VIH : La polygamie est-elle un atout ?
Journaliste au secteur santé et elle-même médecin, Anne Jeanblanc rappelle que le multi partenariat est considéré comme une des clefs de la propagation du VIH en Afrique, pourtant selon une étude scientifique américaine récemment publiée dans la revue "Aids" il semble que la polygamie (le fait pour un homme d'avoir plusieurs femmes) "semble réfréner [la progression du VIH] dans les pays où elle est d'usage, en circonscrivant la maladie à de petits cercles d'individus.". Comme l'explique Le Point : les chercheurs américains ont mené leurs travaux dans dix-neuf pays africains : "La polygynie [le fait d'avoir plusieurs femmes pour un homme ou plusieurs hommes pour une femme] est plus courante en Afrique de l'Ouest et centrale qu'en Afrique de l'Est et du Sud, à l'inverse de l'infection par le VIH", indiquent-ils." Et Le Point de citer l'exemple du Burkina Faso ou près de 50 % des femmes du Burkina Faso sont des co-épouses (la prévalence du VIH y est de 1,6 %), contre environ 4 % des femmes dans la même situation en Afrique du Sud (où la prévalence du VIH est de 18,1 %). "Globalement, chaque hausse de 1 % du taux de polygynie est liée à une baisse de 0,5 % de la fréquence nationale d'infection par le VIH", explique Anne Jeanblanc. "Ce chiffre reste significatif après ajustement avec plusieurs facteurs de confusion, dont le taux de circoncision, celui de population urbaine, l'âge au moment du mariage, la fréquence des relations extraconjugales et celle des infections sexuellement transmissibles", rappelle l'hebdomadaire français.
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Mauvaise foi