes par le VIH dans le monde. Avec ce programme, les Etats-Unis sont le premier contributeur financier en matière de lutte contre le sida, bien avant le Fonds mondial. Les Etats-Unis entendent associer les "pays pauvres" partenaires du projet "pour qu'ils assument la direction du programme et à terme, nous l'espérons, qu'ils commencent à augmenter leur contribution financière à celui-ci", a expliqué l'ambassadeur Eric Goosby qui est chargé du suivi international du PEPFAR. "Notre engagement ne faiblira pas (…) Nous pensons que beaucoup de ces pays n'auront pas la capacité d'apporter des ressources pendant de nombreuses années", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse, "mais nous pensons que la possibilité de gérer le plan (...) aidera les pays à prendre des décisions rationnelles quant à l'affectation la plus efficace possible des ressources". Une des grandes orientations de cette nouvelle mouture est d'"engager une transition de l'aide d'urgence vers la promotion de programmes durables". Un autre objectif est d'"intégrer et coordonner les programmes de lutte contre le VIH et le sida avec des plans plus généraux de santé publique et de développement, afin d'accroître au maximum l'impact [de l'aide américaine] sur les systèmes de santé". Selon les chiffres officiels américains, en 2009, les Etats-Unis ont aidé, grâce à PEPFAR, quelque onze millions de personnes, dont 2,4 millions ont bénéficié de traitements anti-VIH.