Au Portugal, dépenser moins pour vivre moins ?
Le Conseil national d'éthique portugais suggère de rationner l'accès aux soins pour le traitement de certaines maladies. Une position qui provoque un tollé, nous apprend Courrier International (8 octobre) qui publie notamment une tribune d’un scientifique portugais, José Luís Nunes Martins, sur cette dérive. "Le Conseil national d'éthique pour les sciences de la vie (….) affirme dans un rapport (…) que l'Etat portugais peut et doit rationner l'accès aux médicaments les plus chers pour le traitement des cancers, du sida et de la polyarthrite rhumatoïde, explique José Luís Nunes Martins. Le médecin, nous raconte l’auteur, avance que cette préconisation aurait pour objectif "une lutte contre le gaspillage et l'inefficacité, qui est considérable en matière de santé". Le Conseil national pousse son raisonnement très loin puisqu’il va jusqu’à dire "que dépenser 50 000 euros pour survivre deux mois de plus ne peut se justifier". José Luís Nunes Martins avance lui qu’une "vie n'a pas de prix. Ni une quelconque portion de celle-ci". "Comment un homme, médecin, peut-il arriver à la conclusion qu'il existe un montant raisonnable pour un mois de vie en plus ?", interroge le scientifique. Et le scientifique de frapper fort dans la fin de sa tribune : "Ceux qui contribuent, avec leur savoir sur l'éthique et la vie, à l'application de telles mesures politiquement inhumaines se fourvoient. Et ce dans un pays qui peut avoir peu d'argent mais qui n'en a pas moins beaucoup de valeurs. Malgré ceux de nos concitoyens prêts à échanger des vies contre de l'argent".
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Commentaires
La vie sacrifiée
Où est l'éthique ?
Quand un organisme qui se nomme Conseil national d'éthique va jusqu'à dire "que dépenser 50 000 euros pour survivre deux mois de plus ne peut se justifier", on est en droit de se demander justement où se situe leur éthique... Visiblement, l'éthique de l'argent est antinomique à celle de la vie...
J'aimerais savoir qui compose ce fameux Conseil national d'éthique, si l'un d'entre eux ou un de leurs proches étaient touchés par la maladie, je ne suis pas sûr que leur raisonnement ne s'en trouverait pas modifié... On atteint vraiment le summum de l’inhumanité...
Même si mon éthique personnelle est plutôt en faveur de l'euthanasie, leur raisonnement n'est justifié que par un souci d'économie d'argent, et non par un souci d'économie de souffrance dont le choix ne doit appartenir qu'au seul malade ou éventuellement à ses proches dans le cas où il n'a plus la capacité à en décider.
Je me prends parfois à rêver de l'effondrement pur et simple de notre système, même si beaucoup devront en pâtir, s'il faut en passer par là pour enfin passer à autre chose, pourquoi pas...
Ah, ces malades qui coûtent trop cher,
C'est vrai que ça fait peur,
Et que ce n'est pas sans rappeler certaines pages sombres et bien peu glorieuses de l'Histoire du Monde...
C'est étrange que cette info n'ait pas fait plus de bruit, je viens de retrouver l'article de Courrier International, ça date quand même du 8 octobre...
http://www.courrierinternational.com/article/2012/10/08/au-portugal-depe...
En 1935
Alexis Carrel sortait un livre "l'homme cet inconnu" qui fut un succès mondiale et qui pourtant parlait de chose assez horrible dedans comme l'eugénisme, l'euthanasie "forcé" et j'en passe.
La phrase sur les 50 000 euros dépensé pour vivre 2 mois me parait bien haineuse dans la bouche de ce sale type.
Nathanaël.
...
oui à José Luis Numez Martins
donc
Erni
Lol, si tout le monde faisait ça "petite solution finale" à la question juive, VIH, arabe, roms, malade mentaux, chinois, Tsigane, homo, drogué etc etc
Il resterait plus grand monde sur terre lol
Nathanaël.
...